Cinéma: Projection en avant-première du film «Zaiir Eddalam»

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Le moyen métrage de fiction Zaiir Eddalam (rugissement dans l’obscurité), un immersion dans le quotidien dramatique d’un village algérien encore sous le joug colonial, et pendant la guerre de libération nationale, réalisé par Ahmed Riadh, a été projeté en avant-première, jeudi soir à Alger.

Réalisée dans le cadre du programme de célébration du soixantenaire du recouvrement de la souveraineté nationale et produite par le Centre algérien pour le développement du cinéma (Cadc), cette oeuvre a été présentée à la salle Ibn Zaydoun en présence de la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji et du ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga. Ce film relate l’histoire de deux frères que tout oppose durant la Guerre de libération nationale et dépeint leur conflit, l’un, Khoudja, campé par Hamza Mohamed Fodhil, oeuvrant à satisfaire le colonisateur, trahissant ainsi sa patrie et son peuple, tandis que son frère, Moussa, joué brillement par Mohamed Frimahdi, aveugle cherche à inciter les gens à se révolter pour l’indépendance de l’Algérie. D’une durée de 40 minutes, ce film restitue l’atrocité de l’appareil colonial dans les villages d’Algérie, où les Algériens étaient exploités dans les fermes des colons et payaient par le sang leur participation au combat libérateur. Le personnage de Moussa, goual et troubadour ayant perdu la vue lors de la Seconde Guerre mondiale, reste un personnage clé qui personnifie le sens du sacrifice et le rôle de la bonne parole et du génie créatif populaire dans la mobilisation de la population pour la cause nationale. Le scénario de ce film, tourné à Bordj Bou-Arréridj, Constantine et Khenchla et rendu par un groupe des acteurs dont Ahmed Rezzak et Nouara Berrah, a été écrit par Hamza Mohamed Fodhil, qui a choisi de restituer des lieux communs de l’histoire contemporaine de l’Algérie, à travers les atrocités coloniales dans les villages, sur fond de guerre de libération avec quelques interventions de la vie dans le maquis. Le réalisateur a également privilégié les dialogues et le jeux d’acteurs pour éviter de grandes reconstitutions des conditions d’époques. Ce film ouvre un programme de productions cinématographiques du Cadc, qui compte 11 courts métrages et 6 documentaires qui seront projetés à travers les salles de cinéma relevant de la Cinémathèque algérienne et en plein air dans les wilayas du Sud. Les fictions Sakia de Mehdi Tsabbast, Tayara Safra de Hadjer Sebata, Iiîdam (exécution) de Youcef Mahsass et le documentaire dédié au parcours du martyr Brahim Ben Yettou comptent parmi les productions programmées dans le cadre de ce cycle de projection qui se poursuivra jusqu’au mois de septembre.

M. Toumi