L’Egypte est entrée sous le régime d’état d’urgence au lendemain de deux attentats terroristes dans des églises coptes faisant au moins 43 morts, ont rapporté lundi des médias. Annoncé pour trois mois par le président Abdel Fattah al-Sissi dans une déclaration à la télévision, pour « protéger » et « préserver » le pays, cet état d’urgence devra cependant encore être approuvé par le Parlement. Les premières funérailles ont eu lieu dès dimanche soir, à Alexandrie notamment, l’une des deux villes visées. L’attentat d’Alexandrie, la grande ville du nord du pays, a été perpétré en début d’après-midi dimanche par un kamikaze qui a actionné sa charge explosive, faisant 17 morts — dont quatre policiers — et 48 blessés, selon le ministère de la Santé égyptien. Après avoir été arrêté par des policiers, l’assaillant s’est fait exploser à l’entrée de l’église Saint-Marc, selon le ministère de l’Intérieur. L’autre attaque avait eu lieu dans la matinée, à Tanta, une grande ville située à une centaine de km du Caire, elle aussi dans le delta du Nil, dans l’église Mar Girgis (Saint-George). Elle a fait 27 morts et 78 blessés, selon le ministère. Ces attentats ont été revendiqués par la branche de l’organisation terroriste autoproclamée Etat islamique (EI/Daech) en Egypte. Ces attaques terroristes ont été largement condamnées par l’ensemble de la communauté internationale.