Les hôpitaux de Beyrouth sont en difficulté face à l’afflux de patients atteints du nouveau coronavirus après l’explosion dévastatrice dans la capitale libanaise, a déclaré lundi le ministre démissionnaire de la Santé, Hamad Hassan.
Ces dernières semaines, le Liban a connu une hausse des infections au nouveau coronavirus. Le pays a enregistré dimanche un record de contaminations avec 439 nouveaux malades, portant le nombre total des cas de Covid-19 à 8.881 depuis le début de l’épidémie au Liban fin février, avec 103 décès. »Les hôpitaux publics et privés de la capitale se retrouvent avec une capacité d’accueil très limitée, que se soit en matière de lits dans les unités de soins intensifs ou de respirateurs », a averti en conférence de presse Hamad Hassan, plaidant pour un nouveau confinement de deux semaine pour juguler la propagation de l’épidémie.
Il a expliqué que quatre hôpitaux de la capitale qui accueillaient des cas de Covid-19 sont « hors-service » après l’explosion meurtrière dans le port de Beyrouth le 4 août qui a ravagé des quartiers entiers de la capitale. La situation « chaotique » après l’explosion rend difficile l’instauration d’un confinement ou le respect des mesures de précaution, a averti M. Hassan. Le gouvernement avait décrété un reconfinement provisoire, annulé après l’explosion dévastatrice qui a fait plus de 177 morts et 6.500 blessés.La déflagration a été provoquée par un incendie dans un entrepôt où étaient stockées selon les autorités 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium depuis des années. La pandémie de coronavirus avait été maîtrisée dans un premier temps par les autorités libanaises qui ont imposé à la mi-mars un confinement largement suivi. Mais les cas sont repartis à la hausse au début de l’été avec la levée progressive des mesures.