Ligue 1: La valse des entraîneurs a commencé…

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Six entraîneurs ont quitté leur poste depuis le début de la saison. Un chiffre conforme aux statistiques auxquelles on est habitués dans le championnat national.

Pas de quoi être surpris, même si le départ de certains coachs ne répond parfois à aucune logique. A commencer par celui de Youcef Bouzidi remercié par la JSK, après à peine un mois travail, alors qu’il a réalisé de bons résultats avec l’équipe. Pour justifier son limogeage, la direction a invoqué des divergences internes pour expliquer une «séparation à l’amiable». Une expression que l’on use et abuse dans ce genre de situation. Il est le deuxième entraîneur à quitter prématurément la JSK, cette saison, après le Tunisien Yamen Zelfani dont le règlement de la FAF ne lui permettait pas d’exercer en Algérie. Le hic est que Bouzidi a connu pratiquement le même sort avec le même club, il y a deux ans seulement. Après avoir sauvé l’équipe de la relégation, il a été remercié sans état d’âme et sans aucune reconnaissance pour le travail accompli. Certains diront qu’il mérite ce qu’il lui arrive, car il n’a pas retenu la leçon de la fois précédente. Ainsi va la vie d’un entraîneur chez nous, il donne l’impression de tout accepter pour un banc. En tout cas, il a fait mieux que François Ciccolini, un entraîneur ramené par Antar Yahia dans ses bagages, pour chapeauter le nouveau projet usmiste.

Du moins sur le plan technique. Mais le coach corse a tout gâché en refusant de monter à la tribune officielle pour recevoir sa médaille à la fin du match de la Supercoupe d’Algérie perdu par son équipe. Un match de gala qui s’est transformé en drame dans les rangs de l’USMA. Les dirigeants des Rouge et Noir ont dû le limoger pour ne pas perdre la face devant les autorités du pays, alors que le championnat n’avait pas encore débuté. Ils n’avaient pas vraiment le choix. Un mauvais casting qui a causé d’énormes dégâts au sein du club algérois. D’ailleurs, il ne s’en est toujours pas remis.

Le NAHD est une autre équipe en difficulté, dont l’entraîneur a fini par jeter l’éponge après six journées disputées. Il s’agit de Nadir Leknaoui qui avait pourtant bénéficié du soutien de ses dirigeants, à leur tête Chaâbane Merzekane. Mais la dernière défaite à domicile contre l’ESS l’a contraint à s’avouer vaincu. Connaissant l’impatience des supporters, il était impossible pour lui de poursuivre sa mission au Nasria. Sous sa conduite, le NAHD n’a récolté que trois points, une maigre moisson pour un club ambitieux. Il a donc préféré se retirer avant qu’on le pousse vers la porte de la sortie. Autre coach condamné d’avance : Lamine Bougherera dont la crise financière de son club l’USM Bel Abbès, s’est répercuté sur ses résultats. Logée à la dernière place, l’USMBA a dû se séparer de son coach en espérant provoquer le déclic. Bougherera est une victime collatérale des difficultés financières chroniques auxquelles est confrontée  la majorité des clubs de la Ligue 1. L’on peut dire la même chose de son collègue du NC Magra, Mohamed Bacha qui a dû laisser sa place à Abdelkrim Latrèche. Tous ces techniciens limogés peuvent néanmoins se consoler. Ils sont les premiers d’une longue liste qui va s’allonger au fil des journées. Reste à savoir qui sera le prochain…

Ali Nezlioui