L’investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis, seconde investiture à ce poste et 60e investiture présidentielle américaine de l’histoire, est prévue le lundi 20 janvier 2025.
1 – Les Etats Unis d’Amérique première puissance militaire et économique mondial
Les États-Unis d’Amérique (en anglais: United States of America) avec un territoire de 9,6 millions de kilomètres carrés, dont 1,5 million km² seulement en Alaska, forment un « État-continent », le quatrième du monde par la superficie, doté de deux façades océaniques, la capitale du pays étant Washington et une population estimée en 2024 à 345 millions , forment une fédération constituée de 50 États et d’un district fédéral, celui de Columbia. Les Etats-Unis d’Amérique s’étendent de l’Atlantique au Pacifique et du Canada au golfe du Mexique et comprennent les îles d’Hawaï et l’Alaska. Le classement des dix premières puissances économiques mondiales en 2023, basé sur le PIB nominal se présente comme suit : États-Unis : 27 361 milliards USD –Chine : 21 643 milliards USD – Japon : 4 365 milliards USD – Allemagne : 4 120 milliards USD – Inde : 3 820 milliards USD – Royaume-Uni : 3 538 milliards USD – France : 2 854 milliards USD – Canada : 2 365 milliards USD – Russie : 2 240 milliards USD – Brésil : 2173 milliards USD, soit au total 74 479 milliards de dollars soit 70,59 % du PIB mondial et dont les USA représentent 36,73%. Le Congrès américain a adopté un budget faramineux de 886 milliards de dollars pour la défense des États-Unis en 2024, prolongeant un dispositif de surveillance électronique internationale très utilisé par le renseignement américain qui permet aux services de sécurité américains de mener des programmes de surveillance électronique — y compris via la consultation de courriers électroniques — de ressortissants non américains à l’étranger, sans demander de mandat judiciaire systématique. Ainsi, sur le plan militaire, selon la majorité des experts militaires, l’armée américaine est la seule à pouvoir intervenir sur l’ensemble de la planète grâce à ses bases réparties sur tous les continents et à ses flottes de guerre naviguant sur tous les océans, la puissance militaire américaine s’exprimant à travers la possession de l’arme nucléaire. Cette organisation permet aux USA d’intervenir partout dans le monde. Sur le plan économique, les entreprises des USA investissant dans le monde entier dominent les segments scientifiques grâce aux universités et aux unités de recherche des entreprises qui attirent les meilleurs chercheurs du monde, cette domination étant facilitée par le contrôle d’internet et des principales chaînes de télévision par satellites ainsi que les maisons de production d’Hollywood qui dominent le marché mondial de production des films et des séries télévisées, imposant l’American way of life dans le monde. Comme j’ai pu le constater lors d’une tournée de travail aux USA, de plus d’un mois, ayant rencontré d’importantes personnalités politiques , économiques et universitaires, , il y a de cela plusieurs années j’ai été impressionné par le dynamisme de l’économie américaine face à une Europe vieillissante. Pour l’année 2023, l’économie américaine a connu une croissance de 2,5 % contre 1,9 % en 2022 tirée par la consommation des ménages, les exportations et les dépenses gouvernementales, alors que le déficit budgétaire dépassait 2 000 milliards de dollars, soit 7 % du produit intérieur brut. Le déficit de la balance courante restera élevé en 2024, alimenté principalement par le déficit structurel de la balance des marchandises (3,9 % du PIB en 2023). Les réserves de change des USA sont estimées à 37,3 milliards de dollars en août 2024 (non compris les réserves d’or estimées à 8133 tonnes), montrant que les réserves de change ne sont qu’un moyen et que pour tout processus de développement durable, il s’agit de transformer cette richesse virtuelle en richesses réelles. Les exportations de biens et services ont augmenté de 33,4 milliards de