Le président américain Donald Trump a-t-il le droit d’empêcher certains internautes de le suivre sur Twitter ?

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La question fait rage aux États-Unis, où certains utilisateurs du réseau social, bloqués par le président, menacent de porter l’affaire devant les tribunaux. Bloquer un utilisateur sur Twitter est une action des plus simples : en quelques clics, on s’assure ainsi qu’une personne ne puisse plus voir nos messages et surtout, ne puisse plus y répondre.

Le blocage est souvent utilisé sur le réseau social pour tenir à distance les critiques et autres contradicteurs, ou parfois dans des cas plus graves de harcèlement. Mais dans le cas du président des États-Unis, la démarche semble être un peu plus délicate. Selon deux utilisateurs de Twitter, eux-mêmes bloqués par le compte @realDonaldTrump, cet acte de la part du président serait une atteinte au premier amendement de la constitution des États-Unis, qui garantit la liberté d’expression. Ils considèrent ainsi que Twitter est «un espace d’expression public» et que «le blocage de certains utilisateurs en fonction de leur point de vue est anticonstitutionnel» de la part de Donald Trump, membre du gouvernement américain. Ils demandent ainsi, à travers un collectif nommé Knight First Amendment Institute at Columbia University, le déblocage de tous les comptes qui auraient été bloqués pour une critique publique ou une divergence d’opinions. Si ces demandes n’étaient pas respectées, le collectif menace ainsi de faire appel à un juge pour trancher. Pour l’heure, Twitter ne s’est pas exprimé à propos de la manie de Donald Trump de bloquer les points de vue divergents sur son compte. En avril dernier, le réseau social avait néanmoins tenu tête à l’administration Trump, refusant de lui communiquer l’identité d’un de ses utilisateurs en invoquant justement ce fameux premier amendement. Twitter avait alors également saisi la justice, accusant le gouvernement de bafouer les droits constitutionnels des citoyens américains.