Irak et Syrie: La coalition contre Daech reconnaît près de 500 victimes civiles depuis 2014

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Au moins 484 civils ont été tués par les frappes de la coalition internationale contre Daech en Irak et Syrie depuis leur début à l’été 2014. Des chiffres de l’armée américaine contestés.

Les frappes de la coalition internationale contre Daech en Irak et Syrie ont tué au moins 484 civils depuis leur début à l’été 2014, selon le dernier bilan publié par les militaires américains. La coalition met à jour tous les mois le nombre de victimes civiles qu’elle reconnaît pour ses frappes. Elle est toutefois accusée par des organisations non-gouvernementales de sous-estimer le nombre des victimes.

Airwars, un collectif de journalistes basé à Londres qui enregistre les données publiquement disponibles, avance ainsi que le bilan est en réalité près de huit fois supérieures, avec au moins 3817 civils tués depuis 2014. «A ce jour, en se basant sur l’information disponible, la coalition estime qu’il est plus probable qu’improbable qu’au moins 484 civils aient été tués de manière non intentionnelle» depuis 2014, selon le bilan publié par le commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom).

Des frappes de plus en plus meurtrières L’Observatoire syrien des Droits de l’Homme (OSDH), qui dispose d’un réseau de sources dans la Syrie en guerre, estime que sur la période du 23 avril au 23 mai, le nombre de victimes civiles sur la seule Syrie a été de 225, soit le bilan mensuel le plus lourd depuis 2014. Airwars et l’OSDH affirment d’autre part que les frappes sont de plus en plus meurtrières. Le bilan publié vendredi par la coalition ne permet pas de trancher la question. Mais il montre une légère augmentation de la proportion de frappes donnant lieu à des victimes civiles: 0,27% des frappes (bombardements ou tirs d’artillerie) depuis 2014 ont causé la mort de civils, reconnaît désormais la coalition, contre 0,24% dans le précédent bilan. Le bilan général de 484 morts comprend les 105 civils tués lors d’un bombardement américain le 17 mars sur un bâtiment de Mossoul, en Irak, où ils s’étaient réfugiés. Les militaires américains ont attribué ce terrible bilan à une explosion secondaire, déclenchée par des explosifs déposés sur place par Deach.