Le gouvernement semble plus que jamais déterminé à faire de l’année 2017 celle de la relance économique sans pour autant renoncer à ses engagements concernant la préservation des acquis sociaux destinés aux catégories sociales vulnérables. Cette tendance qui s’inscrit en droite ligne avec les orientations données par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, sera maintenue et préservée, en dépit de la conjoncture économique difficile que traverse le pays. Cela a été d’ailleurs confirmé par le Premier ministre Abdelmalek Sellal qui a indiqué récemment que l’Etat ne renoncera pas aux acquis sociaux réalisés durant les dernières années et ce, malgré la chute des prix du pétrole. « Je rassure les Algériens que le gouvernement ne renoncera pas à la politique de soutien social, à laquelle nous avons allouer une enveloppe de 18 milliards de dollars, a souligné M. Sellal, précisant que les projets lancés dans les domaines de l’éducation, l’habitat et l’enseignement supérieur ne seront pas suspendus. Et d’ajouter que le rôle de l’Etat consiste à consacrer la justice sociale, à prendre en charge les catégories vulnérables et démunies et celles au faible et moyen revenus. Sellal a ainsi souligné que le gouvernement axe son travail sur le développement, rassurant que l’exécutif ne prônera pas une politique d’austérité, mais plutôt une politique de rationalisation des dépenses. Il a précisé aussi que tous les projets en matière d’éducation, de santé, d’infrastructures de base et tous les mécanismes de création d’emploi seront maintenus et réalisés dans le cadre de la mise en œuvre du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui vise, a-t-il dit, à bâtir une Algérie moderne. Il a affirmé que les efforts consentis dans ce sens seront poursuivis à l’avenir, relevant qu’il était temps d’aller vers une économie bâtie sur la production et la création des richesses. Avec un langage franc et direct, le Premier ministre a tenu à rassurer les citoyens quant aux engagements pris par le gouvernement, en affirmant que les acquis sociaux seront maintenus et que la politique de l’Etat vis-à-vis des couches défavorisées ne sera pas affectée par les mesures contenus dans la loi de finances 2017. Sellal a indiqué que la stratégie des pouvoirs publics dans le domaine économique s’articulait autour du changement du mode économique de manière à libérer l’économie nationale de la dépendance aux hydrocarbures, rassurant que la rationalisation des dépenses n’affectera pas les acquis sociaux. Les dispositions de la loi de finances 2017, dira-t-il, ont pour objet de réaliser un saut qualitatif en matière de développement socio-économique, réaffirmant, ainsi, la détermination des pouvoirs publics à maintenir la vocation sociale de l’Etat. Il n’est pas question d’austérité mais de rationalisation des dépenses, le but étant de parvenir à une économie émergente à l’horizon 2019, a-t-il martelé, précisant que les transferts sociaux passeront de 1.300 milliards de dinars en 2016 à 1.630 milliards en 2017. Il a fait remarquer qu’en dépit de la chute vertigineuse des prix de pétrole, les conditions de vie des Algériens ne se sont pas détériorées. L’année 2017 connaîtra une abondance des marchandises et une importante dynamique économique, a-t-il rassuré, insistant qu’il n’y aura aucun recul par rapport soutien des prix de produits de base destinés aux citoyens. La politique de soutien aux agriculteurs en matière de production céréalière actuellement en vigueur, en sus de l’exclusion du Sud de l’augmentation des tarifs d’électricité, constitue l’étape précédant l’adoption du système de subvention ciblée. Concernant l’emploi, le Premier ministre a indiqué que le taux de chômage a baissé à 9,9%, rappelant la création 734.000 micro-entreprises dans les différentes formules de l’emploi. Evoquant les facilitées destinés à l’investissement, le Premier ministre a affirmé une amélioration du financement bancaire des entreprises, le montant des crédits ayant atteint près de 5.000 milliards de DA en 2015 est passé à 9.000 milliards de DA en 2016. Les crédits accordés aux entreprises économiques devraient atteindre 11.400 milliards de DA en 2017, ce qui dénote une amélioration dans le financement de l’économie, en dépit des problèmes de liquidités. Il a, en outre, insisté sur la nécessité de lutter contre la bureaucratie, à travers l’allègement des dossiers administratifs et le recours à la numérisation de l’administration, notamment en termes de procédures d’investissement.