Palestine: Le Chef des secours d’urgence de l’ONU appelle la communauté internationale à « briser le cycle de la violence » à Ghaza

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Le Coordonnateur des secours d’urgence des Nations unies, Tom Fletcher, a appelé, lundi, la communauté internationale à « briser le cycle de la violence » à Ghaza, affirmant que l’enclave palestinienne est, aujourd’hui, « l’endroit le plus dangereux » pour les humanitaires.

« J’appelle la communauté internationale à défendre le droit humanitaire international, à exiger la protection de tous les civils, à défendre le travail vital de l’UNRWA et à rompre le cycle de la violence », a fait valoir M. Fletcher, dans un communiqué.Cet appel du Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires intervient tandis que les frappes aériennes sionistes sur les zones densément peuplées se poursuivent, y compris sur les zones où les forces d’occupation ont ordonné à la population de se déplacer, provoquant des destructions, des déplacements et des morts.Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), « Ghaza est actuellement l’endroit le plus dangereux, où le nombre d’humanitaires tués est le plus élevé jamais enregistré au cours d’une année ».De retour d’une mission au Moyen-Orient et après avoir rencontré ses équipes humanitaires dans le Territoire palestinien occupé, Tom Fletcher a affirmé que « les écoles, les hôpitaux et les infrastructures civiles ont été réduits à l’état de ruines ».Il a relevé, dans ce contexte, que « le sud de Ghaza est extrêmement surpeuplé, ce qui crée des conditions de vie horribles et des besoins humanitaires encore plus importants à l’approche de l’hiver ».Dans le même temps, a-t-il poursuivi, le nord de la bande de Ghaza est soumis à un siège quasi total depuis plus de deux mois, faisant « planer le spectre de la famine ».Pendant ce temps, les missions d’aide dans le gouvernorat de Ghaza Nord ont été particulièrement perturbées, notamment celles qui cherchaient à atteindre Jabalia, Beit Lahiya et Beit Hanoun. Entre le 1er et le 16 décembre, les Nations unies ont tenté d’atteindre ces zones assiégées à 40 reprises, 38 d’entre elles ont été refusées et deux ont été entravées.Les missions d’aide coordonnées dans les zones du gouvernorat de Rafah, qui fait l’objet d’une opération militaire sioniste intensive depuis le début du mois de mai, ont été confrontées à des difficultés similaires. Les 20 demandes coordonnées soumises aux autorités sionistes entre le 1er et le 16 décembre ayant toutes été refusées. »Malgré l’ampleur des besoins humanitaires, il est devenu presque impossible de fournir ne serait-ce qu’une fraction de l’aide requise de toute urgence », a déploré le Chef d’OCHA, relevant que plus de 100 demandes d’accès au nord de Ghaza ont été rejetées depuis le 6 octobre.Selon l’OCHA, au 17 décembre, environ 80 % de de Ghaza faisait l’objet d’un ordre d’évacuation actif émis par l’entité sioniste.Au moins 1,9 million de personnes – soit environ 90 % de la population – sont déplacées dans la bande de Ghaza.  Nombre d’entre elles ont été déplacées à plusieurs reprises, certaines dix fois ou plus.Pendant ce temps, en Cisjordanie, la situation continue de se détériorer et « le nombre de morts est le plus élevé que nous ayons jamais enregistré »,  a ajouté M.Fletcher.

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