Retour de la croissance et la hausse des exportations hors hydrocarbures: En 2022 plusieurs secteurs économiques seront réanimés

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Après un an de ralentissement économique, à cause de la propagation  de la pandémie Covid-19, les indicateurs économiques ont connu une certaine stabilité en 2021, avec un espoir de meilleure croissance-essor en 2022.

Après que le taux de croissance a baissé à environ -5% en 2020, le bond s’est produit au cours du deuxième trimestre 2021 à 6%, pour confirmer le début effectif de la reprise économique et financière du pays, d’autant plus que tous les indicateurs annoncés ont renforcé cette tendance haussière à tous les niveaux. De l’avis des observateurs, le principal mérite de ces bons résultats est dû au secteur des hydrocarbures, secteur principal de l’économie nationale, qui a enregistré une augmentation de la valeur ajoutée de 10,3% contre -10,2% en 2020. Du fait de l’augmentation des exportations d’hydrocarbures de 60% en valeur et de 12% en volume. De plus, le taux annuel du Brut est passé de 41,8 dollars à plus de 65 dollars. Cette amélioration des exportations de pétrole et de gaz a coïncidé avec une hausse sans précédent des exportations hors hydrocarbures qui, pour la première fois depuis l’indépendance, ont atteint le niveau de 4,5 milliards de dollars (+160% par rapport à 2020), se rapproche de l’objectif annoncé par le président de la République lors du Forum sur la relance économique en août 2020, estimé à 5 milliards de dollars, parallèlement à la poursuite de la politique de rationalisation des importations, qui est estimée à 30 milliards de dollars, soit la moitié de leur valeur, il y a 10 ans. Un excédent de la balance commerciale à été enregistré de plus de 1,5 milliard de dollars fin novembre dernier, avec des prévisions de dépasser les deux milliards de dollars d’ici fin 2021, ce qui permettrait de couvrir les coûts des importations sans recourir aux réserves de change, que la Banque d’Algérie a estimées à plus de 44 milliards de dollars. Le déficit de la balance des paiements ne dépassera pas 5 milliards de dollars en 2021, contre 16 milliards de dollars en 2020. Tous ces résultats ont été obtenus sans recourir à la planche à billets ni à l’endettement  extérieur, mais avec un financement entièrement du Trésor. Malgré l’aggravation du déficit budgétaire due à l’augmentation des dépenses dirigées pour faire face aux effets financiers de la crise accumulée depuis 2014. Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international, à l’issue de ses consultations avec l’Algérie sur les conditions économiques et financières pour l’année 2021, a pris acte de la reprise progressive de l’économie algérienne des deux chocs qu’elle a subis simultanément au cours de l’année 2020, à savoir la pandémie Covid-19 et la baisse des prix du pétrole. Les indicateurs financiers se sont reflétés sur l’économie, ce qui était évident dans certaines des données récemment annoncées. Parmi elles, la remarquable amélioration du niveau de liquidité totale des banques à partir d’octobre 2021, puisqu’il est passé de 632,3% Mds DA fin décembre 2020 à 1,485,6 Mds DA fin novembre 2021, et la hausse du volume de crédits accordés à l’économie nationale. Ces résultats ont encouragé la création de plus d’activités  entrepreneuriales et l’augmentation du nombre d’institutions dans le tissu économique national, selon les statistiques du ministère du Commerce, qui indiquent une augmentation du nombre d’établissements de 45% par rapport à 2020.

M. W. Benchabane