Mentir dans sa langue maternelle s’avérerait être complexe

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On ment le plus souvent lorsque l’on parle une langue étrangère, car notre langue maternelle est plus étroitement liée à nos émotions, ce qui favorise l’honnêteté, affirment des scientifiques de l’Université de Bangor et de Manchester.

Des scientifiques de l’Université de Bangor et de Manchester se sont penchés sur la question de savoir en quelle langue mentir à son interlocuteur pose le moins de problèmes, a rapporté le quotidien britannique The Daily Mail. Après avoir analysé le comportement de Gallois parlant couramment l’anglais et la langue galloise, les chercheurs se sont aperçus que la différence entre ces langues ne se remarquait pas lorsqu’il s’agissait de déclarations véridiques. En revanche, lorsque les déclarations contenaient un caractère négatif ou mensonger, elles étaient perçues différemment. Ainsi, la réaction était en lien avec la langue dans laquelle l’affirmation en question avait été faite. Mentir dans sa langue maternelle s’avérerait donc être bien plus complexe, car cette langue est plus connectée à notre sphère émotive, contrairement à une langue étrangère, qui reste dans le rationnel. D’après les informations obtenues lors d’une analyse du cerveau, les bénévoles étaient parfaitement au courant de quelles affirmations étaient fausses ou véridiques. A l’inverse, une langue étrangère lançait un mécanisme «de protection» contre cette vérité désagréable, tandis que notre langue maternelle nous poussait à l’accepter.