Insécurité routière: Hausse des indicateurs durant les sept premiers mois de 2021

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Les indicateurs de l’insécurité routière en Algérie ont enregistré une hausse durant les sept premiers mois de 2021, par rapport à la même période de l’année dernière, selon un bilan sur les accidents de la circulation fourni par la Délégation nationale à la sécurité routière (DNSR).

La DNSR a fait état dans un bilan rendu public «dans le cadre de la sensibilisation quant au phénomène d’insécurité routière» d’une hausse de tous les indicateurs de l’insécurité routière en Algérie, par rapport à la même période de l’année écoulée. Un total de 14 601 accidents corporels a été enregistré, en hausse de plus de 38%. Le nombre de morts a également augmenté de 27,44%, atteignant lors des sept premiers mois de l’année en cours 1974 morts, et celui des blessés est passé à plus de 37%, atteignant durant la même période 19 576 blessés. S’agissant des principaux indicateurs de sécurité routière durant la période de référence, le bilan précise que la catégorie des jeunes âgés entre 18 et 29 ans est la plus impliquée dans ces accidents, avec 5150 accidents corporels, soit 35,27% du nombre global des accidents enregistrés. Les enfants et les jeunes âgés de moins de 29 ans viennent en tête des victimes des accidents de la route, avec 914 morts ne dépassant pas 29 ans, soit 46,30% du nombre global des victimes, contre 11 386 blessés durant la même période, soit un taux de 58,16%. Ainsi, les titulaires de permis de conduire de moins de 5 ans ont été à l’origine de 6234 accidents, soit 42,69% du total de conducteurs impliqués. La DNSR a imputé ce taux élevé d’accidents au faible niveau de formation, outre le jeune âge des conducteurs, expliquant d’ailleurs leurs comportements irresponsables sur la route. Le bilan fait ressortir également l’implication des motocyclistes, derrière pas moins de 3065 accidents, soit 20,99% du total d’accidents. À noter que les motocyclettes ne représentent que 1,83% du Parc national automobile soit 171 988 motocyclettes, d’après les statistiques du Parc national automobile de 2018.

Les piétons, à leur tour, sont les plus exposés aux accidents dans les zones urbaines avec 223 morts enregistrés les sept premiers mois de 2021 sur un total de 411 morts et 5363 blessés sur un total de 12 811 blessés dans les différents accidents survenus sur les zones urbaines, ajoute la DNSR. La DNSR indique dans son document que l’autoroute Est-Ouest et la RN 01 (Alger-Tamanrasset) enregistrent les plus lourds bilans avec respectivement 300 et 141 accidents. Les deux routes ont connu une hausse en nombre d’accidents par rapport aux sept premiers mois de l’année 2020 avec un taux de 12,06% sur la RN 01 et 1% sur l’autoroute Est-Ouest. Par ailleurs, la RN 02 reliant Oran-Tlemcen demeure l’axe routier le plus sécurisé avec 05 accidents. La wilaya de Batna vient en tête des wilayas, enregistrant 645 accidents corporels et 879 blessés, tandis que la wilaya de Sétif a occupé la 1re place en termes de nombre de décès, à savoir 97 morts. Alger, M’Sila et Chlef restent parmi les wilayas déplorant le plus d’accidents et de victimes, occupant, ainsi, des classements avancés dans tous les indicateurs (nombre d’accidents, de tués et de blessés). Dans son analyse des données enregistrées dans les wilayas précitées, la DNSR a expliqué que cette lecture ne saurait se faire «sans prendre en considération les caractéristiques de ces régions». Alger, à titre d’exemple, est avancée comme étant la première wilaya s’agissant du parc automobile (15,75% du total des véhicules du Parc national), de son réseau routier (2364 km), et de sa densité urbaine. De même, les wilayas de M’Sila, Sétif et de Batna sont considérées comme le carrefour principal entre les régions Centre-Est et Sud du pays, ce qui induit une grande circulation des différents types de véhicules, notamment les poids lourds. La délégation tient également à rappeler que «l’excès de vitesse, le manque de vigilance et de prudence, ainsi que l’imprudence des piétons sont les raisons principales de survenue des accidents de la circulation».

L’excès de vitesse serait à l’origine de 2224 accidents de la circulation, soit 15,23% du total des causes des accidents relatifs au facteur humain. L’imprudence du conducteur à l’intérieur des cités a causé 2083 accidents, soit 14,27%, alors que les piétons sont impliqués dans 978 accidents de la circulation, soit l’équivalent de 6,70% du total des accidents enregistrés pendant la période susmentionnée.