Augmentation des prix de produits alimentaires: «L’Etat est intervenu pour absorber la crise»

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Le directeur général du budget au ministère des Finances, Fayed Abdelaziz, a démenti toute augmentation des prix des biens de consommation à la suite des procédures inscrites dans la loi de finances pour l’année 2022, affirmant que cela est dû aux augmentations spéculatives, aux prix élevés des matières premières et des marchandises importées sur le marché international, et à la contrebande à travers les wilayas frontalières.

En marge d’une journée d’information organisée par la Chambre de commerce et d’industrie algérienne à l’hôtel El-Aurassi, Fayed Abdelaziz a indiqué que l’Etat est intervenu pour amortir le choc de la hausse des prix sur le marché international en allouant 300 milliards de dinars pour subventionner les céréales, 400 milliards de dinars pour subventionner les huiles et 50 milliards de dinars pour subventionner l’eau, ceci afin de préserver le pouvoir d’achat du simple citoyen, mais le comportement de gaspillage a causé la perte d’énormes fonds du budget de l’État, en vain.

Ce responsable a appelé à un changement de comportement des citoyens, et évoqué la possibilité de commencer à comptabiliser prochainement les familles éligibles à l’aide, comme l’exige la loi de finances de l’exercice courant. Le Directeur du Budget a confirmé que les travaux sur le dossier des appuis sélectifs ont été lancés au niveau du ministère des Finances, tout en précisant que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, installera prochainement la commission chargée du recensement et de l’inventaire des familles éligibles et des produits concernés par la subvention. Il a ajouté que «la commission  comprendra des juristes, des techniciens, des élus et des spécialistes». Assurant dans ce même sillage que «l’Etat ne précipitera pas pour trancher sur ce dossier, mais il sera étudié avec soin et attention», s’attendant à ce que la liste inclue plus de 50% de la population algérienne. Par ailleurs, Fayed Abdelaziz a annoncé l’achèvement de la préparation de la loi sur les partenariats public-privé, qui sera prochainement présentée pour discussion en Conseil des ministres, et comprendra de nouvelles solutions pour le financement des projets à moyen et long termes. Et aussi la loi sur les marchés publics, qui constitue un saut important dans le domaine de la transparence des appels d’offres, en plus du portail numérique pour les marchés publics, qui a été inauguré par le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmen Benabderrahmane, en décembre dernier. Le directeur du budget a confirmé que la loi organique des lois de finances approuvée en 2018 entrera en vigueur à compter de janvier 2023, en soulignant que «grâce à cette loi, tous les ministères seront tenus responsables des performances et des résultats, et le budget de l’État sera traité de manière très stricte.» Dans un contexte distinct, la directrice des Impôts, Amal Abdelatif, a révélé le début officiel de la mise en œuvre de l’impôt sur la fortune légiféré par la loi de finances pour l’année 2020, à compter de l’année en cours, après avoir été reporté de deux ans dû au retard dans le recensement du nombre des riches et de leurs biens. Le processus sera lancé suite à l’achèvement de la préparation de la carte nationale des riches et des biens, qui est toujours en préparation au niveau des services fiscaux. Amal Abdelatif a déclaré que la loi de finances de 2022 prévoyait de transformer le processus d’inventaire et de comptage des biens immobiliers et des biens, et aussi les droits d’enregistrement ou de plus-value en matière immobilière, aux services fiscaux, après ce qui étaient ces dernières années les pouvoirs d’un comité ministériel spécialisé qui n’a pas achevé le processus d’inventaire jusqu’à présent. La même responsable a expliqué que le processus d’enregistrement se fera automatiquement par les personnes chargées de cette taxe, ajoutant : «Nous sommes actuellement en train de préparer la cartographie, mais je vous assure que le début obligatoire du paiement de cette taxe sera courant 2022», a-t-elle précisé.

M. W.  Benchabane