Ils reprendront le service à partir du 3 juin: Les médecins résidents optent pour «un dénouement total en cas de propositions satisfaisantes»

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Photo Fatah Guidoum@L'Echo d'Algérie

Après une grève qui a duré plus de 6 mois, paralysant les hôpitaux du pays, et un bras de fer entre le ministère de la tutelle, les médecins résidents reprendront l’activité de garde à partir du 3 juin. Cette décision a été prise suite à une réunion au sein du Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA).

Les médecins résidents ont décidé de mettre fin à la grève qui paralyse, ils ont affiché «leur volonté de renouer le dialogue avec le ministère de la Santé», selon un communiqué rendu public, hier, par le Collectif, affirmant que les médecins résidents vont reprendre l’activité de garde à partir du 3 juin prochain, se prononçant pour «un dénouement total en cas de propositions satisfaisantes de la tutelle». Les médecins résidents ont affiché ainsi leur «entiè- re disponibilité» à des négociations «concrètes» dans le cadre d’un dialogue «sincère» avec le ministère de la Santé, ainsi qu’avec le ministère de l’Enseignement supérieur, ajoute le communiqué. «Les médecins résidents, soucieux de faire valoir leur esprit de dialogue qui permettrait une issue favorable à cette situation, et après concertation de l’ensemble des membres du bureau national, ont adopté la décision d’une reprise de l’activité de garde à partir du 3 juin, conditionnée par des négociations fructueuses avant cette date, un dénouement total de la situation serait envisageable en cas de propositions satisfaisantes», lit-on dans le même document. Les médecins résidents, en grève depuis le 14 novembre 2017, avaient boycotté les épreuves du Diplôme d’études médicales spécialisées (DEMS), couronnant la formation spé- cialisée, programmées par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, entre les 18 mars et 12 avril. Les revendications portent essentiellement sur l’annulation du caractère obligatoire du service civil, la dispense du service national, la garantie d’une meilleure formation pédagogique et le droit aux œuvres sociales. Le ministère de la Santé avait reçu les représentants du CAMRA plus de 12 fois, dont la dernière rencontre tenue le 16 avril n’a pas donné de résultats, les médecins ayant rejeté les solutions proposées par la tutelle, à savoir la révision de la durée du service civil, selon la région et non son annulation. Pour sa part, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, a tenté apaiser la tension à maintes reprises, en affirmant que les revendications des médecins résidents avaient été prises en considération pour améliorer leurs conditions de travail par des mesures incitatives, dans le «cadre des lois en vigueur», soulignant que les portes du dialogue avec les représentants de ce corps «restaient ouvertes». D’autre part, le ministre a souligné que les moyens nécessaires étaient mis à la disposition des médecins résidents dans le cadre de leurs missions dans les wilayas d’affectation (plateaux techniques et logement), affirmant que la question du service national «relève exclusivement des prérogatives du ministère de la Défense».