Le dialogue, seule voie pour résoudre la crise du Golfe

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Après une semaine d’embargo sur le Qatar, les protagonistes de la crise dans le Golfe ont fait, sous la pression internationale, quelques gestes dimanche pour tenir compte des conséquences humanitaires de l’embargo régional contre le Qatar, mais aucune solution n’apparaît encore à l’horizon.

Les liaisons terrestres, maritimes et aériennes ont été suspendues, entraînant des conséquences parfois dramatiques pour des milliers de personnes. Ce séisme diplomatique survenu quinze jours à peine après une visite à Riyad de Donald Trump, qui avait alors demandé aux pays musulmans d’agir de manière décisive contre l’extrémisme religieux. Après cette visite et un discours prononcé devant une cinquantaine de pays musulmans le 21 mai, Donald Trump a déclaré qu’il avait «décidé, avec le secrétaire d’Etat, Rex Tillerson, et les personnels militaires, que l’heure est venue d’appeler le Qatar à mettre un terme à son financement». La crise a éclaté juste après ce voyage, le 5 juin, quand l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn avaient donné 14 jours aux Qatariens pour quitter leurs territoires, le Yémen et l’Egypte ont rompu également le 5 juin leurs relations diplomatiques avec le Qatar, l’accusant de «soutenir le terrorisme». Refusant de faire la même chose, Doha a déclaré dimanche dernier que les détenteurs de passeports de ces pays seraient de 11 000 personnes selon des chiffres officiels, pouvaient rester dans l’émirat. Même si le Qatar continue de dénoncer des «campagnes hostiles et tendancieuses» à son égard. De leur côté, les autorités d’Arabie saoudite, des Emirats arabes unies et de Bahreïn ont légèrement assoupli leur position. EIles ont demandé que soient pris en compte des «cas de familles mixtes», susceptibles d’être séparées en raison de la crise. Par ailleurs, l’organisation de défense des droits de l’homme a accusé Riyad de «jouer» avec la vie de milliers d’habitants du Golfe, «séparant des familles et détruisant les moyens de subsistance et d’éducation d’une partie de la population». Aujourd’hui aucune solution n’apparaît encore à l’horizon. Les liaisons terrestres, maritimes et aériennes ont été suspendues, entraînant des conséquences parfois dramatiques pour des milliers de personnes. Cette crise si elle perdure, dépassera les frontières des pays du Golfe pour s’étendre au reste du Moyen-Orient. Plusieurs pays souhaitent voir les parties régler leur différend par la négociation et que le Koweit, la Russie et la Turquie sont prêts à agir « avec le consentement et dans l’intérêt des parties impliquées» pour régler ce conflit.