Trêve à Ghaza entre Israël et Hamas: Négociations à Paris entre CIA, Egypte, Israël et Qatar pour conclure un accord

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Le patron de la CIA, le service de renseignement américain, va rencontrer «dans les tout prochains jours à Paris» ses homologues israélien et égyptien, ainsi que le Premier ministre qatari, pour tenter de conclure un accord de trêve entre Israël et le Hamas à Ghaza.

La Maison-Blanche avertit qu’il ne faut pas s’attendre à une annonce «imminente» sur la question des otages à Ghaza enlevés par le Hamas. La Maison-Blanche affirme qu’il ne faut pas s’attendre à une annonce «imminente» sur la question des otages à Ghaza enlevés par le Hamas. «Nous continuons de faire tout ce que nous pouvons pour ouvrir la voie à un nouvel accord sur les otages», a déclaré lors d’une conférence de presse le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Kirby. Mais «nous ne devrions pas nous attendre à des avancées imminentes», a-t-il ajouté. Joe Biden a discuté avec l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, puis avec le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, des «derniers événements en Israël et à Ghaza, y compris des efforts de libération des otages enlevés par le Hamas», annonce la Maison-Blanche. Ces échanges surviennent alors que le chef de la CIA William Burns doit rencontrer à Paris dans les prochains jours de hauts responsables égyptien, israélien et qatari. La rencontre aura pour but de tenter de parvenir à un accord entre Israël et le Hamas sur la libération des otages retenus dans la bande de Ghaza en échange d’une trêve des combats, a déclaré à l’AFP une source sécuritaire d’un État impliqué dans les négociations.

Génocide à Ghaza : appels à une mise en œuvre effective du verdict de la CIJ

Les réactions internationales continuaient d’affluer, samedi, après les mesures provisoires ordonnées la veille par la Cour internationale de justice (CIJ) à l’occupant sioniste pour prévenir les actes de génocide à Ghaza et permettre l’accès de l’aide humanitaire, appelant, notamment à une mise en œuvre effective du verdict. L’Algérie a décidé ainsi d’appeler à la tenue, mercredi, d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité, pour mercredi prochain, afin de conférer un effet exécutoire à la décision de la CIJ, et ce, dans le cadre de la mise en œuvre des hautes instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.Vendredi déjà et immédiatement après l’annonce du verdict, l’Algérie, via un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, avait considéré que le prononcé de la CIJ «annonce le début de la fin de l’ère de l’impunité dont l’occupation israélienne a longtemps tiré bénéfice pour donner libre cours à son oppression du peuple palestinien et à la répression de l’ensemble de ses droits légitimes». Le communiqué a rappelé à cet effet que la Mission permanente de l’Algérie auprès des Nations unies a été instruite par le Président Tebboune, «de demander une réunion du Conseil de sécurité dans les plus brefs délais en vue de donner un effet exécutoire au prononcé de la CIJ sur les mesures provisoires qui s’imposent à l’occupation israélienne». Peu après la décision historique de la CIJ, le Premier ministre palestinien, Muhammad Shtayyeh, a déclaré que la décision «signifie la fin de l’impunité» dont jouit l’entité sioniste, ce qui oblige, d’après lui, «les pays qui soutiennent la puissance occupante de cesser de le faire». Shtayyeh a estimé que le procès «revêt une grande importance, car il place (l’entité sioniste) sur le banc des accusés en tant que criminel de guerre». L’Afrique du Sud, qui avait saisi la CIJ concernant le génocide à Ghaza, a salué une «victoire décisive pour l’Etat de droit international et une étape importante dans la quête de justice pour le peuple palestinien», selon son ministère des Affaires étrangères. A New York, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a rappelé que «conformément à la Charte et au Statut de la CIJ, les décisions de la Cour sont contraignantes» et espère que «toutes les parties se conformeront dûment à l’arrêt de la Cour». En outre, le secrétaire général note que la Cour a ordonné à l’entité sioniste de «permettre la fourniture des services de base et de l’aide humanitaire requise de toute urgence afin de remédier aux difficiles conditions d’existence auxquelles sont soumis les Palestiniens à Ghaza». Tout en se félicitant de cette décision, le Bureau du Comité pour les droits inaliénables du peuple palestinien à l’ONU, a affirmé, pour sa part, qu’un «cessez-le-feu immédiat est nécessaire pour mettre en œuvre les mesures provisoires indiquées par la Cour».

