Protection et promotion de l’enfance: Des associations saluent les acquis réalisés et appellent à renforcer les mécanismes d’accompagnement

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Des associations nationales spécialisées dans le domaine de l’enfance ont salué les efforts de l’Etat pour la protection et la promotion de l’enfance, appelant à mettre en place « des mécanismes », en vue de renforcer les mesures d’accompagnement au profit de cette frange.

Des représentants de ces associations ont mis en avant, à l’occasion de la Journée mondiale de l’enfant africain, célébrée le 16 juin, les acquis réalisés par l’Algérie dans le domaine de l’enfance, suggérant par là même la mise en place de « mécanismes en vue de renforcer les mesures prises en matière de prise en charge et d’accompagnement ». A ce propos, le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et du développement de la recherche scientifique (Forem), Mustapha Khiati a salué les acquis obtenus par l’Algérie en matière de protection de l’enfance et de garantie de son bien-être, assurant que la prise en charge de l’enfance a connu « des progrès positifs » au cours des dernières années. L’intervenant a également souligné « l’intérêt » porté par les Pouvoirs publics à l’activité et aux préoccupations des associations en tant que « partenaire clé », notamment  » en les associant à l’élaboration et à l’enrichissement des programmes et des lois sur l’enfance, et ce en concrétisation du principe de la démocratie participative ». M. Khiati a, par ailleurs, mis l’accent sur l’importance de mettre en place « un mécanisme » qui « facilite » l’action sur le terrain des intervenants dans le domaine l’enfance, soulignant la nécessité d' »intensifier les programmes de formation » au profit des associations qui activent dans ce domaine dans le but d’assurer « l’actualisation périodique » des méthodes de leur action. Dans ce sillage, il a mis l’accent sur l’importance du « réseautage des associations activant dans le domaine » pour « la coordination des efforts, l’échange des expériences et la coopération en matière d’intervention et d’accompagnement », ajoutant que ces associations « sont appelées à se spécialiser dans leurs activités » pour la « prise en charge optimale » des différents aspects liés à l’enfance. Pour sa part, le président de l’association « Insaf », Adel Bouregazen a mis en relief l’arsenal juridique mis en place dans ce domaine notamment la loi relative à la protection de l’enfant ainsi que les mesures prises en termes d’accompagnement social des enfants y compris les catégories vulnérables. Soulignant l’impératif d' »accélérer » la publication du plan national de l’enfance qui est en cours d’élaboration, compte tenu de son importance dans « le renforcement de la prise en charge de cette catégorie », M. Bouregazen a appelé à « l’introduction de dispositions pour renforcer la prise en charge et l’accompagnement des enfants aux besoins spécifiques », outre « la mise en place des commissions locales relevant de l’ONPPE », l’objectif étant « la consolidation des mécanismes de protection de l’enfance au niveau local, tout en rapprochant les services de cet organe des citoyens ». Intervenant à cette occasion, la présidente de l’association nationale d’insertion scolaire et professionnelle des « trisomiques », Aicha Laacheb a loué « les efforts de l’Etat en matière de prise en charge des enfants », notamment à travers « les lois et les différents programmes » mis en place à cet effet, appelant à « davantage de coordination » entre les associations afin de permettre l’échange d’expérience en matière de prise en charge.

« L’Algérie, « un modèle à suivre » »  précise Cherfi

La Déléguée nationale à la protection de l’enfance, Meriem Cherfi a mis en avant les acquis réalisés par l’Algérie en matière de protection et de promotion de l’enfance, érigeant ainsi son expérience en « modèle à suivre ». « Les importants acquis réalisés au double plan législatif et institutionnel dans notre pays sont un modèle à suivre », a précisé Mme Cherfi, à l’occasion de la journée mondiale de l’enfant africain, célébrée le 16 juin, soulignant « l’intérêt majeur » dont jouit l’enfance dans les politiques nationales, dans le cadre de la mise en œuvre du programme du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. La déléguée nationale a salué, dans ce sillage, les efforts de l’Etat et les réalisations accomplies dans ce domaine, à l’image de l’arsenal juridique « solide » mis en place. Dans ce cadre, elle a cité la loi N° 15-12 du 15 juillet 2015 relative à la protection de l’enfant, en vertu de laquelle l’Organe national de la protection et de la promotion de l’enfance (ONPPE) a été créé, soulignant que la Constitution de 2020 avait consacré le principe de « l’intérêt suprême de l’enfant » et « renforcé les droits de cette catégorie ».A ce titre, la même responsable a considéré que les progrès réalisés par l’Algérie dans le domaine de l’enfance « se traduisent par des indicateurs positifs sur le terrain, conformément aux dispositions de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) et aux objectifs de développement durable +ODD 2030+ ». »L’Algérie a ratifié l’ensemble des conventions internationales relatives à l’enfance » dont la Convention relative aux droits de l’enfant, ce qui dénote « la volonté de l’Etat à assurer une meilleure prise en charge à cette catégorie », a ajouté Mme Cherfi. Elle a précisé, à cet effet, que les programmes nationaux « placent les droits fondamentaux de l’Enfant au centre de leurs préoccupations », notamment « la scolarisation obligatoire et gratuite, l’accès aux soins et l’accompagnement psychosocial de tous les enfants », y compris ceux à besoins spécifiques, mettant l’accent sur l’importance de prendre en charge les aspects culturels et de divertissement. Selon Mme Cherfi, ces programmes visent également, à travers les mesures prises, à « renforcer la prévention au profit de la catégorie des enfants et à assurer les conditions indispensables à sa croissance et à sa prise en charge de sorte à ce qu’elle bénéficie d’une bonne socialisation dans un environnement sain et sûr ».   Dans ce contexte, l’intervenante a souligné la contribution de l’ONPPE dans « le renforcement de la coordination entre tous les intervenants en matière d’enfance, à travers sa commission permanente composée des représentants de différents secteurs ministériels, d’instances et d’associations et qui veille à la concrétisation des programmes nationaux de protection et de prise en charge de l’enfance ».Elle a, à ce propos, précisé que l’instance s’attèle à « élaborer un plan national de l’enfance 2025-2030 qui définit les orientations stratégiques et les priorités nationales de prise en charge optimale des questions de l’enfance, conformément aux objectifs du développement durable (ODD) ».La déléguée nationale à la protection de l’enfance a également rappelé certains mécanismes mis en place par l’instance, dans le but « d’écouter et de prendre en charge en temps réel les préoccupations des citoyens dans le domaine de l’enfance ainsi que de prodiguer les orientations et conseils indispensables, à l’instar du numéro vert 11-11 pour signaler toute atteinte aux droits de l’enfant ».La même responsable s’est félicitée du « rôle de la cellule dédiée aux signalements, constituée de juristes, d’assistants sociaux et de psychologues, ouverte au niveau de l’instance, en vue de « prendre en charge les appels reçus via le numéro vert et intervenir pour traiter toute atteinte aux droits de l’enfant », rappelant l’application « Allô Tofola », lancée récemment.Mme Cherfi a aussi évoqué  » le système d’information sur la situation de l’enfance en Algérie, mis en place en coordination avec les secteurs concernés et qui englobe « toutes les données relatives à l’enfance, notamment, l’éducation, l’enseignement et la santé, outre les mesures de protection et d’accompagnement socio-psychologique ».

Sadat Nawel / Ag

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