«Une enveloppe financière de 120 milliards de dinars a été consacrée à la modernisation de 66 unités hôtelières à travers le territoire national », a indiqué ce mardi Hacene Mermouri, ministre du Tourisme et de l’Artisanat. En marge de la signature de la convention spécifique entre le Fonds nationale de développement de l’apprentissage et de la formation continue (FNAC) et le Groupe hôtellerie, tourisme et thermalisme (HTT), le ministre dira que l’Etat et les pouvoirs publics ont donné de la considération à ce secteur en accentuant l’effort en matière d’investissement touristique.
« 1.800 projets touristiques agréés seront réalisés, dont plus de 500 en cours d’achèvement au niveau national, parmi lesquels 197 projets pour la seule wilaya d’Alger) », a t-il ajouté. « Les projets en question devraient assurer plus de 200.000 nouveaux lits dont 39.000 pour la wilaya d’Alger et 50.000 postes d’emploi directes dont 18.000 pour la wilaya d’Alger dans divers services liés au tourisme », a-t-il relevé. Hacene Mermouri a souligné la nécessité de renforcer les compétences des professionnels de son secteur à travers une formation de qualité et continue. La clé de la réussite du Schéma directeur de l’aménagement touristique (SDAT), initié par son secteur, « est et sera la formation surtout dans un contexte ou le tourisme doit faire face à la concurrence sur plusieurs fronts, celui du marché touristique d’une part, mais aussi une concurrence interne relative à la qualification de la ressource humaine, d’autre part », a indiqué M. Mermouri Il a noté que son secteur participe « à hauteur de 2% du produit intérieur brut (PIB), un taux qui reste très faible au regard des potentialités que recèle le secteur », a-t-il estimé, ajoutant que « parmi les principaux objectifs à réaliser au titre de la concrétisation du Schéma directeur est celui d’atteindre un taux représentant 4 à 5 % du PIB ». De son côté, le ministre de la Formation et de l`Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, qui a pris part à la cérémonie de signature de la convention, a indiqué que « la responsabilité de notre secteur est d’assurer une formation initiale pour qualifier la ressource humaine nécessaire au développement économique mais aussi, de prendre en charge la formation continue des travailleurs déjà en poste de travail, pour actualiser leurs compétences et améliorer leurs performances ». Il a précisé que cette convention vient en application de l’accord cadre relatif au développement des qualifications professionnelles et au renforcement des compétences nécessaires à la réalisation du programme quinquennal de développement 2015-2019.
Mebarki a estimé que le partenariat avec le secteur du tourisme et de l’artisanat constituait un « pas important » dans la stratégie de son ministère, laquelle, a-t-il dit, « est définitivement ancrée en tant que garant de l’amélioration de la qualité de la formation, du fait qu’elle permet une adaptation permanente des formations, aux besoins en qualifications, et qu’elle intègre l’entreprise dans le processus de formation depuis l’expression des besoins jusqu’à l’insertion professionnelle des formés ».Il a, à cette occasion, rappelé que son secteur comptait 169 établissements assurant des formations dans les métiers du tourisme et de l’hôtellerie, répartis à travers 32 wilayas, dont 6 Instituts nationaux spécialisés de la formation professionnelle situés à Boussaâda (wilaya de M’Sila), à El Tarf, El Kerma (Boumerdès), Tlemcen, Tamanrasset et Ouaguenoun (Tizi Ouzou).
Le ministre a précisé qu’une moyenne de 53.000 jeunes sont mis en formation annuellement à travers différents modes de formation (résidentielle, apprentissage et cours du soir) dont 40.000 sont mis dans la branche hôtellerie tourisme dans les trois modes de formation et 13.000 dans la branche artisanat traditionnel. Il a fait savoir que pour la rentrée de septembre 2017, il a été prévu une offre de formation de 1.907 sections (environ 47.000 postes pédagogiques) dont 1092 dans la branche de l’hôtellerie tourisme et 814 dans la branche artisanat traditionnel.