Prés de 800.000 candidats à l’échelle nationale sont appelés, demain, à passer les épreuves du Brevet d’enseignement moyen (BEM), répartis sur quelques 30.000 centres d’examens. Les épreuves finales du cycle moyen s’étaleront jusqu’à mardi prochain, sous la supervision de plus de 240.000 encadreurs à travers les différents centres d’examen répartis sur l’ensemble du territoire national.
En prévision de ces épreuves, le ministère de l’Education nationale avait assuré que « toutes les mesures et dispositions relatives à l’organisation des épreuves du BEM ont été prises, afin de permettre aux candidats de passer ces épreuves dans des conditions optimales, à savoir la mobilisation d’effectifs issus du secteur pour la supervision de l’opération ». Le ministre avait présidé une conférence nationale pour s’enquérir de la disponibilité des directions de l’Education à organiser les examens scolaires nationaux.
Lors de cette rencontre tenue en présence de cadres de l’administration centrale, des représentants de l’Office national des examens et concours (ONEC), ainsi que des directeurs de l’Education, le ministre a suivi des exposés présentés par les directeurs de l’Education sur « les mesures prises sur le terrain afin d’assurer la disponibilité des centres d’examen sur tous les plans (matériel, logistique et encadrement), en vue d’accueillir les candidats dans les meilleures conditions possibles ». M. Sadaoui a instruit, dans ce sens, les directeurs de l’Education à l’effet de « poursuivre les efforts et à intensifier les visites sur le terrain au niveau des centres concernés, pour s’assurer, personnellement, de leur disponibilité, conformément au guide d’organisation des examens scolaires », appelant à l’impératif de « procéder à des inspections fonctionnelles de tous les dispositifs mobilisés à cet effet », les enjoignant à « maintenir une coordination permanente avec les walis en vue de répondre à tout éventuel besoin, notamment pour les besoins ne relevant pas directement de la compétence des directions de l’Education ».
Dans le cadre de la coordination entre le ministère de l’Education nationale et l’Observatoire national de la société civile (ONSC), visant à accompagner les élèves et à les conscientiser à certains comportements négatifs et étrangers à l’école algérienne, dont ceux observés en fin d’année scolaire, consistant à déchirer et jeter les cahiers devant les établissements scolaires, le ministre a donné des instructions pour garantir la réussite de la campagne de sensibilisation destinée aux élèves, en les incitant à préserver la propreté des établissements scolaires et de leur environnement, et à remettre leurs cahiers à l’administration de l’établissement au lieu de les déchirer et de les jeter.
Il a exhorté les directeurs des établissements éducatifs à « consacrer une salle pour déposer les cahiers récupérés, afin de permettre à l’Entreprise publique de récupération (ENR) de les collecter et les recycler en vertu de l’accord conclu à cet effet avec le ministère de l’Environnement ». Il avait indiqué que l’ONSC mobilisera les acteurs de la société civile pour participer aux campagnes de sensibilisation en milieux scolaires, afin de donner un fort élan au processus de sensibilisation des élèves et de leurs parents.
Concernant les retards accusés dans la réalisation de nombre de structures éducatives au profit du secteur, constatés par le ministre lors de ses visites de terrain dans plusieurs wilayas, M. Sadaoui a souligné l’impératif du « strict respect des dispositions du décret exécutif n 10-04 du 4 janvier 2010 fixant les modalités d’élaboration, de mise en œuvre et de contrôle de la carte scolaire, car, a-t-il dit, le choix de sites dépourvus de l’assiette nécessaire à la concrétisation du projet est souvent à l’origine de son non-inscription et du retard de sa réalisation. Afin d’éviter de telles situations, le ministre a instruit les directeurs de l’Education de coordonner avec les instances compétentes, pour suivre de près les projets proposés, de s’assurer de la disponibilité des conditions requises pour le terrain où sera réalisé le projet lors du choix du site, et de transmettre toutes les données à l’administration centrale en temps opportun ».
Les services du ministère de l’Education nationale ont pris toutes les mesures et dispositions pour le bon déroulement des examens du BEM et du Baccalauréat session juin 2025, avait affirmé pour sa part le secrétaire général (SG) de l’Office national des examens et concours (ONEC), Mohamed Hadj Koula.
