Relations économiques: Albares s’accroche à l’UE pour résoudre la crise avec l’Algérie

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Le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares

La crise diplomatique entre l’Algérie et l’Espagne n’est toujours pas résolue. En juin dernier, l’Algérie a suspendu le traité d’amitié, en raison du revirement de la position de Madrid vis-à-vis du conflit au Sahara occidental. Le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a insisté pour que le gouvernement maintienne «la main tendue» et est convaincu que la relation peut être réorientée compte tenu de l’amitié entre les deux peuples. Dans un entretien accordé à Europa Press, le ministre a indiqué que l’Espagne veut une relation comme celle qu’elle entretient avec ses autres voisins, «basée sur le respect mutuel, le bénéfice mutuel, la non-ingérence dans les affaires intérieures et guidée par l’amitié». Le ministre Albares a souligné que l’Algérie est un «fournisseur fiable qui respecte toujours ses contrats internationaux» en matière de gaz, et cela a été démontré après le déclenchement de la crise diplomatique en mars dernier. Toutefois, il a reconnu qu’ «il y a encore des opérations commerciales qui restent bloquées» entre les deux pays suite à la décision d’Alger de suspendre le traité d’amitié en juin. «L’Espagne n’a rien fait pour bloquer ces opérations commerciales», a déclaré le ministre, qui s’est immédiatement rendu à Bruxelles après la décision d’Alger pour demander le soutien de la Commission européenne, a rappelé le même média. «Chaque fois que nous détectons une opération bloquée, nous continuons à l’envoyer à la Commission européenne car la politique commerciale est une politique commerciale commune», a-t-il précisé. «C’est l’UE qui a les instruments, tant pour le dialogue que pour la réponse, et il y a des contacts entre les autorités européennes et algériennes», a ajouté Albares concernant les actions qui pourraient être menées contre l’Algérie pour ses actions dans le cadre de l’accord d’association entre les Vingt-sept et l’Algérie. Ainsi, il a souhaité que les échanges «reprennent au plus vite» puisqu’ils sont «mutuellement bénéfiques» et que la situation puisse être réorientée «par le dialogue», soulignant qu’en la matière c’est Bruxelles et non le gouvernement qui doit agir, estimant que c’est Bruxelles «qui a les instruments pour cela», selon le même média. Les volumes de GNL fournis à Madrid par bateau depuis l’Algérie a atteint 5 400 GW/h en novembre, soit 74 % de moins qu’à la même période en 2021. Entre janvier et novembre, l’Espagne a reçu 5 400 GW/h (gigawattheures) de gaz liquéfié algérien, contre près de 21 100 GW/h au cours des 11 premiers mois de l’année dernière. C’est un plus bas historique.