Le président du Conseil de la nation, M. Salah Goudjil, a affirmé lors du Colloque des Sénats d’Afrique qui se tient à Yamoussoukro (Côte d’Ivoire), que l’élargissement des prérogatives du Conseil de la nation et la promotion de son statut en tant qu » »institution clé » dans la gestion des affaires du pays dans la Constitution de 2020, lui a permis d’exercer pleinement sa mission législative et de contrôle depuis sa création.
Dans une allocution prononcée en son nom par le sénateur Mouloud M’barek Flouti, lors d’une session de débat consacrée au thème « Fonctions et missions des Sénats », M. Goudjil a présenté l’expérience de l’Algérie dans le système bicaméral qu’elle a adopté depuis un quart de siècle et consacré dans la Constitution comme « article intangible », stipulant que le pouvoir législatif est exercé par un parlement composé de deux chambres : l’Assemblée populaire nationale (APN) et le Conseil de la nation.Il a expliqué que ce changement dans la structure du système parlementaire algérien avait fait l’objet d’une « évolution permanente de sa composition et de ses fonctions, visant à renforcer la démocratie participative et à garantir une plus grande stabilité et un meilleur équilibre », soulignant la « particularité de l’expérience algérienne en matière de bicamérisme qui est dictée par la nature des motifs ayant encouragé le choix de cette voie démocratique judicieuse et la révision de l’édifice institutionnel de l’Etat ».Pour M. Goudjil, la création du Conseil de la nation « a constitué un événement national majeur », « annonciateur d’une nouvelle étape en phase avec l’inévitabilité du changement et la nécessité de remédier aux lacunes, afin de protéger les institutions de l’Etat et son système républicain, et de consacrer la démocratie participative », ainsi que d »‘améliorer la performance parlementaire et d’élargir la représentation du peuple au sein de l’institution législative et de contrôle ».M. Goudjil a également évoqué la composante, les missions, et les prérogatives de la Haute chambre du Parlement ainsi que les mécanismes de son fonctionnement dans le cadre d’une relation de « complémentarité avec l’APN, outre la coopération et la coordination avec le Gouvernement ». Dans ce sillage, le président du Conseil de la nation a estimé que le bicamérisme avait contribué à la maturité de l’expérience démocratique en Algérie, et consacré dans la Constitution de 2020 initiée par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, étant « le système le plus démocratique et le plus répandu parmi les systèmes constitutionnels du monde ».L’élargissement des prérogatives du Conseil de la nation et la promotion de son statut « en tant qu’institution clé » dans la gestion des affaires du pays, lui a permis d' »accomplir parfaitement ses missions législative et de contrôle depuis sa création », a expliqué M. Goudjil, rappelant que le Conseil de la nation est « capable de s’adapter aux mutations induites par le processus d’édification de l’Algérie nouvelle ». Et d’ajouter dans ce sens que « le bilan des activités de cette institution prouve qu’elle est l’autre face de la volonté populaire et un outil constitutionnel pour la démocratie qui favorise le renforcement de l’institution de contrôle parlementaire». Le Conseil « a œuvré, à travers la diplomatie parlementaire, à défendre sans cesse les intérêts de l’Afrique et son droit au développement, à la paix, à la stabilité et à l’indépendance décisionnelle, en luttant et en appelant à la décolonisation du continent ».Dans le même contexte, M. Goudjil s’est dit satisfait de voir « le bicamérisme s’étendre parmi les pays africains », appelant à « son renforcement et à l’élargissement de la représentation populaire dans leurs parlements en opérant les réformes requises pour répartir les responsabilités entre les institutions et relever les défis grâce à la conjugaison des efforts des Africains ».