Education: L’Unesco fait part d’un déficit de 69 millions d’enseignants dans le monde

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School reading glasses and pile of books

Il manque 69 millions d’enseignants dans le monde pour atteindre une éducation de base universelle d’ici 2030, et la pénurie la plus sévère se trouve en Afrique subsaharienne, a averti l’Unesco à l’occasion de la Journée mondiale des enseignants, célébrée chaque année le 5 octobre.

Pour atteindre les objectifs fixés par l’Agenda Education 2030, il manque en Afrique subsaharienne 5,4 millions d’enseignants au niveau primaire et 11,1 millions d’enseignants au niveau secondaire. Jusqu’à 90% des écoles secondaires dans la région souffrent de sévères manques de personnel, selon l’Unesco. Le manque de formation, les conditions de travail souvent difficiles et les financements insuffisants sont autant de facteurs qui fragilisent la profession et aggravent la «crise mondiale de l’apprentissage», explique l’Unesco dans un communiqué de presse. Dans les pays à faible revenu, le premier obstacle est la charge de travail. Selon de nouvelles données de l’Unesco, dans ces pays, chaque enseignant du primaire a en moyenne 52 élèves par classe, alors que la moyenne mondiale est de 26. Ce ratio est particulièrement élevé en Afrique subsaharienne avec 56 élèves par enseignant. La crise des vocations dans l’enseignement de base est également accentuée par des salaires peu compétitifs. Dans six pays sur dix, la rémunération des enseignants du primaire est inférieure au niveau d’autres professionnels aux qualifications similaires. Ce phénomène est particulièrement manifeste dans les pays à revenu élevé.   Dans cinq pays sur six de ce groupe, les enseignants du primaire perçoivent un salaire moins élevé que les autres professionnels aux profils comparables. Trois pays à revenu élevé ont néanmoins une politique salariale «exemplaire» en la matière : Singapour, avec un salaire moyen égal à 139% de celui des professions comparables, l’Espagne (125%) et la République de Corée (124%).

Zahra Ougaoua /Ag.