ONU – Conseil de sécurité: Réunion sur les liens entre conflit, paix et développement durable

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«La transition d’un conflit prolongé et de la fragilité vers la paix par le développement durable», sera au menu, jeudi prochain, d’une réunion des membres du Conseil de sécurité.

Le Kenya accueille la réunion, qui est coparrainée par le Brésil, la Chine, l’Equateur, le nouveau membre du Conseil, l’Irlande, le Royaume-Uni et la Sierra Leone. Les intervenants attendus sont la vice-présidente du Conseil économique et social (ECOSOC), l’ambassadrice Paula Narvez (Chili), le président de la Commission de consolidation de la paix (PBC), l’ambassadeur Muhammad Abdul Muhith (Bangladesh), la Directrice du Groupe Fragilité, Conflit et Violence (FCV) à la Banque mondiale Soukeyna Kane, et l’administratrice adjointe du programme de développement des Nations unies et directrice régionale pour l’Afrique, Ahunna Eziakonwa. Un représentant de l’Union Africaine peut également parler de la politique de l’UA sur la reconstruction et le développement post-conflit (PCRD). En convoquant la réunion, les organisateurs cherchent apparemment à mettre en évidence les liens entre conflit, paix et développement, ainsi qu’à examiner comment les agences et programmes des Nations unies peuvent mieux intégrer les besoins de développement dans les programmes de consolidation de la paix des pays sortant d’un conflit. La note conceptuelle que le Kenya a distribuée avant la réunion observe que les opérations de paix de l’ONU sont parfois déployées pendant des décennies dans des conflits prolongés, ou inversement, que souvent les missions sont retirées au milieu de processus de paix incomplets. Il soutient ainsi que le Conseil de sécurité peut bénéficier d’une «nouvelle évaluation» de l’interaction entre le développement durable et les conflits pour guider les décisions et résolutions du Conseil. L’un des principaux axes de la réunion sera la nécessité d’améliorer le lien entre la consolidation de la paix, y compris les travaux de la Commission de consolidation de la paix et du Conseil sur cette question, et le système de développement des Nations unies au sens large. Aussi, les participants peuvent discuter de la question de savoir si la consolidation de la paix des Nations unies est menée, conformément au travail de développement dans les pays touchés par un conflit, comment cela peut être amélioré et comment le Conseil de sécurité peut traiter plus efficacement les causes profondes du conflit, en particulier celles liées aux moyens de subsistance, au développement et à la durabilité.

Vote du Conseil de sécurité : Sur le renouvellement du mandat de la MONUSCO et le régime de sanctions 

Le Conseil de sécurité devrait voter, mardi, sur deux projets de résolution, l’un renouvelant pour un an le mandat de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO), et l’autre levant l’obligation de notification en vertu du régime de sanctions 1533. Les négociations sur le renouvellement du mandat de la MONUSCO se sont déroulées dans un contexte de détérioration de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC et de tensions accrues dans la région. A la suite des violentes manifestations contre la MONUSCO en juillet, le gouvernement congolais a appelé à une révision du plan de transition de la mission, qui a été élaboré en étroite consultation avec le gouvernement et d’autres parties prenantes concernées, et a été approuvé par le Conseil de sécurité dans la résolution 2612 du 20 décembre 2021. Le mandat actuel de la MONUSCO (résolution 2612 du 20 décembre 2021) comprend également deux tâches prioritaires : l’une sur la protection des civils, et la seconde sur «l’appui à la stabilisation et au renforcement des institutions de l’Etat en RDC, et les réformes clés de la gouvernance et de la sécurité, afin d’établir des institutions de l’Etat fonctionnelles, professionnelles et responsables, y compris des institutions sécuritaires et judiciaires». Le projet de résolution prolonge le mandat de la MONUSCO d’une année supplémentaire, comme l’a recommandé le Secrétaire général dans son dernier rapport sur la RDC, en date du 30 novembre. Le projet de texte note la demande du gouvernement congolais pour une révision du plan de transition de la MONUSCO et encourage l’ONU et le gouvernement congolais, en consultation avec la société civile, à identifier des mesures concrètes et réalistes qui peuvent être prises pour créer les conditions de sécurité minimales pour permettre la sortie responsable et durable de la mission.