dollars, soit 1,1 %, en 2023 pour atteindre 3051,8 milliards de dollars, les exportations de biens ont diminué de 37,2 milliards de dollars et les exportations de services ont augmenté de 70,6 milliards de dollars. Les importations de biens et services ont diminué de 138,0 milliards de dollars, soit 3,5 %, en 2023 pour atteindre 3831,6 milliards de dollars, les importations de biens ayant diminué de 160,6 milliards de dollars et les importations de services ayant augmenté de 22,6 milliards de dollars. A l’issue de l’exercice fiscal 2024, clos le 30 septembre 2024, le déficit s’est monté à 6,4% du produit intérieur brut (PIB), contre 6,2% en 2023, selon le département du Trésor pour un montant de 1.833 milliards de dollars, en hausse de 8% par rapport à l’année 2022. La dette publique est en 2023 de 32824,77 milliards de dollars contre en 2022 de 30985,91 milliards de dollars avec des prévisions pour 2024 de 34908,4 milliards de dollars et pour 2025 de 37148,75 milliards de dollars. Le taux d’inflation a été de 4,6% en 2021, un pic de 8% en 2022, 4,5% en 2023 et une prévision de 2,3% en 2024. Le chômage frappe entre 6/7 millions d’Américains, le taux ayant été de 6,64% en 2022, 3,61% en 2023 avec une prévision de 3,85% en 2024 avec un taux de chômage de 4,1 % selon les données officielles mais selon le Wall Street Journal de 4,05 % à 4,14 % entre septembre et octobre 2024. Pour juguler la forte inflation, qui avait atteint en juin 2022 un niveau inédit depuis le début des années 1980, 9,1% sur un an, la banque centrale américaine (Fed) a relevé ses taux à onze reprises entre mars 2022 et juillet 2023. L’inflation ayant désormais ralenti, la Réserve fédérale envisage de les abaisser ce qui rendra le crédit plus abordable pour les ménages.
2 – Malgré une baisse relative, dominance du dollar US comme monnaie internationale
Le dollar américain tire sa force de son rôle de monnaie de réserve du monde. Aujourd’hui, la plupart des pays acceptent le dollar comme mode de paiement, même à la place de leur propre monnaie. Entre 2021/2022, selon les données du FMI du 28 avril 2023, la part du dollar, dans les paiements mondiaux s’élève à environ à 38 %, l’euro faisant jeu égal avec le dollar ; les avoirs de réserves de change sont d’environ 20 % pour l’euro tandis que celle du dollar américain se situait aux alentours de 60% et la part du dollar dans les réserves de changes mondiales est passée de 71% en 1999, à 58% en 2022, l’euro 20,5%, le yen 5,5%, la livre sterling 5% et le yuan chinois 2,7%. En 2023, à Londres, première place mondiale sur les changes (38 % de l’activité mondiale), la part du dollar dans les volumes quotidiens s’est renforcée à plus de 45 % alors que celle de l’euro chutait de 19 % à 16,6%, selon les données du London Foreign Exchange Committee. Selon une étude d’Eurostat, 46 % de l’ensemble des échanges de biens réalisés en 2023 par l’Union européenne avec le reste du monde ont été libellés en euros, tandis que 42 % l’ont été en dollars et 12 % seulement dans d’autres monnaies, l’euro arrivant en tête pour les exportations extracommunautaires, avec une part de 52 %, devant le dollar (32 %) et les autres devises (13 %). Pour les extrapolations, il faut toujours prendre des précautions en fonction de plusieurs paramètres et variables à la fois économiques, sociales et géopolitiques à horizon 2030 où certaines prévisions font que le poids du dollar pourrait diminuer à 40-45%. Les récentes données du FMI sur la composition en devises des réserves de change (COFER) indiquent une baisse progressive continue de la part du dollar dans les réserves de change des banques centrales et des États, mais n’a pas été contrebalancée par l’augmentation des parts des autres principales monnaies, que sont l’euro, le yen et la livre mais par les « monnaies de réserve non traditionnelles » notamment celle du dollar australien, du dollar canadien, du renminbi chinois, du won sud-coréen, du dollar singapourien et des devises nordiques. Avec la