Le football en débat

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C’est le second symposium sur le devenir du football algérien, après celui qui s’était tenu en 1994 avec, vraisemblablement des recommandations similaires qui n’ont pas été appliquées puisqu’on remet ça. Sauf que, depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et en plus de vingt ans, l’Algérie a traversé beaucoup d’étapes dont des qualifications au Mondial, arrachés haut la main. Mais ces sacres ont été réalisés grâce à l’apport de footballeurs ramenés d’Europe essentiellement de France. Avec une rente pétrolière au plus haut, les autorités sportives ont importé des professionnels à coups de grandes sommes d’argent. Ainsi, les joueurs locaux ont été complètement ignorés, et on avait alors deux écoles de football qui se côtoyaient, l’une de prestige chargée de défendre les couleurs nationales avec des athlètes formés ailleurs et l’autre, réelle, livrée au marasme de championnats qui ignorent totalement les potentialités locales et dépensent un argent qu’ils ne possèdent pas, en recrutements de prétendues stars et entraîneurs étrangers payés en devises fortes. C’est sans doute pour cette raison, que parmi les huit ateliers installés, le plus important est consacré à la formation avec d’importantes décisions attendues. Dont celle de prendre en charge sérieusement les petites catégories qui sont livrées à elles-mêmes, la part du lion revenant aux seniors. Il a même été relevé de gravissimes faits comme des pioches et même des détournements de budgets destinés à équiper les minimes, les cadets et les juniors en autobus notamment. Des grosses sommes qui ont servi à payer, entre autres les salaires des joueurs . Une gestion de présidents qui ignorent ou font semblant d’ignorer que ces pépinières qui gravitent autour des clubs, en sont le véritable avenir. Dans les années quatre vingt, le football algérien a atteint son summum avec des footballeurs de quartier…