« Farha wa Salam » (joie et paix), un concert de chants patriotiques a été animé lundi soir à Alger par l’Orchestre symphonique et le Chœur de l’Opéra d’Alger, dirigés par le maestro Amine Kouider et une pléiade d’artistes, en commémoration du 56e Anniversaire de l’Indépendance de l’Algérie et la fête de la Jeunesse. Le public relativement nombreux, venu à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaïh, assister à cette double célébration, a pu apprécier, près d’une heure et demie durant, un florilège de chansons sublimant la Patrie, l’Amour et la Paix, à travers un programme déroulé en quatre parties, conduit par plusieurs voix, dont celle de Zakia Mohamed, accompagnées par 50 instrumentistes et une quarantaine de choristes. Ouvrant la soirée avec une dizaine de chants patriotiques, dont « Min Djibalina », « Min adjlika ya watani » et « El Dzaïer inch’Allah atahlou », Zakia Mohamed a ensuite interprété avec une voix limpide et étoffée, sur des arrangements de Hocine Bouifrou, « Allah mahabba », « El hodn eddafi » et « Djazaïr ya bladi », soutenue par le ton solennel et percutant de l’orchestre, sous les applaudissements et les youyous du public. Les sopranes, Meriem Lazali, Taos Arhab, Souhila Benlecheheb, et les ténors, Hocine Belhadj, Mounir El Djazaïri, Réda Raiss, Hadj Aïssa Amara, ainsi que le jeune rappeur Houssem Camélion, ont pris le relais, mettant en valeur leurs larges tessitures, dans un rendu empreint de technique et d’intonations aux tons de blues, à l’instar de Meriem Lazali qui a enflammé la salle avec ses envolées lyriques. En hommage au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, les solistes ont ensuite interprété, « Chamâa Lil’Watane » (Une bougie pour la Patrie) et « Li Naïch maân fi Salam », (vivons ensemble dans la Paix) -dont le refrain a été repris dans plusieurs langues-, deux pièces écrites par le poète et ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi, présent à cette soirée, et mises en musique par Mounir El Djazaïri. Entre les deux parties, l’Orchestre symphonique de l’Opéra d’Alger a, comme pour apporter plus de solennité à la soirée, interprété, » L’Hymne à la joie » de Ludwig Van Beethoven et « Carmina Burana » de Carl Orff, rendue pour la circonstance avec un texte algérien, écrit par Rabeh Kadem, sous le titre de « Min adjleki ya Djazaïr ». Le public, savourant tous les moments de la soirée, a longtemps applaudi les artistes, honorés et rappelés à l’issue de la soirée pour le salut final. Lors de cette soirée commémorative, le ministre de la Culture a annoncé le projet de création de quatre orchestres symphoniques, de l’est et de l’ouest, celui de jeunes, ainsi que l’Orchestre symphonique amazigh qui s’attellera, a-t-il déclaré, à « élever au rang de l’universalité la chanson amazigh », portée jusqu’alors par de grands compositeurs et interprètes, à l’instar de Chérif Kheddam, Lounès Matoub et Na Cherifa. Organisé par l’Opéra d’Alger sous l’égide du ministère de la Culture, le concert de chants patriotiques et de musique symphonique « Farha wa Salam », célébrant le 56e Anniversaire de l’Indépendance de l’Algérie et la fête de la Jeunesse est reconduit le 5 juillet à Tizi-Ouzou.
Benadel M