Pour enrayer la baisse des prix: L’OPEP tiendra des réunions décisives et de très haute importance

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L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés, tiendront, ces jeudi et vendredi à Vienne, des réunions décisives pour examiner les mesures à prendre pour enrayer la chute des prix de l’or noir provoquée par le corona virus.

Il s’agit en premier de la 178e conférence ministérielle de l’Opep, programmée pour ce jeudi. Elle sera présidée par le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab. Ce rendez-vous sera suivi de la 8e réunion ministérielle des pays membres de l’Opep et Non-Opep (Opep+), selon le planning officiel publié par l’Organisation. Arkab coprésidera également cette réunion prévue le 6 mars 2020. Ces deux rencontres seront précédées par la 18e réunion ministérielle du comité conjoint de suivi de l’accord de coopération Opep-non-Opep (JMMC), tenue hier. Pour les réunions de la fin de la semaine, les ministres des 13 pays membres de l’Organisation et leurs dix alliés de l’Opep+, dont la Russie auront à examiner les recommandations proposées par le Comité technique conjoint (JTC) de l’Opep+, suite à sa réunion extraordinaire, tenue le début du mois de février à Vienne. Après trois jours de discussions sur l’impact de coronavirus sur la demande mondiale et les prix de brut, ce Comité a recommandé de prolonger jusqu’à la fin 2020, l’accord actuel de réduction de la production (1,7 million de barils par jour) et de procéder à une réduction additionnelle de production jusqu’à la fin de 2e trimestre de 2020. Les discussions autour d’une nouvelle réduction» substantielle» de la production intervient après deux mois de l’entrée en vigueur de l’accord d’accroissement des baisses de production du pétrole d’au moins de 500 000 barils par jour (b/j), soit un total des baisses de 1,7 millions b/j par l’Opep et ses alliés. Cet accord s’achèvera le 31 mars. Pour ce qui est de la prolongation de l’accord de réduction de la production jusqu’à décembre prochain, l’accord des participants à la Déclaration de coopération semble déjà acquis mais concernant la seconde recommandation du JTC, rien n’est encore joué surtout que la Russie n’a toujours pas pris de position sur une éventuelle réduction supplémentaire de production de pétrole. Jeudi, le ministre de l’Energie Alexandre Novak a déclaré aux agences de presse russes sa volonté de «coopérer davantage (..) dans le cadre des relations multilatérales de l’Opep+», tandis que le Président Vladimir Poutine, cité également par des agences russes, a estimé dimanche que «le niveau actuel des prix du pétrole est acceptable». Cependant, l’effet négatif de coronavirus sur les prix de l’or noir pousse l’Opep et ses partenaires liés depuis fin 2016 par une déclaration de coopération à faire de nouveaux efforts pour soutenir les cours du brut et rétablir l’équilibre du marché pétrolier international. L’Algérie qui préside la conférence de l’Opep, a appelé à une action consensuelle et rapide pour faire face à la détérioration «inquiétante» des marchés pétroliers en raison de la propagation du coronavirus. Dans ce cadre, le président de la Conférence de l’Opep, le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab a souligné dans un entretien à l’APS que les ministres de l’organisation ont apporté leur soutien à la recommandation du JTC selon laquelle il est nécessaire de procéder à une nouvelle baisse substantielle, ajoutant toutefois que le volume des réductions n’était pas encore déterminé.

À signaler que les cours de brut ont enregistré une baisse importante depuis le début de l’année en cours. Cette baisse est due selon plusieurs analystes à l’inquiétude des investisseurs de possibles conséquences de la propagation de l’épidémie de pneumonie virale (Covid-19) apparue en décembre en Chine. Pour sa part, l’Agence internationale de l’énergie a révisé en baisse ses attentes concernant la croissance de la demande de brut pour 2020, attendue désormais à 825 000 barils par jour, au plus bas depuis 2011, sous l’effet des conséquences «significatives» du coronavirus.

Assouref Yazid / Ag.