Il avait précisé que « toutes les mesures et dispositions relatives à l’organisation des épreuves du BEM et du Bac ont été prises pour assurer aux candidats des conditions optimales, dont la mobilisation de près d’un million de fonctionnaires du secteur de l’éducation pour l’organisation et l’encadrement de l’opération ». Et de préciser que les sites dédiés au téléchargement des convocations pour les examens écrits « demeureront accessibles jusqu’à la fin des deux épreuves », et ce, a-t-il dit, « afin de permettre aux candidats de récupérer leur convocation en cas de perte ». A cette occasion, M. Hadj Koula a invité les candidats des deux épreuves, dont le nombre dépasse 1.6 millions, « à lire attentivement les instructions sur leurs convocations, et à repérer à l’avance le centre d’examen afin d’éviter tout retard, ainsi qu’à se munir de ladite convocation et de la carte d’identité pour les présenter à l’entrée du centre jusqu’à la fin des épreuves ».
Il a également souligné « la nécessité pour les candidats de rejoindre les salles d’examens au moins une demi heure avant le début de chaque examen (matin et après-midi) », soulignant qu’il « est considéré en retard tout candidat arrivant après 8h00 pour le matin, et après 14h00 pour l’après-midi pour le BEM, et après 14h30 pour le Bac ». S’agissant de la nature des sujets, « aucun changement n’est prévu par rapport aux années précédentes », a affirmé Mohamed Hadj Koula, précisant que « les sujets des épreuves seront puisés dans les cours dispensés en classes durant l’année scolaire ». Il a, à cet égard, appelé les candidats « à éviter d’interagir avec les faux sujets circulant sur les réseaux sociaux », les invitant à « se concentrer plutôt sur la révision et la préparation, les deux examens étant des évaluations ordinaires tout comme les épreuves trimestrielles passées dans les établissements scolaires ».
Evoquant les principales mesures visant à garantir la transparence des examens, le responsable a rappelé notamment « l’interdiction stricte d’utiliser ou d’introduire dans les centres d’examen tout moyen de communication », soulignant que « la loi prévoit des sanctions à l’encontre de toute personne se présentant à la place d’un autre candidat ». Quant au dispositif d’accompagnement psychologique des candidats, M. Hadj Koula a indiqué qu’en coordination avec les services du ministère de la Santé, « des psychologues seront mobilisés, comme chaque année, dans l’ensemble des centres d’examen afin d’aider les élèves à passer leurs épreuves dans le calme et sans aucune pression psychologique ».
D’autre part, le ministère de l’Education nationale a publié, sur sa page officielle sur les réseaux sociaux, un spot de sensibilisation à l’adresse des candidats aux examens du BEM et du Baccalauréat comportant des consignes et des mises en garde. Intitulé « les examens, un pas vers l’avenir: soyez confiants et intègres », le spot rappelle qu' »à l’approche des examens, les rumeurs se répandent de plus en plus et certaines parties tentent de perturber les candidats par la diffusion de faux sujets sur les réseaux sociaux, pour les déstabiliser et disperser leur concentration », exhortant les candidats à « ne pas céder aux incitations à la triche ».
« La triche n’est pas la solution, mais plutôt un comportement grave et irréfléchi susceptible d’entraîner pour le candidat l’exclusion de l’examen, des sanctions administratives voire des poursuites judiciaires », souligne le ministère dans son spot de sensibilisation, affirmant que « la clé de la réussite réside dans le travail assidu, la détermination et la confiance en soi. La lutte contre le phénomène de la tricherie aux examens officiels a été cœur des rencontres de sensibilisation tenues dans plusieurs wilayas du pays. Lors de ces rencontres, les participants, dont des représentants des secteurs de la justice, de l’éducation, des affaires religieuses et des wakfs, ainsi que de la Sûreté nationale et des associations de parents d’élèves, ont souligné la nécessité de conjuguer les efforts pour éradiquer ce phénomène. Parmi les points évoquées figurent le renforcement de la confiance en soi chez les élèves et la promotion d’une préparation sérieuse aux épreuves.
Les intervenants ont également mis en avant l’importance d’inculquer aux élèves des valeurs morales et sociales afin de les prémunir contre les pratiques frauduleuses durant les examens officiels. Ils les ont exhortés à éviter toute utilisation inappropriée des réseaux sociaux et à se prémunir contre toutes les formes de tricherie.
T. Benslimane