La foire aux lettres

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C’est demain que s’ouvre le SILA, rendez-vous très attendu par tous les amateurs des belles lettres, les étudiants, les lycéens et aussi les citoyens ordinaires qui flânent dans les allées des éditeurs dans l’espoir de dénicher le livre rare.  Car contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’Algérien aime lire. Il n’y a qu’à voir l’engouement et la foule déferlant sur le Salon du livre pour le constater.  Sauf que l’offre est très limitée et les livres coûtent très cher. Alors à l’évidence, on se rabat l’audiovisuel et aussi la toile internet en passe de remplacer le livre. A ce sujet, il est utile de remarquer que l’école censée être le lieu d’apprentissage de la lecture par excellence, ne joue pas son rôle et les programmes dispensés n’incitent pas l’apprenant à lire. Autrefois, les élèves étaient chargés de résumer des romans que les enseignants les forçaient à lire. Parce que les vertus de la lecture ne sont plus à démontrer et aujourd’hui, on se rend compte à quel point la télévision et la toile électronique ont «tué» la lecture et il est extrêmement rare de trouver un enfant ou un jeune avec un livre à la main, alors qu’il est devenu très fréquent de les voir «naviguer» sur un ordinateur ,un Iphone ou un gadget pareil. Cela signifie-t-il la fin du livre version papier? Car maintenant de nombreux éditeurs ont pris le train en marche et proposent des romans en version électronique à télécharger en un clic. Ce serait vraiment dommage que le livre disparaisse et que l’on ne puisse plus tenir entre les mains ces ouvrages sortis frais de l’imprimerie, sentant encore l’encre. Il nous restera toujours les bouquinistes pour farfouiller dans leurs étals et dénicher la perle rare, un manuscrit aux pages jaunies sentant bon la vieille littérature. Cela dit, il ne faut pas occulter le côté marchand de ce Salon du livre et beaucoup d’ouvrages sont excessivement cher car il y a des éditeurs qui considèrent ce rendez-vous culturel comme une foire où il faut écouler le maximum de produits.