Il comprend une série de mesures pour améliorer le pouvoir d’achat: Le projet de loi de finances 2024 aujourd’hui devant les députés

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Après avoir été approuvé en Conseil des ministres, le projet  de loi de finances 2024 sera présenté aujourd’hui devant les députés de l’Assemblée populaire nationale pour débat et enrichissement.

Ce projet comprend une série de mesures et de dispositions et de mesures  pour améliorer le pouvoir d’achat des citoyens et encourager l’investissement productif. Pour rappel, le ministre des Finances, Laaziz Faid, a affirmé récemment que l’avant-projet de loi de finances pour l’exercice 2024 comptait plusieurs mesures visant à améliorer le pouvoir d’achat des citoyens. Il a fait état de « mesures visant à améliorer le pouvoir d’achat des citoyens dans l’avant-projet de loi de finances pour l’exercice 2024, qui sera examiné en Conseil des ministres, dimanche prochain ». Selon le ministre, le texte comprendra également d’autres mesures pour le financement des projets publics d’investissement. Interrogé sur le montant considérable du budget dans la loi de finances rectificative pour l’exercice 2023, M. Faid a déclaré que « ce budget est le plus important dans l’histoire du pays et nous en sommes fiers, sachant qu’une grande partie est consacrée à l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens, tandis qu’une autre partie est dédiée au financement des projets d’investissement ». A ce titre, le président de la République avait ordonné d’inclure dans les salaires, les augmentations décidées lors des précédentes réunions du Conseil des ministres en vue de parvenir à la mise en œuvre de ses engagements s’agissant des augmentations jusqu’à 47% en 2024, tout en comptabilisant l’incidence financière résultant de la révision des statuts des secteurs de la Santé, de l’Education et de l’Enseignement supérieur. Le chef de l’Etat avait ordonné l’annulation de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP) et la réduction, « au maximum », de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour la production avicole et l’application de la même procédure aux denrées alimentaires importées de manière générale. Il avait ordonné également la révision de la condition d’octroi de crédits pour englober les parties bâties et non pas les terrains, selon le communiqué du Conseil des ministres. Concernant la Caisse nationale des retraites (CNR), le président de la République a exprimé sa satisfaction quant aux indicateurs positifs enregistrés, favorables au retour progressif, à partir de cette année, de l’équilibre de la Caisse après l’augmentation du nombre de nouveaux emplois et partant la hausse de la moyenne de déclaration des travailleurs au niveau national. S’agissant des dépenses publiques, le président de la République a souligné la nécessité d’en classifier les priorités avec préservation du caractère social et stimulation de l’investissement. Il a réaffirmé la nécessité de consolider la volonté de réforme pour qu’elle soit exhaustive et efficace dans divers secteurs et de mettre en avant les orientations économiques générales, à même d’impulser la croissance économique locale et nationale. Le président de la République a insisté sur l’impératif d’améliorer le rendement fiscal par l’accélération et la généralisation du système de numérisation, de manière à consacrer la véritable justice sociale entre l’ensemble des contribuables, en sus de réviser et d’actualiser progressivement le système comptable en vue de réaliser la cohésion et la transparence totale dans les transactions et les données financières.  Le Président Tebboune a ordonné l’inscription de la réalisation de 250.000 nouveaux logements dont 100.000 logements sociaux locatifs et 150.000 logements ruraux, en consécration de l’engagement du Président de la République concernant la réalisation d’un million de logements entre 2020 et 2024. Le Président de la République s’est félicité des différentes mesures prises, à l’origine de l’amélioration des revenus de l’Etat, en dépit de la hausse des dépenses, du fait de l’incidence financière induite par les augmentations salariales décidées récemment, l’exonération de la Taxe sur la valeur ajoutée et le soutien au pouvoir d’achat, assurant qu’aucune nouvelle taxe susceptible de constituer une charge pour le citoyen n’a été prévue au titre du projet de loi de finances pour l’exercice 2024. Récemment, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane n’a pas manqué de réaffirmer que la préservation de la dignité du citoyen et de son pouvoir d’achat constitue « une question vitale d’une extrême importance » pour le président de la République. « La préservation de la dignité du citoyen et de son pouvoir d’achat est une ligne rouge », a déclaré le Premier ministre, soulignant que « cette question est la devise du gouvernement, en application des orientations du président de la République, quelles que soient les conditions financières et économiques du pays ».

