Le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, a indiqué, mardi à l’Assemblée populaire nationale (APN), que le nouveau projet de décret exécutif relatif aux marchés publics est en cours de finalisation, affirmant que ce texte vise à insuffler davantage de dynamisme à la gestion de ces marchés.
S’exprimant lors d’une séance plénière consacrée au débat sur le projet de loi portant règlement budgétaire pour l’exercice 2022, présidée par le vice-président de l’APN, El Hadj Cheikh Berbera, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Mme Kaouter Krikou, M. Bouzred a précisé que les services de son ministère travaillent actuellement sur la nouvelle version de ce décret. Il sera prochainement soumis aux services du Premier ministère, a-t-il assuré. Ce projet intervient en application de la loi n° 23-12 définissant les règles générales relatives aux marchés publics, promulguée en août 2023. Il a été examiné une seconde fois lors de la réunion du gouvernement du 25 février dernier, mais a été retiré pour être reformulé selon une nouvelle approche.
La version en cours d’élaboration vise, selon le ministre, à « simplifier de manière substantielle les dispositions du texte, en privilégiant la clarté et l’efficacité opérationnelle ». Elle ambitionne aussi de renforcer la responsabilité des services contractants et de leur conférer davantage de souplesse dans la gestion des projets. Interpellé sur les retards accusés dans le lancement de certains projets, M. Bouzred a estimé qu’il est temps de réfléchir à de nouvelles règles prenant en considération les délais des procédures administratives et techniques préalables au démarrage effectif des projets. Il a également souligné l’importance de mettre en place une plateforme numérique dédiée au suivi de l’état d’avancement des projets, permettant à tous les acteurs impliqués d’accéder à des informations précises et actualisées. Sur un autre registre, le ministre a évoqué la finance islamique, en indiquant qu’au vu des résultats positifs enregistrés sur le marché bancaire national, une réflexion est en cours en vue de la création d’une banque publique spécialisée dans ce type de finance.
Enfin, concernant le système d’information douanier ALCES, M. Bouzred a affirmé que ses résultats sont palpables sur le terrain, notamment en matière d’accélération du dédouanement, de levée rapide des marchandises, d’accès automatisé aux données et d’amélioration du recouvrement douanier, lequel a enregistré une hausse annuelle de plus de 10 %.
Selma Dey