«Une victoire pour l’humanité»

De son côté, Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, y voit «une victoire pour les valeurs humaines (…) sur la violation flagrante du droit international et du droit international humanitaire», soulignant «la nécessité de mettre en œuvre complètement et immédiatement les décisions incluses dans le jugement». Par le biais de son ministère des Affaires étrangères, le Qatar s’est félicité d’une «victoire pour l’humanité (…) et la justice internationale». L’Arabie saoudite a elle aussi salué la décision de la plus haute juridiction de l’ONU et affirmé «son rejet catégorique» des pratiques de l’occupation et des violations de la Convention des Nations unies sur le génocide. Riyad a également appelé à «davantage de mesures» pour parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza, tandis que l’Egypte a souligné la nécessité de respecter et de mettre en œuvre les décisions de la Cour. La Jordanie, par la voix du porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, Sufyan Qudah, a notamment souligné «l’importance de prendre rapidement des mesures procédurales, notamment de mettre fin aux crimes (sionistes) consistant à tuer des Palestiniens et à les maltraiter physiquement». Le Koweït a également salué le verdict de la CIJ, le qualifiant d’«étape importante». Il a souligné «l’impératif» pour l’entité sioniste de «respecter cette décision ainsi que les principes du droit international, du droit humanitaire et les résolutions de l’ONU». Au niveau africain, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a déclaré que le verdict «réaffirme le respect du droit international» et la nécessité pour l’entité sioniste de «se conformer impérativement à ses obligations en vertu de la Convention sur le génocide». Pour sa part, la Turquie a appelé l’entité sioniste à «écouter la voix de la communauté et des institutions internationales et à cesser immédiatement ses attaques et ses massacres». L’Union européenne (UE) souhaite aussi «une mise en œuvre complète, immédiate et effective» des mesures. Les décisions «de la Cour internationale de justice sont contraignantes pour les parties et celles-ci doivent s’y conformer», a indiqué un communiqué conjoint du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, et de la Commission européenne.

Le SG de l’ONU exhorte à garantir la poursuite des opérations de l’Unrwa

Le secrétaire général des Nations unies a exhorté, dimanche, les pays ayant suspendu leur financement à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) dans la tourmente, à «au moins garantir» la poursuite de ses opérations, essentielles à deux millions de personnes. «Deux millions de civils à Ghaza dépendent de l’aide critique de l’Unrwa pour leur survie au quotidien», alors «j’exhorte vivement les gouvernements qui ont suspendu leurs contributions à au moins garantir la continuité des opérations de l’Unrwa», a plaidé Antonio Guterres dans un communiqué.

Le chef de l’Unrwa juge «choquantes» les décisions d’arrêter le financement de l’agence

Le Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini a jugé, samedi, «choquante» la suspension du financement de l’agence par de nombreux pays et «menace le travail humanitaire actuellement en cours dans la région, notamment à Ghaza», appelant ces pays à revenir sur leurs décisions. Il a souligné que les Palestiniens de la bande de Ghaza n’avaient pas besoin de cette punition collective supplémentaire. «Il est choquant de voir la suspension des fonds en réaction à des allégations contre un petit groupe d’employés», compte tenu des mesures déjà prises et du rôle de l’agence dont «dépendent 2 millions de personnes pour leur simple survie», a déclaré Philippe Lazzarini.

