Le groupe de la Banque Islamique de Développement (BID) a signé, hier à Alger, plusieurs conventions de financement avec des Etats membres, ainsi que des mémorandums d’entente avec des institutions internationales, pour un montant total de plus d’un milliard de dollars.
Ces conventions visent à financer divers projets dans les domaines du développement durable et de la lutte contre les changements climatiques en Afrique et en Asie, ainsi que du développement des infrastructures et de l’amélioration des soins de santé.Dans ce cadre, un accord de coopération a été signé entre la compagnie algérienne d’assurance et de garantie des exportations (CAGEX) et la société islamique pour l’assurance des investissements et du crédit à l’exportation (ICIEC), l’une des entreprises du groupe de la banque, qui permet à cette dernière d’offrir des prestations de réassurance au profit de la CAGEX.La cérémonie de signature a eu lieu en marge des assemblées annuelles du groupe de la BID, organisées du 19 au 22 mai au Centre international de Conférences « Abdelatif Rahal », sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, sous le slogan « Diversifier l’Economie, enrichir la VIe». Cette cérémonie s’est déroulée en présence du président du groupe de la BID, M. Muhammad Sulaiman Al Jasser, ainsi que de plusieurs responsables du groupe et des gouverneurs de la banque représentant les Etats membres.
Le secteur de l’énergie et des mines en Algérie, un pilier important dans la diversification de l’économie
Mohamed Arkab ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, a affirmé, mardi à Alger, que le secteur de l’énergie et des mines était un pilier important dans la diversification de l’économie du pays, dans le cadre d’une stratégie nationale intégrée. Sur les « stratégies de diversification de l’économie pour le développement durable », le ministre d’Etat a précisé que la stratégie nationale en matière de diversification de l’économie et de réduction de la dépendance aux hydrocarbures s’appuyait sur le secteur de l’énergie et des mines, à travers le développement de l’industrie manufacturière et le renforcement de la couverture électrique pour les secteurs agricole et industriel, en vue de leur permettre prochainement de générer de la richesse, de créer de l’emploi et de renforcer la valeur ajoutée. Arkab a indiqué qu’en matière d’hydrocarbures, « un programme intensif a été élaboré, se reflétant dans divers projets lancés, dont le projet de la raffinerie de Skikda et celle de Hassi Messaoud, avec une capacité de 5 millions de tonnes, en sus des projets de transformation des produits bruts, tels que le gaz en engrais pour soutenir les industries manufacturières ». Et d’ajouter que l’électricité et les énergies renouvelables constituent l’un des axes de contribution du secteur de l’énergie dans la diversification économique, relevant l’existence de « grands projets programmés, visant à étendre le réseau pour atteindre plusieurs zones industrielles et des exploitations agricoles, l’objectif étant de soutenir l’industrie et l’agriculture pour accélérer la démarche de diversification de l’économie ». Dans le même contexte, Sonelgaz supervise un projet « ambitieux » pour la fabrication de divers équipements énergétiques visant à soutenir la maitrise des technologies, à travers la concrétisation des projets de l’énergie électrique (production, transport, et stockage). Arkab a mis l’accent, dans ce sens, sur le rôle que doit jouer la mine de fer de Gara Djebilet et la mine de zinc d’Oued Amizour à Bejaia, ainsi que le projet de phosphate intégré à l’est algérien. Il a souligné que d’autres projets miniers entreront en activité à l’avenir, affirmant que « l’objectif escompté est la création de richesse, la garantie de postes d’emploi dans plusieurs régions, la maîtrise technologique et le développement industriel dans le pays ». De son côté, M. Rami Ahmad, vice-président de la Banque islamique de développement (BID) chargé des opérations a cité les défis de diversification de l’économie auxquels plusieurs pays font face parmi les Etats membres de la banque, affirmant qu’en dépit de cette dépendance à un seul produit économique comme les hydrocarbures et les produits miniers, des stratégies nationales sont inscrites pour sortir de cette situation. L’intervenant a relevé, en outre, la dépendance des économies à une seule ressource touchant 51 Etats membres, ce qui crée « une vulnérabilité économique d’une manière ou d’une autre », soulignant le rôle que peut jouer la BID dans la contribution à la diversification des économies des pays. La banque a lancé en 2023 un plan d’action dans le domaine de l’économie verte et de la protection du climat, a rappelé le même responsable, ajoutant qu’un montant de 5,5 milliards de dollars a été alloué au niveau de la banque, durant les trois dernières années, au financement climatique, destiné en particulier aux pays confrontés aux effets des changements climatiques ou faisant face à des conflits. Les participants à la conférence ont insisté sur les efforts consentis dans plusieurs pays membres de la BID pour sortir de la dépendance aux produits bruts, à travers l’investissement dans les groupements industriels et le développement des compétences humaines.
Moussa O