Les ruptures récurrentes de médicaments au niveau des officines, à l’origine des inquiétudes persistantes et légitimes de malades et de leurs proches, a amené le ministère de la Santé à instruire les intervenants dans cette filière à prendre dans l’urgence les dispositions propres à empêcher leur répétition.
S’exprimant, hier à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, la directrice de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques au sein de ce ministère impute cette situation au retard de signature des programmes d’importation des molécules entrant dans la composition des traitements fabriqués localement. Elle explique d’un autre coté qu’un examen approfondi de la liste des médicaments déclarés en situation de rupture, il est apparu que c’est certaines marques particulières qui manquaient sur les rayons des pharmacies et non pas celles dont les molécules étaient proposées sous une autre désignation. A ce titre, elle met en cause des médecins qui auraient tendance à prescrire des traitements étrangers au lieu et place de ceux produits localement. Si, d’autre part, elle note que les programmes d’importation de médicaments considérés « essentiels » ont été signés dans les temps, la doctoresse Ouafa Benayed Cherif reconnait toutefois qu’il n’en a pas été de même pour ceux produits localement, en raison de la vérification préalable des stocks encore existant et de l’examen des capacités de leur production. Pour ce qui concerne la disponibilité des remèdes prévue pour l’année 2019, celle-ci signale que le ministre de la Santé a donné des « instructions fermes » pour que soit assurée une bonne exécution de leurs programmes d’importation. A ce propos, elle annonce qu’un délai de deux mois a été accordé aux fabricants de produits pharmaceutiques pour faire part de leurs besoins.
R.A