Mobilisation citoyenne lors des prochaines élections locales Hanoune : «Le PT n’exercera pas de pression sur les consciences»

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Photo Ania Ziani@L'Echo d'Algérie

Pour le Parti des Travailleurs (PT), les prochaines élections locales seront «un instrument de la démocratie» pour «défendre tous les segments de démocratie qui reste», a dit Louisa Hanoune se référant au contexte actuel que traverse notre pays. «Nous sommes sur l’orientation de la résistance, de la mobilisation, c’est un moyen politique pour combattre la décomposition qui avance d’une façon effrayante dans notre pays, par le mélange de l’argent, des institutions et de la politique», a dit la secrétaire générale du PT, lors de son passage, hier, aux ondes de la Chaine 3 de la Radio algérienne.

Le PT qui participe aux élections prochaines avec 500 listes aux APC et 35 aux APW a donné «la priorité à la qualité», selon Louisa Hanoune, dans la confection de ses listes. Des cadres, des médecins, des avocats, des cadres dans des institutions, des gestionnaires, figurent dans les listes présentées à ces échéances. «On a conjugué le renouveau avec la continuité», a relevé Hanoune. Evoquant la compagne électorale, l’intervenante a estimé qu’elle sera «une compagne politique par excellence». Le parti a choisi le slogan : Mobilisation et résistance. «Notre campagne sera une campagne de clarification, où expliquer le contexte actuel, la politique d’austérité, ses impacts sur la commune», a noté la secrétaire générale du PT. Dans ce sens, elle a mentionné que«depuis la loi de finance complémentaire de 2015, les communes ont perdu 50% de leur recette relative à la Taxe sur l’activité professionnelle (TAP), alors que la majorité d’entre elles puisent, jusqu’à 70%, de leurs revenus de cette taxe». S’agissant de la mobilisation des femmes dans les listes, Louisa Hanoune a mis en avant la position de son parti par rapport à cette question tout en disant que la place de la femme reste toujours «maintenue» au sein de son parti. «En 2007 on était les seuls à disposer des listes paritaires pour les législatives, et c’était une vraie bataille où toute la direction s’est impliquée», a-t-elle dit. «Il fallait expliquer aux maris, aux pères, et aux frères qui étaient réticents, la nécessité qu’elles soient candidates, en leur donnant des garanties de protection de militante», a-t-elle ajouté. Face aux réticences familiales, des militantes qui ont exprimé leur volonté d’être candidates, se sont ensuite retirées, mais restent toujours militantes, selon l’Invité de la radio. Revenant à la mobilisation des citoyens durant cette campagne, un des défis principaux des partis politiques, l’invité de la radio, «doute fort «que le taux de participation soit plus important par rapport aux précédentes élections législatives. Selon elle, «les citoyens rejettent les élections parce qu’ils voient des pratiques intolérables». Durant cette compagne, dira-t-elle, on va expliquer aux citoyens, clarifier la situation actuelle à travers le dialogue par le moyen des sorties publiques. «On ne fera pas pression sur les consciences», a préconisé Louisa Hanoune qui a appellé à séparer l’argent de la politique, la révision de la loi électorale, du code communal et de wilaya, et donner plus de prérogatives aux élus locaux.