L’Algérie a condamné, hier, dans les termes les plus forts et les plus énergiques, le massacre barbare commis par l’entité sioniste contre les civils sans défense dans le camp de Nusseirat dans la bande de Ghaza.
Face à cet énième épisode de la série de crimes odieux commis par l’occupation israélienne brutale, l’Algérie souligne l’impératif pour le Conseil de sécurité d’assumer les responsabilités qui lui incombent dans l’arrêt de l’agression sioniste, la protection du peuple palestinien dans son épreuve qui se poursuit et la fin de l’impunité dont jouit l’occupation de peuplement israélienne, qui échappe à toute reddition de comptes et à toute sanction. L’Algérie appelle également les instances judiciaires internationales à accélérer le jugement des criminels responsables de ces massacres, qui constituent une marque d’infamie pour l’humanité. Récemment, l’Algérie avait plaidé, par la voix de son ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, pour l’adoption d’une nouvelle approche visant à relancer l’option de la paix et parvenir à un règlement « équitable et inclusif » de la cause palestinienne, mettant l’accent sur l’impératif de riposter fermement aux appels sionistes rejetant ouvertement la solution à deux Etats, appuyée par la Communauté internationale comme règlement équitable, viable et définitif du conflit au Proche-Orient. « Nous sommes appelés, en ces heures décisives, à contrer les illusions dont se nourrit l’occupant israélien colonialiste pour renforcer sa sécurité en anéantissant le projet national palestinien », a soutenu le ministre des Affaires étrangères, chargé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de prendre part à la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU à New York. « Nous nous devons aussi de contrecarrer les campagnes de confiscation et d’annexion des terres palestiniennes, et d’implantation et d’expansion de colonies israéliennes, dans une tentative d’empêcher l’établissement d’un Etat de Palestine indépendant et souverain », a-t-il ajouté. M. Attaf a également souligné qu' »il est tout aussi impératif de réprimer l’impétuosité de l’occupant et ses illusions quant au ressuscitement du projet du +Grand Israël+ sur les cendres et les décombres du projet national palestinien ». Partant de toutes ces considérations, l’Algérie a réaffirmé sa revendication historique de tenir une Conférence internationale pour la paix, sous l’égide des Nations unies, où il sera convenu de mettre fin au conflit israélo-arabe de manière définitive, conformément aux résolutions de la légalité internationale, et de mettre en œuvre la solution à deux Etats « sous la surveillance rigoureuse, le suivi étroit et la garantie sûre » de la communauté internationale. « Ce qui se passe, aujourd’hui, à Ghaza nous interpelle plus que jamais quant à l’impératif d’accélérer le traitement de l’essence de ce conflit, à travers le renouvellement et l’activation de notre engagement collectif en faveur de la solution à deux Etats, appuyée par la communauté internationale comme règlement juste, viable et définitif », a affirmé M. Attaf. De son côté, le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, avait affirmé que l’Algérie « demeure constante dans sa position en faveur du droit légitime du peuple palestinien au recouvrement de tous ses droits » et « ne ménagera aucun effort pour mettre chacun devant ses responsabilités morales et juridiques vis-à-vis de la question palestinienne ». Il avait soutenu que l’Algérie « demeure constante dans sa position de principe en faveur du droit légitime du peuple palestinien au recouvrement de tous ses droits », soulignant que « la situation actuelle est la résultante du déni de ce droit légitime par la communauté internationale et des pratiques de l’entité sioniste, qui jouit d’un soutien et d’une impunité totale dans un contexte marqué par un déséquilibre qui entrave le multilatéralisme et l’éloigne de son rôle véritable ». L’Algérie, en tant que membre non permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies, « n’a ménagé et ne ménagera aucun effort pour mettre chacun devant ses responsabilités morales et juridiques vis-à-vis de la Palestine et de son peuple, et pour faire appliquer les résolutions onusiennes qui garantissent le droit des Palestiniens à l’établissement de leur Etat indépendant avec El Qods comme capitale ». Il avait, en outre, salué « la décision historique de l’Assemblée générale de Nations Unies, qui a voté pour l’admission de l’Etat de Palestine en tant que Membre de plein droit de l’ONU, suivie de la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) ordonnant l’arrêt immédiat de l’offensive », assurant, par là même, que l’Algérie « continuera à mobiliser l’appui nécessaire pour atteindre son objectif pleinement et mettre fin à l’impunité pour les crimes commis à l’encontre du peuple palestinien, ses symboles et son histoire ». Il avait également dénoncé « la politique de deux poids deux mesures et le mépris pour le droit international et la légalité », qui sont, a-t-il dit, « monnaie courante », souhaitant que ce Congrès soit « l’occasion de revigorer l’action parlementaire arabe commune en faveur de la paix et du développement pour relever les défis régionaux et internationaux qui se posent à notre nation ». « Le peuple palestinien est en proie à des bombardements barbares et des massacres de civils sans défense commis par l’entité sioniste, dont les crimes n’épargnent rien ni personne, et ce, dans le cadre du plan sioniste visant la liquidation de la cause palestinienne, la destruction des fondements de la vie à Ghaza et le déplacement forcé de sa population, tandis que le Conseil de sécurité reste otage du droit de veto », avait-il déploré. D’autre part, le président de la Chambre basse du parlement avait souligné que les sacrifices du peuple palestinien avec ses innombrables martyrs ont « fait basculer les équilibres, éveillé les consciences et mis à nu la barbarie de l’entité sioniste et son mépris pour toutes les valeurs et les lois », soutenant que « les Parlements arabes doivent désormais se mettre au diapason de l’élan international et faire prévaloir l’intérêt national sur toute autre considération ». Il avait, par ailleurs, appelé de ses vœux « la fin des divisions qui retardent le recouvrement des droits nationaux palestiniens », souhaitant que ce Congrès « contribue au renforcement de l’entente arabe et à la relance des mécanismes d’action commune, aboutisse à une position unifiée en faveur de la cause juste du peuple palestinien et mobilise les forces vives pour relever les défis qui se posent à nous ».
T. Benslimane