Hamid Grine : Les législatives du 4 mai prochain seront un test pour les médias algériens

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Les élections législatives du 4 mai prochain seront une sorte de test » pour les médias algériens en matière de respect des règles de l’éthique et de la déontologie dans l’exercice du droit de la liberté d’expression, a souligné hier à Alger le ministre de la Communication, Hamid Grine. »Ces élections seront une sorte de test de la liberté d’expression et de professionnalisme. On va voir si cette liberté d’expression inclut l’éthique et la déontologie », a-t-il déclaré lors d’un point de presse animé, en marge d’un séminaire de formation sur le journalisme et les réseaux sociaux. Pour le ministre, la liberté d’expression passe par « le respect de l’autre » à travers « des limites éthiques, déontologiques et professionnelles »,
relevant que « si on va vers une presse d’attaque et d’injure, la liberté d’expression n’est pas respectée ». Le ministre a soutenu, dans ce sillage, que l’Algérie avait une presse « professionnelle et exigeante », qui veut toujours aller au « fond des choses »,
ajoutant que la liberté d’expression est consacrée dans la Constitution et sur le terrain.
Il a relevé que depuis 2014, avec le cycle de formations initié par son département, son secteur a enregistré « moins de laxisme » et « un plus d’exigence », ajoutant que l’Algérie était prête à accueillir plus de 1.000 journalistes étrangers, à condition d’être dans « l’exactitude ».
Interrogé sur le message à adresser aux chaînes TV non accréditées en prévision des prochaines législatives, le ministre a précisé que « si on les rencontre et on le fera, on leur délivrera le même message: rigueur et exactitude dans le traitement de l’information et en tant que membre du gouvernement nous sommes contre l’abstention ». « C’est juste des règles d’éthique et de déontologie, pas d’atteinte aux personnes, de diffamation, d’injures, de manipulation, c’est important d’aller vers une presse éthique et déontologique et j’ai bon espoir lors de ces élections », a-t-il assuré. Interrogé sur l’accréditation de nouvelles chaînes, M. Grine a indiqué que le gouvernement ne pouvait pas aller au-delà de 11 chaînes (sur les 55 environ existantes), précisant, dans ce cadre, qu’il ne restera que les « professionnelles
et répondant aux cahiers de charge ». M. Grine a relevé que l’Algérie avait une « presse responsable et consciente », ajoutant ne pas observer de « dépassements » notamment dans les chaînes de télévision, car « je les regarde toutes ». Questionné par ailleurs, sur l’autorisation de création de radios privées, M. Grine a rétorqué que cela se ferait probablement dans deux ans. 
Le ministre de la Communication a eu déjà l’occasion de revenir, lors de ses précédentes sorties, sur la nécessité du respect de la déontologie et de l’éthique, seule et unique voie pour arriver à une presse professionnelle capable d’assumer sa mission d’informer l’opinion publique, loin de l’invective, de l’injure et de la diffamation. Depuis son arrivée à la tête du secteur de la communication, Grine a adopté une nouvelle démarche visant à traduire la volonté des pouvoirs publics à doter la presse nationale et le secteur de l’information de mécanismes juridiques et de différentes formes de soutien à même de lui permettre de s’acquitter de ses nobles missions sans restriction à sa liberté afin qu’elle puisse accéder à la place de choix qui lui revient dans le monde de l’information et du savoir. 
Un vaste chantier a été lancé pour la professionnalisation de la presse
Pour ce faire, un vaste chantier pour la professionnalisation de la presse, basé sur l’éthique et la déontologie, a été lancé et ce, conformément aux orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. M. Grine a précisé que le thème de l’éthique et de la déontologie était un sujet très important, soulignant qu’il est évoqué depuis deux ans pour « semer ce concept dans la presse algérienne ». De ce fait, il n’a pas cessé de réaffirmer, à chaque fois, son engagement et sa ferme volonté d’aller de l’avant pour une presse professionnelle « qui soit à la hauteur des grandes mutations que connait le pays et qui puisse répondre aux attentes et aux aspirations de la société algérienne ». A ce propos, il n’avait pas manqué de réitérer son engagement pour une presse professionnelle qui puisse son rôle dans un monde en pleine mutation et dans une conjoncture marquée par de nombreux défis.
C’est dans cette optique que le premier responsable du secteur de la communication a mis en avant l’importance de la formation continue des journalistes dans la perspective du projet de professionnalisation de la presse que son département envisageait de concrétiser. S’agissant de la diffamation à laquelle recourent certains titres nationaux, le ministre de la Communication a indiqué que cet acte relevait beaucoup plus d’un manque de professionnalisme des journalistes que d’une volonté malsaine. Mais quand il s’agit d’éthique professionnelle, dira-t-il, « il est nécessaire de s’en tenir au principe d’abstention même au risque de rater le scoop ». Le ministre avait rappelé que l’Algérie a enregistré d’importantes avancées et relevé beaucoup de défis dans le domaine de la presse, précisant que ces progrès ne peuvent se poursuivre sans une presse éthique et déontologique.