France: Macron a annoncé le départ des troupes françaises du Niger d’ici la fin de l’année

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C’est une nouvelle gifle pour la lutte antidjihadiste française au Sahel. Si l’armée française n’est présente plus qu’au Tchad dans cette région, elle assure différentes missions dans plusieurs de ses anciennes colonies.

Au Sahel, la présence militaire française se réduit comme une peau de chagrin. Les troupes tricolores vont quitter le Niger d’ici la fin de l’année 2023, a annoncé Emmanuel Macron dimanche soir. Une nouvelle fois, l’armée plie bagage sans avoir réussi à éradiquer la menace terroriste de la région. Dans cette bande du Sahel, il ne reste que le Tchad qui abrite encore des militaires français. Toutefois, la France est présente dans d’autres pays d’Afrique. C’est essentiellement dans ses anciennes colonies que la France a une présence militaire. Et pour cause, Paris « a signé des accords de coopération culturelle, technique et militaire et des accords de défense avec la plupart de ses anciennes colonies au moment de l’indépendance en 1960 », explique à la BBC Tony Chafer, professeur d’études africaines et françaises au Centre de recherche en études européennes et internationales à l’université de Portsmouth au Royaume-Uni. Aujourd’hui, ces missions dépendent du pays d’accueil.

Une présence militaire au Sahel réduite au Tchad

Après le Mali, le Burkina Faso, la Centrafrique, les 1500 militaires français vont quitter le Niger d’ici la fin de l’année. Sur le site du ministère des Armées, il est toujours écrit que « les armées françaises restent engagées auprès de leurs partenaires africains dans la lutte contre les groupes armés terroristes » et que « ce dispositif militaire français est co-construit avec nos partenaires régionaux et s’adapte en permanence à leurs besoins et à leurs volontés. » Mais le Niger était l’un des derniers pays où la France poursuivait la lutte antidjihadiste. Niamey était un bouclier efficace et géographiquement stratégique pour les groupes djihadistes, surtout l’Etat islamique. Désormais, il ne reste que le Tchad où un millier de militaires français sont en poste pour poursuivre cette mission.

Protection des entreprises au Gabon

Le pays est tombé dans l’instabilité politique après un coup d’Etat survenu le 30 août au matin pour mettre « fin au régime en place ». Contrairement aux pays du Sahel, les autorités putschistes du Gabon n’ont pas appelé au départ de la France qui est pourtant présente au nombre de quelque 350 militaires. Y sont notamment présents des membres du 6e bataillon d’infanterie de marine, qui assure des missions de protection des entreprises, selon Libération qui assure que « la base de camp de Gaulle, anciennement camp des Armes, à Libreville représente une des places fortes de la présence militaire française en Afrique ».