Algérie – ONU: Lamamra reçu à New York par le président de la Guinée-Bissau et s’entretient avec plusieurs de ses homologues

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Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a été reçu vendredi par le président de la République de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, dans le cadre de sa participation aux travaux de la 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’échange et de la coordination permanente entre le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et son homologue bissau-guinéen, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), après la visite qu’il a effectuée fin août dernier en Algérie. M. Lamamra a également tenu une série de rencontres bilatérales avec plusieurs de ses homologues de pays européens et africains, afin de se concerter et coordonner autour des principaux points inscrits à l’ordre du jour de la 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU. Ces rencontres ont constitué une occasion pour informer les partenaires étrangers des efforts déployés et des démarches entreprises par l’Algérie pour promouvoir la paix et la sécurité dans son voisinage, ainsi que sur les scènes arabe et africaine. Dans ce cadre, la rencontre entre M. Lamamra et son homologue slovène, Mme Tania Vayon, a été l’occasion d’échanger les vues sur nombre de questions et de coordonner autour de la promotion des candidatures des deux pays à un siège (non permanent) au Conseil de sécurité durant la même période 2024-2025. A cet effet, un accord portant coopération économique et création de la commission intergouvernementale a été signé. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a également,  examiné avec son homologue hollandais, Wopke Hoekstra, les perspectives de renforcer le partenariat entre les deux pays au service de l’agenda de la paix, de la sécurité et du développement dans la région sahélo-saharienne. Les deux ministres ont évoqué la question palestinienne et les efforts de l’Algérie visant à renforcer l’unité nationale palestinienne.Le chef de la diplomatie algérienne a en outre rencontré son homologue portugais, Joao Gomez Cravinho, avec qui il a examiné plusieurs questions relatives aux préparatifs des prochaines échéances bilatérales, insistant sur l’importance de la valorisation du patrimoine historique commun en vue de renforcer leur partenariat bilatéral. Lors d’une autre rencontre avec son homologue belge, Hadja Lahbib, les deux parties ont abordé plusieurs sujets liés au partenariat bilatéral et les tensions marquant la scène internationale, outre les derniers développements dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). M. Lamamra a également reçu le ministre d’Etat britannique, Lord Tariq Mahmood Ahmed, avec qui il a évoqué les perspectives de renforcement du partenariat bilatéral, outre la coordination autour des principales questions inscrites à l’ordre du jour de la session actuelle de l’AG de l’ONU notamment celles inhérentes à la paix et à la sécurité. Par ailleurs et lors de discussions avec son homologue zimbabwéen, Frederick Shava, les deux parties sont convenus d’intensifier les échanges à différents niveaux pour développer la dimension économique des relations bilatérales historiques, tout en poursuivant les efforts afin de perpétuer la tradition de la concertation et de la coordination, et de s’assurer un soutien  mutuel au sein de l’ONU et de l’Union africaine (UA). Plus tôt dans la journée du vendredi, M. Lamamra avait été reçu à New York, par le président de la République du Sénégal, Macky Sall, à qui il a remis la lettre d’invitation que lui a adressée le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour prendre part au Sommet arabe d’Alger, en tant qu’invité d’honneur en sa qualité de président en exercice de l’Union africaine (UA). Le Président sénégalais avait accepté l’invitation, affirmant son attachement à participer personnellement aux travaux du Sommet et à soutenir les efforts de l’Algérie visant à jeter les ponts de la coopération et de la solidarité entre les espaces arabe et africain». Par ailleurs, au siège de la Mission permanente de l’Algérie auprès de l’ONU à New York, le chef de la diplomatie algérienne s’est réuni avec le Groupe de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel, sous la présidence de l’ancien président du Niger, Mahamadou Issoufou. Les discussions entre les deux parties ont porté sur les défis politiques, sécuritaires et de développement dans la région sahélo-saharienne et les perspectives d’y faire face. M. Lamamra a informé ses invités des efforts consentis par l’Algérie pour rétablir la paix et la stabilité et encourager le développement dans cet espace qui représente son voisinage direct. Les initiatives lancées par l’Algérie en vue de renforcer la coopération régionale et activer les mécanismes opérationnels entre les Etats de la région ont également été au menu des discussions entre Lamamra et les membres du Groupe. Dans le cadre de sa participation à la réunion ministérielle du Groupe des 77 et la Chine, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a souligné l’impératif de mettre un terme à la marginalisation des pays en développement dans les institutions internationales de gouvernance économique, en mettant en exergue l’impact de cette injustice historique qui continue d’alimenter l’instabilité. À cet égard, il a appelé à l’instauration d’un nouvel ordre économique international fondé sur l’équité, l’égalité souveraine, l’interdépendance, l’intérêt commun et la coopération entre toutes les nations

