Le Président tunisien Kaïs Saïed est attendu aujourd’hui à Alger pour une visite officielle à l’invitation du Président de la République Abdelmadjid Tebboune.
Cette visite qui s’inscrit dans le cadre des relations historiques entre les deux pays, sera l’occasion pour les deux pays de faire une évaluation de leur coopération bilatérale et examiner les voies et moyens de de renforcer davantage, notamment en matière d’énergie, de commerce, d’investissement, de transport et de tourisme. Ils auront également l’opportunité d’échanger leurs points de vue sur des questions d’intérêt commun, plus particulièrement la crise en Libye et ses répercussions sur les frontières communes des deux pays et la nécessité de coordonner les efforts pour une lutte efficace contre la menace terroriste. Ainsi, la situation qui prévaut dans la région sera au menu, des discussions entre les deux Présidents, dans la mesure où la dégradation de la situation sécuritaire dans l’espace maghrébo-sahélien est intimement liée à la crise libyenne et ses conséquences dramatiques. Il faut dire à cet égard que la coopération sécuritaire entre les deux pays évolue de manière significative dans toutes les spécialités et entre les différents services de sécurité algériens et tunisiens tant au niveau de l’armée, de la gendarmerie, des garde- frontières que de la sûreté nationale. Les perspectives de développement des zones frontalières ont été maintes fois examinées par les deux pays qui ont traité, en outre, des moyens d’activation des programmes de développement et des mécanismes de concrétisation des programmes et projets dans ces régions. La coopération bilatérale et son renforcement dans l’ensemble des domaines et secteurs seront également passés en revue lors de cette visite. Ceci, d’autant que les relations algéro-tunisiennes sont toujours qualifiées par les deux parties de «très bonnes» aux plans politique et économique, soulignant que toutes les conditions étaient réunies pour les raffermir davantage au mieux des intérêts des deux peuples. L’échange de visites entre les responsables des deux pays a permis à chaque fois d’évaluer les relations bilatérales et les impulser davantage, citant notamment l’évolution du volume des échanges commerciaux, l’accroissement des investissements entre les deux pays, ainsi que du flux de la circulation des personnes. Désormais, et avec la stabilisation de la situation en Tunisie, il apparait clairement que toutes les conditions sont réunies pour renforcer davantage les relations bilatérales, grâce notamment aux liens existant entre les deux peuples, mais aussi à la volonté partagée par les uns et les autres en faveur de la consolidation de ces relations. Les deux parties avaient relevé que leurs relations ont atteint le stade de l’excellence et affirmé que les défis nombreux relevés par l’Algérie et la Tunisie ont renforcé la solidarité et la coopération entre les deux pays dans tous les domaines, assurant que les forces de sécurité des deux pays coopèrent étroitement face à la menace du terrorisme abject qui ne connaît pas de frontières. C’est la raison pour laquelle, les deux gouvernements algérien et tunisien sont appelés à travailler ensemble pour élargir la coopération et les échanges dans tous les secteurs, y compris au niveau des zones frontalières et le développement doit englober toutes les aspects d’une vie décente pour les populations de ces zones et leur désenclavement à partir de la mise en place des infrastructures de base qui ouvrent la voie à la construction des grandes infrastructures socioéconomiques.
À ce propos, de nombreux observateurs estiment que l’aménagement de la bande frontalière commune est à même d’impacter positivement les déplacements des personnes en leur permettant de bénéficier des services mutuels, notamment dans les domaines sanitaire, touristique et éducatif, citant, en outre, la facilitation de la coordination et de l’échange d’assistance en cas de catastrophes naturelles dans l’un des deux pays et la garantie de plus d’efficacité aux services sécuritaires face aux différentes formes de criminalité dans la bande frontalière commune. Dans le même sillage, et en matière de coopération décentralisée entre collectivités territoriales algériennes et tunisiennes, les deux parties ont signé plusieurs conventions entre les capitales des deux pays et entre les wilayas frontalières visant le noble objectif du développement de ces régions aux différents plans social, économique, culturel, touristique et bien d’autres à même de booster le développement au niveau des régions frontalières, un développement touchant différents domaines et prenant en compte les spécificités de chaque région.
- Benslimane