Gestion des gares routières: Sogral étouffée par une crise financière aigue

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Déficit financier induisant des retards dans le versement des salaires, régression des prestations en direction des voyageurs, sont les principales raisons qui ont poussé Sogral à penser à abandonner la gestion de certaines gares routières.

L’abandon de la gestion toucherait entre autres les gares routières de Batna et Tipasa. Selon le PDG de la société de gestion des gares routières (Sogral), les dites gares ne sont pas rentables. Elles «ne réalisent pas les bénéfices requis pour le paiement des salaires des travailleurs.» Dans une déclaration, Azzedine Bouchehida, les gestionnaires de ces gares ont été incapables de procéder à l’acquisition des équipements et l’amélioration des prestations assurées aux voyageurs. Ce d’autant que Sogral n’émarge pas aux aides sur le budget de l’Etat, elle s’autofinance. Un autofinancement censé trouver son origine dans la location des guichés et des panneaux publicitaires, mais aussi le droit au stationnement sur les quais d’arrivée et de départ ainsi que la vente des tickets. «Sogral est une société par actions qui s’autofinance par les prestations assurées. Les bénéfices qu’elle réalise à travers les 64 gares routières réparties à travers 34 wilayas lui permettent d’acquérir les équipements, d’assurer les travaux de maintenance et de payer les salaires des travailleurs.» Il faut noter que la gare routière du Caroubier à Alger pour ne prendre que cet exemple, la Sogral perçoit aussi les droits de stationnement des véhicules des particuliers qui accompagnent leurs proches ou les récupèrent lorsqu’ils arrivent à Alger. Le prix du ticket qui était de 50 DA a connu une augmentation de 10 DA. La raison invoquée était que cette «légère hausse» allait servir à l’entretien du parking. Mais force est de constater que celui-ci est truffé de nids de poules et de crevasses. Le PDG a déclaré par ailleurs, que la réalisation des gares routières ces dernières années a requis des enveloppes financières considérables, ce qui exige une bonne exploitation de ces structures sauf que certaines gares routières ne sont, jusqu’à présent, pas exploitées, les transporteurs ayant refusé d’y travailler en prenant justement l’exemple des gares routières de Batna et de Tipasa. Bouchehida s’est cependant gardé de donner les chiffres exacts du nombre de voyageurs qui transitent par ces gares invoquant des dépassements des transporteurs qui refuseraient, selon ses dires d’entrer dans les gares, préférant travailler dans l’anarchie sur de différentes lignes. «Le refus d’entrer dans les gares ouvre les portes devant d’autres dépassement, comme le non-respect des conditions exigées relatives aux documents de véhicule, notamment le contrôle technique, l’assurance, l’habillement et l’hygiène dans les bus, qui sont des clauses incluses dans le cahier des charges liant les transporteurs à Sogral», a ajouté le premier responsable de l’entreprise. Poursuivant sa description morose de la situation de la société qu’il dirige, Bouchehida a déclaré que plusieurs gares routières «n’étaient pas dotées d’équipements nécessaires pour se conformer aux standards requis.» Leur absence, (scanner et caméras de surveillance) est due au manque du budget.