Sahara Occidental: Amar Bendjama réitère les fondamentaux de la position immuable de l’Algérie sur la décolonisation…

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Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies à New York, Amar Bendjama, a réitéré « avec force » les fondamentaux de la position immuable de l’Algérie sur la décolonisation et le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination et à l’indépendance.

« Notre politique étrangère est basée sur des principes cardinaux dont le droit à l’autodétermination que nous revendiquons au profit des peuples colonisés sur cette terre et nous ne changerons pas », a affirmé l’ambassadeur Bendjama, lors des travaux de la session du Comité de décolonisation de l’ONU (C-24), tenus mardi à New York. « Le C-24 est pour nous d’une importance particulière, nous pays ayant souffert de la colonisation et aujourd’hui indépendants et présents avec fierté dans cet hémicycle », a dit l’ambassadeur Bendjama dans son allocution avant d’ajouter: « Nous venons des quatre coins du monde et un à un nous avons accédé à l’indépendance. Parfois à l’issue d’une lutte acharnée pour l’autodétermination et la liberté ».Et de poursuivre, dans ce contexte que, ce processus « demeure malheureusement inachevé et, aujourd’hui, le Sahara occidental constitue le plus grand territoire colonisé et l’ultime colonie en Afrique ».Après avoir fait observer que le territoire du Sahara occidental s’est retrouvé, dès le retrait de l’ancien colonisateur, envahi et occupé militairement par ses deux voisins, le Maroc et la Mauritanie, qui se sont partagés de manière illégale et indécente le territoire, et tout en précisant que trois ans plus tard avec le retrait de la Mauritanie, le Maroc a occupé l’autre partie du territoire, l’ambassadeur Bendjama, a posé deux questions lancinantes.Il s’est interrogé, premièrement, « si le Maroc avait réellement des droits historiques inaliénables sur ce territoire, ce qui lui nie la Cour Internationale de Justice (CIJ), pourquoi a-t-il accepté de le dépecer et le partager avec la Mauritanie? ».Ensuite, il a lancé la seconde question: « Si le Maroc était sûr que les Sahraouis vivent dans un paradis au Sahara occidental pourquoi, résiste-t-il à la consultation par les Nations unies de la population sahraouie par le biais d’un referendum? Et concède-t-il, en échange, un plan d’autonomie dans le cadre de sa souveraineté? ».L’ambassadeur Bendjama a consacré la partie finale de son discours au rappel méthodique rigoureux des fondamentaux de la question du Sahara occidental.Ainsi, il a tenu à rappeler que le statut juridique du Sahara occidental est depuis longtemps clairement défini au niveau des Nations unies, Assemblée générale et Conseil de sécurité confondus, c’est un territoire distinct et séparé du Maroc et toutes les résolutions de l’ONU consacrent le droit légitime et inaliénable du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination. Déclaration confirmée par la Cour Internationale de Justice (CIJ) qui évoque « l’application de la résolution au Sahara occidental, en particulier le principe d’autodétermination basé sur l’expression libre et authentique de la volonté du peuple du territoire, à travers un référendum libre et équitable », a-t-il précisé.Bendjama a ensuite rappelé un fait historique indéniable en soulignant que, « sous la pression de la communauté internationale, feu sa majesté le Roi Hassan II, que dieu ait son âme, avait concédé ici même, que le Maroc s’engage solennellement à se considérer comme obligé et tenu par les résultats de ce referendum ».En appui à son argumentaire, l’ambassadeur Bendjama a ajouté que le Conseil de sécurité lui-même a créé, dans cet objectif, la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le Referendum au Sahara Occidental) qui devait recenser la population sahraouie et organiser sous son contrôle le referendum.Mais depuis, a-t-il poursuivi, « de reniement en reniement, et avec une mauvaise volonté avérée, le Royaume du Maroc a découragé plusieurs personnalités chargées par le SG des Nations unies de faciliter l’organisation de ce referendum ». Dignement, ces hautes personnalités ont préféré jeter l’éponge, a-t-il encore dit à ce propos.La session du C-24 consacrée à la question sahraouie a vu la participation d’un grand nombre de pétitionnaires venus des quatre coins du monde pour porter haut et fort la voix du peuple sahraoui opprimé par l’occupant marocain.Les Etats membres soutenant la cause juste du Sahara occidental ont pris la parole, tour à tour, pour réaffirmer la nécessite du parachèvement du processus de décolonisation du Sahara occidental conformément à la Résolution 1514 des Nations unies, et ce à l’instar de Bolivie, Cuba, Iran, Timor-Leste, Equateur, Venezuela, Nicaragua, Ethiopie, Afrique du Sud, Mexique, Pérou, Angola, Zimbabwe, Botswana, Lesotho, Colombie, Namibie, Belize et Mozambique.       