fragmentation et la potentielle réorganisation de l’activité économique et financière mondiale en blocs distincts qui pourraient encourager certains pays à utiliser et à détenir d’autres monnaies internationales et de réserve. C’est dans ce cadre que rentre l’objectif du sixième sommet annuel, en 2014,où les fondateurs des BRICS, la Chine, l’Inde, la Russie, le Brésil et l’Afrique du Sud ont officialisé la création d’une banque commune la NDB, dont le siège est à Shanghai, et d’un fonds de réserve, visant à s’affranchir de la tutelle du dollar et des institutions de Bretton Woods mises en place après la deuxième Guerre mondiale (Fonds monétaire international et Banque mondiale, banque qui est dirigée actuellement par l’ex- présidente brésilienne, Dilma Rousseff). Une partie des réserves de la Banque des BRICS+ pourrait être concentrée, par l’émission d’emprunts sur le marché financier international en utilisant leurs devises étrangères afin de réduire le risque d’inflation, le rétrécissement de leur réserve de devises étrangères, et de mieux servir leurs économies réelles. Mais tout cela sera fonction selon certains organismes comme la Banque mondiale ou le Centre for Economics and Business Research (CEBR) des nouvelles mutations mondiales à la fois géostratégiques et économiques (transition énergétique et numérique) et notamment du taux de croissance à la fois de la Chine et des USA qui entendent rester les premières puissances économiques mondiales
3 – Les impacts des USA au niveau des relations internationales
Selon les experts en géostratégie, la victoire de Donald Trump va déboucher sur la mise en place d’une politique commerciale protectionniste plus agressive, ayant prévu d’appliquer un droit de douane de 60 % sur toutes les importations en provenance de Chine et un droit de douane général de 10 à 20 % sur les importations en provenance de tous les partenaires commerciaux, y compris l’Europe, demandant à l’Europe d’acheter plus d’énergie dans la mesure où depuis 2014, ils sont devenus les premiers producteurs de pétrole brut et de gaz naturel, devançant à la fois l’Arabie Saoudite et la Russie, sans compter que les grandes compagnies américaines sont présentes au niveau des principaux pays producteurs. Mais le président Trump est attendu au niveau international sur plusieurs dossiers et sans oublier le cas du Venezuela et être exhaustif :
-sur le dossier du réchauffement climatique , où il ne prendra aucune décision, de retrait comme lors de sa première investiture mais son objectif sera de développer la production pétrolière et gazière fin de faire chuter le cours du pétrole entre 60/70 dollars afin de maintenir la rentabilité des gisements américains moyens et marginaux avec 13,2 millions de barils par jour (b/j) en 2024 et à 13,4 millions pour 2005 contre entre 10/11 millions de barils/jour respectivement pour l’Arabie Saoudite et la Russie qui à deux représente près de 45% de la production de l’OPEP+ ;
-sur le nucléaire iranien, où tout conflit, l’Iran étant le deuxième réservoir mondial de gaz plus de 30.000 milliards de mètres cubes gazeux , des réserves pétrolières, d’environ 200 milliards de barils de pétrole ,4eme au niveau mondial, avec les sanctions s’étant orienté vers la Chine et l’Inde pour ses exportations énergétiques ; sans oublier comme évoqué précédemment les tensions en Mer rouge et tout conflit avec l’Iran provoquerait certes un impact négatif sur l’économie iranienne déjà mal au point , le pétrole représentant entre 20% et 25% du PIB , tout blocage du détroit d’Ormuz aurait de graves répercussions sur sa propre économie, mais un embrasement général préjudiciable tant à l’économie mondiale qu’ américaine notamment un effet inflationniste qui a été une cause du débâcle des démocraties lors des élections présidentielles. Etant un homme d’affaire pragmatique l’on devrait s’orienter vers des négociations notamment sur le dossier du nucléaire, et non une confrontation ou ne plus ;