L’impératif de mettre un terme à la marginalisation des pays en développement souligné Dans le cadre de ses activités au titre du segment de haut de niveau de la 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a pris part vendredi à une réunion ministérielle du Groupe des 77 et la Chine sous la présidence du Pakistan. Dans sa déclaration à l’occasion du débat, Lamamra a souligné l’impératif de mettre un terme à la marginalisation des pays en développement dans les institutions internationales de gouvernance économique, en mettant en exergue l’impact de cette injustice historique qui continue d’alimenter l’instabilité et le sous-développement. A cet égard, il a appelé à l’instauration d’un nouvel ordre économique international fondé sur l’équité, l’égalité souveraine, l’interdépendance, l’intérêt commun et la coopération entre toutes les nations. L’intervention du chef de la diplomatie algérienne fait état de la conjoncture critique que traverse le monde. Un contexte plein de défis lourds et de grandes incertitudes en raison des conflits et tensions qui agitent la scène mondiale déjà impactée par les difficultés socio-économiques persistantes engendrées par la pandémie de la Covid-19. Face à ces défis complexes, l’Algérie a appelé à préserver la solidarité qui a longtemps constitué la marque de fabrique du G77 et la Chine, en particulier en ces temps difficiles, et à poursuivre les efforts collectifs pour faire avancer les priorités des pays en développement. Elle a exhorté les pays développés à assumer leurs responsabilités dans la mise en œuvre de l’Agenda universel pour le développement entériné dans le cadre de l’ONU, notamment en honorant leurs engagements en matière de soutien financier.

L’Algérie souligne son adhésion aux efforts déployés relatifs au  règlement des crises aux niveaux international et régional Lamamra a, par ailleurs, participé, jeudi dernier, aux réunions de haut niveau qui se sont tenues à l’occasion de la 77e Assemblée générale des Nations unies (ONU) et ayant porté notamment sur la crise de l’Ukraine, la question palestinienne, le processus de paix au Moyen-Orient et les défis sécuritaires et politiques dans la région sahélo-saharienne. Il a, en outre, affirmé «l’adhésion de l’Algérie aux efforts de règlement de la crise en Ukraine», lors de la réunion du Groupe de contact de la Ligue arabe au niveau ministériel sur «la crise en Ukraine» avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. La rencontre a permis d’évoquer les derniers développements de la crise en Ukraine et les perspectives permettant aux deux parties du conflit, la Russie et l’Ukraine, de reprendre les négociations afin de parvenir à une solution politique garantissant une sortie de crise, tout en œuvrant en parallèle à atténuer les répercussions de la crise, notamment en matière de sécurité alimentaire et énergétique. Par ailleurs, lors de son intervention à la réunion ministérielle de l’Organisation de la coopération islamique, le chef de la diplomatie algérienne a souligné «la nécessité de placer la question palestinienne au cœur des priorités de l’Organisation», réaffirmant que l’Algérie qui s’apprête à abriter le Sommet arabe «ne ménagera aucun effort pour apporter sa contribution à l’instauration d’une paix durable au Moyen-Orient, à travers la réactivation de l’Initiative arabe de paix». Concernant le voisinage régional de l’Algérie, la réunion de haut niveau qui s’est tenue à l’invitation du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, sur les défis auxquels est confrontée la région sahélo-saharienne a permis de souligner les efforts déployés par l’Algérie pour la promotion de la paix et de la stabilité au Mali, en sa qualité de présidente du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, et en tant que chef de file de la médiation internationale, outre «son rôle pionnier» dans la lutte contre le terrorisme dans la région et sa disposition à renforcer les mécanismes opérationnels avec les pays voisins. Lamamra a aussi participé à la réunion ministérielle du Comité de coordination du partenariat arabo-africain, où il a affirmé «le souci constant de l’Algérie de renforcer les ponts de solidarité, de coopération et d’intégration entre les deux communautés, et d’accorder à cette priorité l’attention nécessaire lors de sa présidence du Sommet arabe».

Synthèse Ahmed Itchiran /Ag.