Bonne gouvernance : Bedoui plaide pour une administration au service du citoyen

0
1158

La stratégie que le gouvernement est en train de mener dans le cadre de la mise en œuvre du programme du président de la République, place le citoyen au cœur de toutes ses actions. L’objectif étant de répondre aux préoccupations des populations. Hier, le ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui, est revenu, une fois de plus, lors d’un forum sur la bonne gouvernance, sur l’importance que l’administration doit accorder aux attentes des citoyens et à leurs préoccupations.

Il s’agit d’œuvrer, sans cesse, à l’amélioration des conditions de vie des citoyens et cela passe inévitablement par la participation de la société civile à tout ce qui a trait au développement de sa collectivité locale. Cela s’inscrit en droite ligne avec les instructions données par le président de la République qui, faut-il le souligner, avait, maintes fois rappelé que les attentes sociales légitimes exprimées par les populations, demeurent au centre des préoccupations de l’Etat et seront satisfaites à travers les projets qui sont en cours de réalisation et ceux encore en voie d’être lancés et qui concernent tous les domaines d’activités. De ce fait, les efforts de l’Etat pour renforcer les infrastructures et le développement humain dans tous ses aspects à travers les wilayas du Sud et des Hauts plateaux seraient insuffisants s’ils n’étaient accompagnés d’une création de richesses et d’emplois à la mesure des capacités que recèlent ces régions et des attentes que nourrissent notamment les jeunes en quête d’emploi, de valorisation de leurs connaissances et de leurs compétences et, partant, de leur insertion sociale, avait souligné le chef de l’Etat. Pour ce faire, il y a nécessité d’associer les efforts des pouvoirs publics et de la société civile en vue de promouvoir le développement de tous les secteurs économiques. Cela dit, les programmes de développement destinés au Sud et aux Hauts Plateaux sont très ambitieux, alors que des mesures spécifiques devraient s’ajouter aux grands objectifs déjà fixés pour ces régions, en vue d’élargir la base économique et de multiplier les chances d’emploi et de logement pour les populations locales, notamment les jeunes, ainsi que l’amélioration de leurs conditions de vie. La création d’un grand nombre de zones industrielles et d’activités, la construction de raffineries d’hydrocarbures, la mise en valeur d’au moins un million d’hectares de terres agricoles sont autant de grands projets prévus pour les années à venir. Le chef de l’Etat avait rappelé, dans ce sens, la stratégie nationale d’aménagement du territoire qui met le Sud et les Hauts Plateaux constituent comme « épine dorsale du développement de notre pays et du redéploiement future de notre population». Pour atteindre cet objectif, le président de la République avait instruit le gouvernement d’accompagner la mise en œuvre du nouveau programme quinquennal de développement d’une amélioration de la gouvernance locale.  Dans son dernier message, le président de la République a exhorté les walis à adopter un nouveau mode de gouvernance, « basé sur l’initiative, l’anticipation, la gestion par objectif et l’approche par résultats », appelant les Collectivités locales à s’acquitter pleinement de leur rôle dans le développement national. Le chef de l’Etat a affirmé à l’adresse des walis et des élus que la Nation algérienne fonde sur vous de grands espoirs, en ce sens que les Collectivités locales sont appelées à s’acquitter pleinement de leur rôle dans le développement national. « J’ai donné des instructions claires pour le renforcement de la décentralisation, la promotion du Service public, et pour vous permettre d’assumer pleinement vos responsabilités en matière de gestion des affaires publiques locales », a indique le président de la République. Et de poursuivre: « j’attends de chacune et de chacun de vous, de sortir, par votre sérieux et votre persévérance, du cadre routinier et monotone de votre travail de mise en œuvre de programmes publics et de politiques, développées et décidées au niveau central, et d’adopter un nouveau mode de gouvernance, basé sur l’initiative, l’anticipation, la gestion par objectif et l’approche par résultats, rappelant que les grandes lignes de la stratégie nationale sont fixées et connues de tous et qu’elles ont été discutées et examinées à maintes reprises. Cette stratégie repose essentiellement, a rappelé