Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a exprimé, lors de la première réunion ministérielle du G20 à Johannesburg, le soutien total de l’Algérie aux priorités définies par le président sud-africain, Cyril Ramaphosa. Attaf a particulièrement salué l’engagement de Pretoria à mettre en avant les besoins et aspirations du continent africain, soulignant que l’Afrique du Sud demeure un fervent défenseur des ambitions légitimes du continent.
Dans son allocution prononcée vendredi, Attaf a insisté sur l’urgence de s’attaquer aux défis structurels entravant la stabilité, le développement et l’intégration de l’Afrique. Il a mis en avant trois objectifs stratégiques majeurs : la réforme des institutions financières et monétaires internationales pour mieux refléter la réalité du monde contemporain, la nécessité de résoudre la crise de la dette en Afrique afin d’assurer un développement durable et l’obligation d’honorer les engagements internationaux envers le continent, notamment en matière de financement, de partenariats et de transfert de technologies.
L’Algérie a également salué l’initiative de l’Afrique du Sud de créer trois groupes de travail dédiés à la croissance économique inclusive, à la sécurité alimentaire et à l’intelligence artificielle. Cette démarche, selon Attaf, permettra d’insuffler un nouvel élan à la coopération internationale et d’assurer un développement plus équilibré et efficace. Dans un second temps, le ministre a insisté sur la nécessité de préserver les principes fondamentaux du droit international, du multilatéralisme et du rôle central de l’Organisation des Nations unies (ONU). Il a exprimé la profonde conviction de l’Algérie quant à l’importance de ces acquis, soulignant qu’ils constituent des piliers essentiels des relations internationales. Attaf a mis en garde contre les tentatives visant à affaiblir ces principes, affirmant que leur remise en question constitue une menace pour la stabilité mondiale. Alors que le monde s’apprête à célébrer le 80ᵉ anniversaire de la création de l’ONU, il a exprimé ses préoccupations face à la montée du mépris du droit international, souvent bafoué dans les rapports entre les grandes puissances et les États vulnérables. Il a dénoncé les injustices persistantes, notamment en Palestine et au Sahara occidental, ainsi que les tendances croissantes à imposer la force au détriment du droit. Attaf a également mis en avant le rôle que doit jouer le G20 pour renforcer le multilatéralisme et revitaliser l’ONU. Il a exhorté les grandes puissances à assumer leurs responsabilités en faveur d’un ordre mondial plus équitable, basé sur la justice, l’égalité et le respect des principes fondamentaux du droit international. Selon lui, seul un système international inclusif et équilibré pourra répondre efficacement aux défis contemporains et assurer un avenir stable et prospère pour tous les peuples.