…Et  recadre par deux fois  la délégation marocaine

Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies à New York, Amar Bendjama, a recadré, par deux fois, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilal, à propos du processus de décolonisation du Sahara occidental en rappelant les vérités historiques et les fondamentaux du conflit sahraoui. Réagissant au narratif fallacieux et éculé de la délégation marocaine, Amar Bendjama a exercé deux droits de réponses consécutifs lors des travaux de la session du Comité de décolonisation de l’ONU (C-24), tenus mardi à New York, et consacrés à la question du Sahara occidental.L’ambassadeur marocain a été visiblement déstabilisé par l’intervention de la délégation algérienne et les autres délégations, mais aussi et surtout par la participation active de plusieurs pétitionnaires militants pour la cause sahraouie, dont des ressortissants marocains. Dans ses réponses, adressées aussi à certains pays épousant les thèses marocaines, l’ambassadeur Bendjama a tenu à préciser qu’il tenait à faire part de sa réaction à « ceux qui ont cité mon pays dans leurs interventions/citations, qui me semble-t-il dérivent d’un même talking points ». Sur la question des tables rondes, il a affirmé que « c’est moins la table que le menu qui pose problème ». « Le Maroc ne veut en effet y discuter que de sa soi-disant proposition d’autonomie. Demandez-lui, s’il veut comme le souhaitent les représentants légitimes du peuple sahraoui discuter de l’autodétermination, du referendum, des droits de l’Homme, de l’exploitation illégale des ressources », s’est-il interrogé. Concernant les droits de l’Homme dans les camps de Tindouf, l’ambassadeur Bendjama a rappelé qu’ »il y a plusieurs organisations internationales qui se trouvent actuellement à Tindouf et qui témoignent régulièrement sur la situation dans les camps de réfugiés ». « Aucune de ces organisations n’a relevé une quelconque anomalie ou violation », a-t-il tenu à préciser. En revanche, poursuit-il, « le Maroc refuse l’accès aux territoires occupés aux détenteurs de mandats onusiens en charge des droits humains depuis plus de 8 ans. Mon pays a demandé à plusieurs reprises et le réitère aujourd’hui l’élargissement du mandat de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le Referendum au Sahara occidental) au monitoring de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental. Jusqu’ici la réponse du Maroc a toujours été négative. Nous réitérons aujourd’hui notre appel à cet égard », a-t-il insisté. Pour conclure, il a réitéré que l’ »Algérie n’est pas partie au conflit, et elle n’y a aucune ambition territoriale ». Et d’ajouter que « notre seule motivation, notre seule ambition, elle est noble et nous en sommes fiers et comme nous l’avons fait dans de nombreuses régions du monde, pour la libération des peuples opprimés, nous allons continuer à être au côté des peuples occupés ». « Notre politique étrangère est basée sur des principes cardinaux dont le droit à l’autodétermination que nous revendiquons au profit des peuples colonisés sur cette terre et nous ne changerons pas.

Synthese Said Bouvarnous / Ag

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