La commission intersectorielle de la biodiversité a été installée avant-hier à Alger. Elle sera chargée de la gestion et le suivi de la mise en œuvre de la Stratégie nationale et l’aide des différents secteurs dans l’élaboration de leurs plans d’action respectifs.
C’est la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati qui a présidé l’installation de cette commission intersectorielle qui rentre dans le cadre de la Stratégie et du Plan d’action nationaux de la biodiversité 2016-2030.
D’autres commissions sectorielles de la biodiversité verront le jour prochainement, indique la ministre, afin d’assurer la gestion, le suivi et l’évaluation du plan d’action sectoriel de la biodiversité. Un cadre consultatif sur les orientations prévues dans la Stratégie nationale sera également mis en place.
Elle a ajouté que certains secteurs tels que l’Energie, l’Industrie et les mines, l’Education nationale, la Pêche, les Travaux publics, les Transports, le Commerce, l’Enseignement supérieur, la Culture et le Tourisme avaient défini, lors de l’élaboration de la Stratégie nationale de la biodiversité, des plans d’action sectoriels dans ce domaine, soulignant que ces derniers seront adoptés progressivement.
Dans sa structure, la commission intersectorielle de la biodiversité est présidée par le secrétaire général du ministère de l’Environnement et des Energies renouvelables. Elle compte des représentants de quatorze (14) secteurs ministériels et deux (2) experts en biodiversité.
La biodiversité, une ressource indispensable
Soulignant l’importance de la biodiversité en tant que ressource indispensable au développement et notamment à la sécurité alimentaire, la ministre a déclaré qu’il faut protéger cette richesse si nous voulons préserver l’équilibre mondial de l’environnement et relever le défi auquel fait face le monde à savoir les déplacements intensifiés des migrants et des réfugiés. Mme Zerouati a fait savoir que le secteur de l’environnement, à l’effet d’évaluer les acquis du développement réalisé suite à la mise en œuvre du Plan stratégique de la convention de la biodiversité 2011-2020 notamment « la réduction de l’actuelle cadence relative à l’appauvrissement (épuisement) des ressources biologiques sur le plan national », il a été procédé à l’élaboration et l’adoption d’une Stratégie et d’un Plan national pour la biodiversité 2016-2030 sous le thème « biodiversité pour le développement socio-économique durable et l’adaptation avec le changement climatique ». La ministre s’est montrée optimiste quant à la capacité de l’Algérie à relever les défis socio-économiques et environnementaux liés aux changements globaux à travers la préservation, la réhabilitation, l’utilisation durable et la mise en valeur de la biodiversité. Selon Mme Zerouati, l’Algérie aspire, à travers la Stratégie nationale, à élever sa responsabilité au niveau des exigences de la réalisation des objectifs de la Convention de biodiversité, d’une part et ceux du développement durable, d’autre part. L’élaboration de la Stratégie nationale sur la biodiversité a associé 750 représentants des secteurs concernés.
Mme Zerouati a précisé que la nouvelle stratégie sur la biodiversité reposait sur quatre principaux axes, à savoir l’adaptation du cadre institutionnelle, stratégique et juridique pour une prise en charge optimale de la biodiversité, le développement, le partage et la valorisation des connaissances et du savoir-faire ainsi que la sensibilisation à l’importance de la biodiversité pour un développement durable et global, a-t-elle ajouté. La stratégie repose par ailleurs sur la promotion de la préservation de la biodiversité pour garantir la pérennité et le développement des ressources naturelles algériennes ainsi que la valorisation de la biodiversité pour une économie verte. Les quatre orientations précitées sont réparties sur 21 objectifs nationaux adaptés aux objectifs du développement durable, en sus de 113 actions ou activités. Parmi les 113 actions ou activités définies, la ministre a cité les principales mesures prévues dans la Stratégie adoptée et à mettre en œuvre notamment la création d’un observatoire de la biodiversité, doté d’un système de pré-alerte prévu dans les propositions de la loi de finances 2019, outre la mise en place d’une commission intersectorielle de la biodiversité, adoptée en Conseil des ministres le 28 mars dernier. La commission a été installée jeudi au siège du ministère de l’Environnement et des énergies renouvelables.
Selma D.