Parti fondé par l’ancien chef du gouvernement, Réda Malek, l’ANR compte créer la surprise lors des prochaines élections législatives et assure par la voix de son secrétaire général qu’il ne va pas faire de la figuration. Lors d’une réunion tenue, hier, à Alger, avec les têtes de listes de son parti, Belkacem Sahli a en effet clairement fait savoir que l’Alliance nationale républicaine «ne va pas se contenter de participer pour participer» et affirmé qu’il brigue sérieusement les premières places. Pour ce faire, l’ANR compte sur la campagne électorale qui débutera le 9 avril pour séduire l’électorat. Sahli a indiqué à cette occasion que sa formation sera présente dans au moins 32 circonscriptions électorales et attend les recours pour cinq autres listes, déposés au niveau des tribunaux administratifs. Chose qui pourrait lui donner un total de 37 listes. Affichant donc ses ambitions, le SG de l’ANR a déclaré que ses candidats ont reçu des recommandations et des orientations pour honorer le parti lors de cette campagne. Il a affirmé que ces derniers sont tenus de dire la vérité aux citoyens sur la situation du pays et met en garde contre les discours populistes. «Les candidats de notre parti ne vont pas faire de la démagogie. Ils sont conscients des enjeux politiques, économiques et sécuritaires. Raison pour laquelle, nous allons opter pour un travail de proximité profond et poussé», a-t-il souligné en assurant que «l’ANR va faire une campagne propre» et «laissera de côté la diffamation et les atteintes à la dignité des personnes». Il a assuré également que les candidats de l’ANR n’utiliseront pas les mosquées à des fins partisanes et vont profiter pleinement du formidable outil technologique, notamment les réseaux sociaux de l’Internet pour véhiculer les messages du parti. Sahli a salué par ailleurs le bon climat dans lequel s’est déroulé l’opération de parrainage des listes électorales et estime que les mauvaises pratiques observées dans les précédents scrutins, notamment l’influence de l’argent ont tendance à disparaitre, selon lui. «Si on jette un coup d’œil aux statistiques, on s’aperçoit clairement que l’argent sale n’a plus sa place dans la confection des listes. Preuve en est, nous ne sommes plus dans la logique de 50 à 60 listes par wilaya comme ce fut le cas par le passé, ce qui démontre que la politique et les bonnes mœurs ont pris le dessus même si on a relevé ici et là quelques cas qui sont condamnables», a-t-il noté en se félicitant également de la baisse du nombre des candidats libres au profit des listes de partis politiques. «Ça donne plus de crédibilité aux partis», a-t-il jugé. Le SG de l’ANR a déclaré que les élections législatives comprennent quatre objectifs stratégiques à réaliser, à savoir garantir la crédibilité et la légitimité du parlement, permettre au peuple d’exercer sa souveraineté, d’assurer des compétences avérées pour l’APN et consolider les acquis de la nouvelle Constitution. Sahli n’a pas manqué en outre de saluer ce qu’il qualifie d’enracinement de l’ANR au sein de la société algérienne et a avancé à ce sujet le chiffre de 90 000 signatures collectée lors de l’opération du parrainage des listes. Pour lui, cette exigence est quelque part béné- fique pour les partis dans la mesure où les poussent à aller à la rencontre des citoyens Concernant les listes de l’ANR, il a révélé que la moyenne d’âge des candidats s’élève à 38 ans et fait savoir que les femmes repré- sentent 47% et les universitaires constituent un taux de 86% dont 20% de post-graduation.