À une semaine du délai fixé par le président de la République: Trois ateliers pour définir le dossier des véhicules en Algérie

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Trois ateliers distincts s’occupent du dossier automobile au niveau du ministère de l’Industrie. La première étudie les licences d’importation, qui sont garanties par le Comité technique et sa Commission de recours, pour sélectionner les titulaires des dossiers acceptés, conformément aux dispositions du décret 175-21 du 3 mai 2021.

Le deuxième atelier étudie le dossier du nouveau cahier des charges, où le président de la République Abdelmadjid Tebboune a ordonné une révision du cahier actuel en mai dernier, tandis que le troisième atelier discute du dossier de la fabrication et de l’installation avec les concessionnaires locaux et les constructeurs étrangers, à travers des cahiers des charges pour éviter la récurrence du scénario «gonflement des roues». Aucun de ces ateliers n’a encore pris de décision de sortie de crise automobile, qui s’est fortement aggravée en Algérie. D’autre part, le groupement de concessionnaires automobiles a exprimé son indignation face à la réponse du ministre de l’Industrie Ahmed Zeghdar la semaine dernière concernant le retard de délivrance des licences d’importation, malgré les ordres du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en décembre dernier, pour accélérer le dossier. Ils ont confirmé dans une correspondance au ministre de l’Industrie, datée du 24 mars, qui comprend 10 points que le comité technique a conservé 9 dossiers depuis septembre dernier, malgré l’achèvement de tous les documents manquants demandés par le comité. Cela n’est pas acceptable, d’autant plus que le décret 175-21 impose une réponse à l’opérateur dans les 20 jours, et impose également une décision sur le recours et une réponse dans les 20 jours également. Le groupement a également considéré que la réponse du ministre de l’Industrie au député du Mouvement la Paix,  Lakhdari Al Eid, comme la même réponse qu’il a donnée il y a 4 mois, lorsqu’il a confirmé que le Comité technique avait réservé 9 dossiers de demande d’accréditation et a demandé à leurs propriétaires de les compléter, soulignant que les propriétaires des dossiers ont complété les documents en septembre dernier, alors pourquoi le Comité technique n’y a-t-il pas répondu jusqu’à maintenant ? Concernant la réserve du ministre de l’Industrie sur certains dossiers en raison de l’interdiction d’exercer une activité commerciale sur une propriété agricole, le groupement a confirmé que la propriété en question avait perdu son caractère agricole, et 4 opérateurs ont été convoqués par la commission de recours en novembre dernier, où les pièces justificatives ont été déposées. Toutefois, le groupement s’est enquis du sort de 45 dossiers déposés sur la table de la commission d’appel, mais toujours pas de réponse… Le groupement a ouvert le dossier des licenciements des travailleurs, à la suite du retard des accréditations à l’importation de véhicules, sans parler de la fraude et de l’imitation auxquelles le citoyen est exposé quotidiennement dans le secteur des pièces de rechange et de l’absence de services après-vente, en conséquence de l’arrêt de l’importation de pièces de rechange. Les professionnels ont également dénoncé le danger que le citoyen importe seul la voiture de l’étranger, le ministre de l’Industrie a précédemment déclaré que seuls 10 000 véhicules ont été importés au cours du mois de janvier, soulignant que le processus dépend de l’approvisionnement en devises du marché noir pour les devises, ce qui est contraire à la loi. Aussi, le groupement souligne que l’âge des véhicules sur le marché oscille entre 5 et 20 ans pour 80% du parc automobile, ce qui est à l’origine de la plupart des accidents de la circulation en raison de l’usure des voitures et de l’absence de pièces détachées pour les pièces détachées d’origine. S’agissant le processus de fabrication de véhicules localement, dont un responsable du ministère de l’Industrie a confirmé qu’il nécessite un taux d’intégration allant jusqu’à 30%, le processus est impossible en raison de l’absence des sous-traitants sur le marché national. De plus, la demande locale de camions, selon eux, ne dépasse pas 6000 véhicules, et il est donc déraisonnable que plus de sept concessionnaires investissent dans le secteur, ce qui impose une tendance progressive de l’importation à la sous-traitance puis à la fabrication.

M. W. Benchabane