Développement du gisement de minerai de fer de Gara Djbilet : L’Algérie ambitionne de devenir un « hub métallurgique », selon Bouchouareb

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S’exprimant, hier, à l’occasion de la cérémonie de signature protocole d’accord entre les sociétés « FERAAL » et « SINOSTEEL Equipement & Engineering Company » pour la réalisation des études de préfaisabilité et de faisabilité préalables aux investissements de développement du gisement de minerai de fer de Gara Djbilet de Tindouf, le ministre de l’Industrie et des Mines Monsieur que ce projet constitue une pierre « nouvelle » à l’édifice des relations économiques entre l’Algérie et la Chine et assure que ce dernier est un « grand partenaire » de notre pays, notamment dans notre « volonté » de « diversification » économique.  « Nous sommes aujourd’hui réunis pour la signature d’un important Contrat et d’un Protocole d’accord. Nous ambitionnons de nous imposer comme un producteur de minerai de fer ayant une plateforme de production et de croissance véritablement de taille internationale. L’exploitation du gisement de fer de Gara Djbilet soutient la valorisation locale des matières premières en Algérie permettant ainsi à notre pays de devenir un hub métallurgique. Et notre objectif est d’entamer l’exploitation à l’horizon 2021-2022 », a expliqué Abdeslam Bouchouareb qui affirme que le contrat en question couvre la réalisation par « SINOSTEEL », en 2017, de l’étude de préfaisabilité complète examinant l’ensemble des aspects de la mise en exploitation du gisement afin de définir le projet permettant le meilleur compromis entre les investissements nécessaires pour l’extraction, le traitement et le transport du minerai jusqu’à sa livraison aux clients, les usines sidérurgiques nationales ou à l’exportation, les investissements à prévoir, en parallèle, pour la réalisation des infrastructures et pour assurer la disponibilité de l’ensemble des utilités dans la région et enfin, l’impact économique, environnemental et social de ces investissements et de l’exploitation. Le ministre considère que le Protocole d’accord permet « d’asseoir » le cadre de collaboration entre les deux parties pour « assurer les intérêts » de l’Algérie dans les phases suivantes menant à la mise en exploitation du gisement de Gara Djebilet dans un premier temps et de Mecheri Abdelaziz par la suite. Il fera savoir que le contrat inclut également la réalisation par des centres de recherche en Chine des essais de déphosphoration et d’enrichissement sur quatre procédés « distincts ». Ce qui mènera, en 2018, à la réalisation en Algérie d’une usine pilote permettant de « démontrer » la fiabilité du procédé de traitement retenu et de « déterminer » tous les paramètres de fonctionnement, base de l’étude de faisabilité bancable (BFS) et du projet d’exploitation industrielle du minerai de Gara Djebilet. « Si j’ai volontairement détaillé les termes de ces deux accords, c’est, avant toute chose, pour réitérer l’importance que nous accordons à ce projet. Pour l’Algérie, la valorisation du minerai de fer de Gara Djbilet est à la fois stratégique et un défi. L’Algérie est déjà un leader de l’industrie sidérurgique et métallurgique dans la région arabe. Nous voulons le devenir à l’échelle continentale en s’inscrivant dans toutes les phases de la production des métaux et du minerai. L’exploitation de ce gisement de fer est également structurante à plus d’un niveau car elle entraînera la réalisation d’infrastructures qui induiront nécessairement le développement d’autres secteurs et une dynamique entrepreneuriale locale. A cet égard, la concrétisation de ce projet est un élément d’intégration locale, régionale et nationale dont l’ambition est de générer une vraie valeur ajoutée et stimuler de nouveaux bassins d’emplois », s’est-il adressé en estimant à 4800 le nombre des postes d’emploi direct et 14.500 autres indirects à créer, que ce soit au niveau de la mine, des installations industrielles, des annexes qu’en termes des infrastructures. Bouchouareb indique par ailleurs que l’évolution de ce projet est suivie de « près » par tous, aussi bien en amont, « par les plus hautes autorités du pays », qu’en aval, « par les populations de toute la région sud-ouest » qui aspire à « participer » à « l’essor » de l’économie nationale. « C’est pourquoi, nous serons extrêmement exigeants et vigilants sur le respect des délais et la qualité des études. Ces études sont une phase cruciale, une phase déterminante pour l’avenir de ce projet. Une partie du destin de ce projet se dessinera dans vos recommandations. De votre engagement dépendra également la poursuite de notre collaboration », a-t-il conclu.