– de ses positions vis à vis de l’Afrique où la Chine entend à travers l’investissement devenir la première puissance économique du monde, du drame au Soudan, des tensions dans al région subsaharienne, ,du conflit au Sahara occidental favorable au Maroc sous sa premier présidence, ,encore que la position officielle des USA est pour la résolution dans le cadre des Nations Unis ;
– de la Corée du Nord qui tend à se rapprocher de la Russie et surtout de la Chine, principal concurrent économique au niveau mondial sur Taiwan , où sa politique devrait déboucher sur la mise en place d’une politique commerciale protectionniste plus agressive, ayant prévu d’appliquer un droit de douane de 60 % sur toutes les importations en provenance de Chine et un droit de douane général de 10 à 20 % sur les importations en provenance de tous les partenaires commerciaux, y compris l’Europe, demandant à l’Europe d’acheter plus d’énergie dans la mesure où depuis 2014, ils sont devenus les premiers producteurs de pétrole brut et de gaz naturel, devançant à la fois l’Arabie Saoudite et la Russie, sans compter que les grandes compagnies américaines sont présentes au niveau des principaux pays producteurs ;
– Un désengagement militaire en Europe via l’OTAN demandant une hausse du budget militaire des européens et dans ce cadre, un plan de paix sera proposé un plan de paix aux Ukrainiens et à la Russie pour la résolution du conflit, notamment pour la partie russophone, où sans l’appui des USA les autorités ukrainiennes ne peuvent rien , l’apport de l’Europe avec d’ailleurs des divergences en son sein étant fortement limité ;
– Le Moyen orient connait un important bouleversement avec le conflit israélo palestinien, les derniers événements en Syrie, avec le rôle majeur de la Turquie, la dernière élection au Liban ou le nouveau président un général , entend intégrer les forces du Hezbollah fortement affaiblies au sein de l’armée régulière. Le président Trump, selon nos informations, poussera certains pays arabes à s’aligner sur l’accord d’Abraham. Mais la paix au Moyen Orient suppose trois conditions : un Etat palestinien fiable et donc une entente entre les différentes fractions palestiniennes pour un gouvernement d’union nationale, où selon certaines informations le Qatar, allant dans ce sens aurait demandé aux responsables de Hamas longtemps installé à Doha d’assouplir sa position ou de quitter leur pays;
– de la position de l’Iran vis-à-vis du conflit au Moyen Orient, et surtout d’un changement au niveau du pouvoir israélien dominé actuellement par les extrémistes. Les bonnes relations qu’entretient le président Trump tant avec les pays du Golfe que des dirigeants israéliens dépendant de l’appui tant militaire que financier des USA pourront-elles avoir un impact favorable à la paix attendons de voir ?
En conclusion, la présidence de Donald Trump devrait avoir des impacts pour l’avenir du monde du fait et encore pour longtemps, les USA qu’on les aime ou pas, seront la première puissance économique et militaire au monde. Car en termes de PIB par habitant, ratio plus fiable que le PIB global, la Chine malgré d’importants progrès, est très loin des USA, du fait que le PIB par habitant en 2023 pour les USA, est de 81.000 dollars alors que pour la Chine avec 1,4 milliard d’habitants, le PIB par tête d’habitant est estimé en 2023 à 12.513 dollars soit 15% de celui des USA. En dernier lieu . les rapports de force détermineront la nouvelle architecture des relations internationales où n’existent pas de sentiments mais que des intérêts, avec notamment les enjeux en Afrique dans la mesure où l’axe de la croissance de l’économie mondiale devant se déplacer comme je l’ai démontré dans une interview à une grande télévision chinoise le 19 octobre 2024, de l’Asie vers l’Afrique, continent avec des richesses colossales et un quart de la population mondiale entre 2040/2050, suscitant des convoitises et interpellant les dirigeants africains pour une meilleure gouvernance au profit de leur populations.






