LNF: Medouar vise plus haut !

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Malgré des échecs répétés à la tête de la Ligue nationale de football, dont le plus significatif est sans doute sa faillite dans la gestion du derby USMA- MCA, Abdelkrim Medouar ne manque pas d’ambition pour autant.

A la tête de la LNF depuis deux ans, il vise désormais plus haut. Il ne cache pas d’ailleurs son envie de se porter candidat à la présidence de la FAF, dont l’AG élective est prévue l’année prochaine. «L’ambition est un droit légitime. Cela fait maintenant deux ans que je suis à la tête de la Ligue et dans le cas où je décide de présenter ma candidature à la présidence de la FAF, je le ferai après mûre réflexion», a-t-il déclaré, hier. Belle manière de se préparer le terrain et de se positionner, n’hésitant pas à lancer sa campagne, au moment où personne ou presque ne l’attendait. «J’ai beaucoup appris de mes deux ans passés à la tête de la LFP et de ma longue expérience en tant que président de l’ASO Chlef, qui fait de moi d’ailleurs le doyen des présidents de club algérien après le départ de mes amis Saïd Allik et Moh Cherif Hannachi, Si je peux apporter un plus à la tête de la FAF, je déposerais ma candidature en présentant un projet ambitieux», a-t-il ajouté avec une certaine vantardise. Mais l’opinion sportive n’est pas dupe. Le bilan de Medouar au niveau de la Ligue n’est pas du tout reluisant marqué par de nombreux scandales et de controverses.  Il a été longtemps contesté par ses collaborateurs au niveau du Bureau de la Ligue qui lui reprochaient de gérer les affaires du football unilatéralement et parfois de l’étranger. Son différend avec le président de la FAF actuel, Kheireddine Zetchi est un secret pour personne. Mais Medouar a toujours su retomber sur ses pattes, grâce notamment à des compromis et des arrangements fréquents dans ce milieu d’intrigues et de manigances. Medouar n’hésite pas par ailleurs, à affronter ses nombreux échecs sans toutefois les assumer. C’était le cas dans l’affaire du derby USMA-MCA,  dont le verdict du TAS de Lausanne a débouté son instance pour donner gain de cause au club usmiste. Medouar s’est présenté ensuite devant la presse, imperturbable, prenant acte de la décision du TAS, sans toutefois se remettre en cause. Il a seulement déclaré qu’il fallait maintenant « passer à autre chose », comme si de rien n’était. C’est un peu sa manière de fuir ses responsabilités, alors que des dirigeants consciencieux à sa place, auraient sans doute démissionné après un tel camouflet.  Mais ce n’est pas dans la nature de Medouar dont la multiplication des revers le pousse au contraire à viser encore plus haut. Connaissant le milieu versatile et vénal  du football, il a en plus de fortes chances de réussir dans son ambition. Il le sait pertinemment. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il s’est lancé dans le bain. Il a probablement reçu quelques assurances avant de s’engager dans cette voie tortueuse. Sinon il ne l’aurait jamais fait.

Ali Nezlioui