le chef de l’Etat sur l’affranchissement de la dépendance à la rente pétrolière et la concrétisation de la diversification économique escomptée à partir des spécificités des collectivités territoriales, la modernisation et la réhabilitation de notre Administration par l’intégration judicieuse des technologies de l’information et de la communication suivant un modèle où l’usager est au cœur de l’approche, ainsi que la poursuite des efforts pour la consolidation des acquis du développement humain, en œuvrant davantage à la satisfaction des besoins de nos citoyens, même dans les régions les plus éloignées, ainsi que l’accompagnement de la dynamique économique en garantissant les structures et infrastructures stratégiques nécessaires.En outre, la généralisation des bénéfices du développement socio-économiques aux quatre coins du pays conformément aux orientations du Schéma national de l’aménagement durable du territoire, et ce, à travers une organisation administrative et territoriale cohérente et appropriée, la libération des énergies populaires à tous les niveaux et leur mobilisation autour de notre projet national à travers des approches participatives et des incitations entrepreneuriales, ouvrant la voie devant chaque jeune algérien pour être un acteur clé dans le présent et l’avenir de son pays, écouté et respecté à tous les niveaux et auprès de tous les organismes, publics et privés figurent au menu de cette nouvelle approche Il s’agit aussi de la préservation des constantes de notre identité nationale et la promotion d’une identité singulière du citoyen algérien, une identité qui fasse sa particularité dans un monde en constante mutation accélérée et qui menace de disparition toutes les spécificités au profit de la globalisation, et ce, à travers un renouveau culturel, religieux et linguistique harmonieux avec notre histoire et en phase avec les défis civilisationnels de l’époque et e développement de relations internationales équilibrées, cordiales, ouvertes et fidèles aux valeurs de l’Etat algérien de soutien en faveur des causes justes. Un Etat jaloux de sa souveraineté et respectueux de celles des autres pays. Un Etat qui consacre les valeurs de paix et de modération  et le respect responsable des libertés individuelles et collectives.  Par ailleurs, le président de la République, a affirmé qu’au moment où les walis et élus locaux s’attèlent d’arrache-pied à la matérialisation des stratégies tracées sur le terrain, « nous constatons la propagation, dans la société, de fléaux représentés par des parasites handicapant pour vous et sabordant vos efforts à des fins malveillantes, et qui s’appliquent, sans vergogne aucune, à imposer des pratiques répréhensibles et condamnables par la loi et la morale, à l’image de la corruption, le clientélisme et la bureaucratie ». S’adressant aux walis et élus locaux, il a déclaré : « vous êtes confrontez quotidiennement et continuellement aux tentatives de ces éléments dévoyés, qui ne laissent passer aucune occasion dans vos programmes d’action sans essayer de l’exploiter afin de réaliser leurs viles fins dans les différents secteurs d’activité ». Ces pratiques, sont les maux les plus dangereux à ronger notre société et les plus grands défis auxquels notre pays fait face à l’heure actuelle. Des pratiques face auxquelles il faut rester intransigeants et que chacun de vous doit combattre de toutes ses forces et par tous les moyens de dissuasion, et soyez assuré de tout mon soutien, a-t-il soutenu. Il a souligné que « ce sont là, en partie, des agissements qui entravent la concrétisation des objectifs escomptés de notre stratégie et la détourne de sa trajectoire, portant ainsi atteinte à la crédibilité de l’action du pouvoir public et décourageant l’usager du Service public dans son engagement et sa mobilisation mais également dans sa confiance envers tout ce que représente le pouvoir public en termes de signification et de valeurs ». Le président de la République a soutenu par la même occasion que « la concrétisation de nos objectifs ne saurait être possible sans l’éradication de ce mal incurable qui tend à se propager davantage. Aussi, autant est-il attendu de vous la matérialisation des grands objectifs de notre politique publique, que leur immunisation contre les manœuvres de cette espèce perfide qui n’a cure des souffrances, attentes et aspirations de nos concitoyens, ni des ambitions de notre pays, et qui n’agit que par pur égoïsme et sordides intérêts ».