Le président de la République avait, en outre, mis en avant l’importance de ce secteur vital pour permettre à notre pays de surmonter les épreuves, tout en préservant sa stabilité et la cohésion du front interne à l’ombre des crises économiques et soubresauts politiques qui secouent le monde.

Pour M. Benabderrahmane, la préservation du pouvoir d’achat « est une question vitale et d’une extrême importance pour le président de la République et le Gouvernement », qui « veille toujours à consolider le caractère social de l’Etat algérien, consacré dans la Proclamation du 1er Novembre et dans la Constitution », plaçant ainsi le citoyen « en tête des priorités, en toutes circonstances ». Après avoir évoqué l’approche du gouvernement pour soutenir le pouvoir d’achat et améliorer le niveau de vie des citoyens à travers une batterie de mesures et de mécanismes, le Premier ministre a indiqué que le processus de préservation du pouvoir d’achat du citoyen « se manifeste clairement par l’augmentation du montant des transferts sociaux directs, qui devrait passer de 2.714 milliards de DA en 2023 à 2.895 milliards de DA en 2024, soit une hausse de 181 milliards de DA (19,17 % du budget de l’Etat en 2024) ». Entre autres mesures introduites dans le cadre de la préservation du pouvoir d’achat du citoyen, M. Benabderrahmane a cité la revalorisation des salaires des fonctionnaires et des pensions de retraités, mais aussi l’augmentation des salaires de plus de 2,8 millions de fonctionnaires et agents contractuels sur deux ans avec une incidence financière de 341 milliards de DA en 2023 et 578 milliards de DA à partir de 2024. Dans le même contexte, un allègement de la charge fiscale a été effectué à travers la révision du barème de l’IRG pour toutes les catégories de salariés, en vertu de la loi de finances 2022, avec une incidence financière estimée à 174 milliards de DA, outre l’exonération de l’impôt sur le revenu global (IRG), pour les personnes dont le salaire imposable est inférieur à 30.000 DA. Pour ce faire, le gouvernement table sur des secteurs stratégiques comme l’agriculture et la transition énergétique qui demeurent la locomotive du développement national englobant l’ensemble des secteurs d’activité. Cette nouvelle orientation a été réaffirmée par le président Abdelmadjid Tebboune qui avait mis l’accent sur l’engagement de l’Etat à poursuivre son soutien à l’agriculture, rassurant que la conjoncture financière difficile que connait l’Algérie n’entamera en rien la détermination de l’Etat à promouvoir ce secteur. Le président de la République avait, en outre, mis en avant l’importance de ce secteur vital pour permettre à notre pays de surmonter les épreuves, tout en préservant sa stabilité et la cohésion du front interne à l’ombre des crises économiques et soubresauts politiques qui secouent le monde. L’Algérie a pu se prémunir contre les répercussions de la chute des cours du pétrole grâce à une politique judicieuse et la réalisation de projets stratégiques et la préservation des réserves nationales, autant de mesures qui ont mis l’Algérie à l’abri d’une récession dévastatrice, alors qu’aujourd’hui, il est plus judicieux aujourd’hui de s’orienter vers d’autres secteurs générateurs de richesses et d’emplois pour nos jeunes. L’Agriculture qui permet d’atteindre l’autosuffisance, voire d’aller vers l’exportation permettra à l’Algérie de compter avec les recettes nationales, diversifier ses sources d’investissement et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens. Pour de nombreux économistes, l’Algérie n’a d’autre alternative si elle veut trouver un substitut économique à l’énergie tarissable, que de réhabiliter et restructurer ce secteur à travers une vision stratégique moderne qui repose sur la science et les technologies, la revalorisation des expériences, la mécanisation et une bonne gestion du processus de production, de distribution, de stockage et de commercialisation. Cela traduit la volonté de l’Etat à aller de l’avant sur cette voie pour assurer la relance de l’agriculture et la diversification de l’économie nationale, et cela passe inévitablement par la nécessité de moderniser le secteur et de promouvoir les industries agricoles. A cet effet, d’aucuns pensent que l’Algérie ne peut réaliser de progrès dans les domaines économique, industriel et commercial sans asseoir une base agricole nationale solide et que la solution économique est actuellement entre les mains des producteurs agricoles.

T. Benslimane