6.000 cas de violences envers les enfants recensés en 2017: selon la sureté nationale

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La Direction générale de la sûreté nationale fait de la protection de l’enfant de tous les dangers et fléaux une priorité. Pour mieux faire connaitre cet engagement, une conférence sur « le rôle de la DGSN dans la protection de l’enfant » a été présentée, hier, à l’Ecole supérieur de la police de Châteauneuf.

Initiée dans le cadre de la célébration de la journée internationale de l’enfance coïncidant avec le 1 er juin, cette conférence animée par le commissaire- divisionnaire, Khaled Boudemala, a permis d’évoquer les efforts de la police sur ce front.   Selon lui, « la DGSN a inscrit comme priorité, la protection de l’enfance par la mise en place de mécanismes adéquats et la création de services avant 1989 date de ratification de textes internationaux ». Une cinquantaine de brigades de protection des mineurs sont déployées à travers le territoire national dont trois à Alger pour prendre en charge les affaires liées aux enfants mineurs, aux victimes de violences et aux enfants en danger  », a-t-il précisé. Il s’attardera sur les missions du   Bureau de protection de personnes vulnérables. Cette entité inaugurée à Bab Ezzouar en 2017, est spécialisée dans la prise en charge d’enfants victimes d’agressions et dans la lutte contre la délinquance juvénile et les violences faites aux femmes. Le service compte trois sections, chargée chacune d’un de ces trois fléaux. Des cellules spéciales pour les mineurs et l’audition filmée des victimes d’abus sexuels ont été mises en place

Le 104, un outil efficace

Lancé dans le cadre de la mise en œuvre du plan national alerte rapt ou disparition d’enfants mis en place dans le cadre d’une commission sectorielle, sous le parrainage du ministère de la Justice afin de faire face aux kidnappings d’enfants créent une psychose le numéro vert, 104 est venu s’ajouter aux numéros 1548 et 17.« 86 606 appels ont été reçus en 2017 dont 1120 cas de fugue, 2711 disparitions et 81 enlèvements ou tentatives d’enlèvement », a expliqué le Commissaire divisionnaire. « Les fausses déclarations nous accaparent certes mais notre objectif est de sauver la vie de l’enfant tout en laissant la loi s’appliquer contre  ceux qui recourent aux premières ». Durant la même année, 5423 délinquants dont 218 filles furent impliqués dans 4228 infractions. Les vols viennent en tête, suivis des coups et blessures. La même année 12 cas d’homicides volontaires et 17 cas de tentative d’homicide volontaire ont été recensés. Par ailleurs, 6 008 actes commis sur des mineurs dont 2 253 filles ont été enregistré durant la même année. Le nombre d’abus sexuels est de 1131. Boudemala n’a pas manqué d’exhorter les parents à surveiller leurs parents ». Questionné sur la protection des enfants de migrants, l’orateur a souligné « la protection concerne tous les enfants qui se trouvent sur le territoire national, sans aucune distinction ». Parlant de la mendicité, il dira « les enfants des migrants impliqués dans la mendicité sont renvoyés au centre mais en cas de récidive, une décision d’interdiction de sortie leur est imposée ».