Covid-19 : une simple prise de sang pourrait évaluer les risques de mortalité

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Une prise de sang et les marqueurs sont identifiés pour prédire un possible décès dû au Covid. Prédire le risque de mourir du Covid-19, ce serait désormais possible. Loin de la voyance, des chercheurs ont travaillé sur des marqueurs qui augmentent les risques de décès, décelables via un prélèvement sanguin pour identifier les patients susceptibles de mourir du virus.

Outre les facteurs de comorbidités qui sont aggravants comment prédire qu’un patient a plus de risque de mourir du Covid qu’un autre ? Des recherches publiées dans la revue ScienceAdvances, le 26 novembre dernier, montrent que cela peut être possible et cela peut même être détectable dans le sang de la personne.

Profilage pour établir un prédicateur précoce de la mortalité due au Covid-19 Les chercheurs du centre hospitalier universitaire de Montréal au Canada voulaient trouver un moyen afin d’identifier les patients qui pourraient déclarer des formes graves et mourir du coronavirus. Ils ont donc effectué un «profilage immunovirologique» pour établir un «prédicteur précoce de la mortalité due au Covid-19». Dans leur publication, ils précisent que «pour identifier les prédicteurs précoces de mortalité dans les 60 jours suivant l’apparition des symptômes», ils ont effectué «des évaluations immunovirologiques sur le plasma sanguin de 279 personnes». Les chercheurs ont étudié trois marqueurs dans le sang des patients et deux d’entre eux pourraient servir d’indicateurs significatifs.

La quantité de l’ARN du virus dans le sang Les chercheurs expliquent dans leur étude que la quantité était plus élevée dans le sang des patients qui avaient développé des formes graves et elle l’était encore plus importante dans le sang des malades décédés, comme le rapporte Futura Sciences. Il s’agit donc d’un premier indicateur possible.Les chercheurs ont ensuite étudié 26 protéines et leur combinaison, toutes impliquées dans la réponse immunitaire du patient. Et il en est ressorti que les patients décédés du Covid avaient une quantité de «ces protéines bien supérieures à celles des survivants». Et la quantité était également très forte chez les patients qui avaient développé une forme grave. Ils en concluent donc que plus la quantité de ces protéines est faible, plus les patients ont des «chances de faire une forme non critique de la maladie». En revanche, la quantité d’anticorps analysée dans le sang des patients atteints du Covid n’aurait aucune incidence sur le fait de développer une forme grave ou non de la maladie.  «Aucune différence notable et significative observée» en tout cas pour être utilisée en tant que prédicateur. Même si des «résultats soulignent que l’altération de certaines réponses anticorps spécifiques au SRAS-CoV-2 peut contribuer à la mortalité.» En conclusion, les auteurs de l’étude spécifient que «les analyses multivariées ont démontré qu’en raison de la colinéarité entre plusieurs variables, un nombre limité de caractéristiques biologiques était suffisant pour construire des modèles robustes prédisant la mortalité.» Des données qui pourraient donc s’avérer très utiles pour une prise en charge personnalisée et donc adaptée des patients atteints de Covid.