Au moins neuf personnes ont été tuées et 15 blessées dans l’attentat suicide qui a frappé l’est de la capitale syrienne Damas dimanche matin, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
« Neuf personnes ont été tuées, dont des civils et des soldats, dans l’attentat suicide qui a frappé la place Tahrir à Damas », a déclaré à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. « Au moins 15 autres personnes ont été blessées », a-t-il ajouté. Les médias officiels syriens avaient plus tôt fait état d’un attentat suicide place Tahrir, affirmant en outre que les services de sécurité avaient déjoué deux autres attaques à l’entrée de la capitale, sur la route de l’aéroport. « Les autorités compétentes ont poursuivi trois voitures piégées et réussi à faire exploser deux d’entre elles à l’entrée de Damas sur une route menant à l’aéroport. Elles ont encerclé la troisième voiture place Tahrir où le terroriste s’est fait exploser, causant un nombre de morts et de blessés », a indiqué la télévision syrienne. Selon M. Abdel Rahmane, l’explosion des deux voitures piégées touchées par les tirs des forces de sécurité sur la route de l’aéroport a tué leurs deux conducteurs. « Nous avons entendu des coups de feu vers 06H00 (03H00 GMT), et par la suite une explosion a retenti, soufflant les vitres des immeubles du quartier », a déclaré à l’AFP Mohamed Tinawi, un habitant de la place Tahrir. Il a ajouté avoir vu des bénévoles du Croissant-Rouge sur place prêtant secours à deux militaires, outre des voitures calcinées et des dégâts matériels à un point de contrôle des forces de sécurité. Des images de la place Tahrir diffusées par la télévision syrienne montrent plusieurs voitures endommagées et d’autres calcinées. On voit également un point de contrôle des forces de sécurité noirci par le feu alors que la façade d’un immeuble du secteur a été très endommagée. Damas a été globalement épargnée par les violents combats depuis le début du conflit en 2011, mais la capitale syrienne a été touchée par des attentats meurtriers ayant fait des dizaines de morts. A la mi-mars, deux attentats suicide non revendiqués avaient frappé Damas en moins de deux heures, tuant au moins 32 personnes. Cinq jours auparavant, une double attaque y avait fait 74 morts et avait été revendiquée par l’ex-branche d’Al-Qaïda en Syrie.