150 Palestiniens tombés en martyrs lors du siège de l’occupant sioniste de l’hôpital Nasser

Pas moins de 150 Palestiniens sont tombés en martyrs lors du siège sioniste de l’hôpital Nasser à Khan Younès, la deuxième plus grande ville de la bande de Ghaza, a déclaré, samedi, Ashraf al-Qedra, porte-parole de l’autorité sanitaire à Ghaza. Les Palestiniens ont été contraints d’enterrer les morts dans la cour de l’hôpital, a déploré M. Qedra. «Nous avons encore 30 cadavres non identifiés à la morgue de l’hôpital Nasser», a-t-il signalé, ajoutant que «l’hôpital Nasser est confronté à une grave et dangereuse pénurie de sang, tandis que de nombreux médicaments d’anesthésie ont été épuisés».

Plusieurs martyrs et blessés lors des bombardements de l’occupant sioniste dans le Sud de la bande de Ghaza

Plusieurs Palestiniens sont tombés en martyrs, samedi soir, après que les avions d’occupation sionistes ont bombardé diverses zones de Khan Younès, dans le Sud de la bande de Ghaza, a rapporté l’agence de presse palestinienne Wafa. Des sources médicales ont rapporté que quatre Palestiniens sont tombés en martyrs et des dizaines d’autres ont été blessés, lors des bombardements de l’occupation dans la région d’Al-Malalha, à l’ouest de Khan Younès, au sud de la bande de Ghaza. Selon l’agence Wafa, l’armée d’occupation sioniste a continué de faire exploser les maisons et les installations des citoyens dans la région d’Al-Batn Al-Samin à Khan Younès, au sud de la bande de Ghaza. L’armée d’occupation a également continué de bombarder les environs de l’hôpital Al-Amal à Khan Younès, les avions de guerre et l’artillerie d’occupation ont bombardé le centre et à l’est de Khan Younès, dans le Sud de la bande de Ghaza. Par ailleurs, les avions d’occupation ont bombardé plusieurs maisons du camp d’Al-Maghazi, dans le centre de la bande de Ghaza. Au cours des dernières 24 heures, l’occupation a commis 18 massacres contre des familles dans la bande de Ghaza, faisant 174 martyrs et 310 blessés. Selon des sources médicales, 28 martyrs sont morts et d’autres ont été blessés, à la suite des bombardements continus à Khan Younès au cours des dernières 24 heures. Le nombre de martyrs et de blessés depuis le début de l’agression contre la bande de Ghaza, le 7 octobre dernier, s’élève à 26 257 martyrs et 64 797 blessés, selon des sources sanitaires palestiniennes.

Des dizaines de martyrs dans des bombardements sionistes incessants

Des dizaines de Palestiniens sont tombés en martyrs et plusieurs autres ont été blessés, dimanche, au 114e jour consécutif de l’agression des forces d’occupation sionistes continue contre la bande de Ghaza, a rapporté l’agence de presse Wafa. Des sources locales ont indiqué à Wafa que les avions de combat des forces sionistes ont bombardé une maison dans le quartier d’Al-Zaytoun de la ville de Ghaza, faisant au moins 8 martyrs, des dizaines de blessés et plusieurs disparus sous les décombres. En outre, un Palestinien est tombé en martyr et 4 autres ont été blessés et conduits à l’hôpital Nasser à Khan Younès, suite aux bombardements de l’artillerie des forces sionistes d’une maison dans la région de Jorat Al-Akkad, à l’ouest de la ville de Ghaza. Par ailleurs, le Croissant-Rouge palestinien a rapporté que les bombardements et tirs de l’armée d’occupation se poursuivaient à proximité de l’hôpital Al-Amal à Khan Younès. Le bilan de l’agression sioniste, lancée le 7 octobre dernier contre la bande de Ghaza, s’est alourdi à 26 422 martyrs et 65 087 blessés, selon des sources sanitaires palestiniennes à Ghaza.

L’agression sioniste a fait 120 martyrs parmi les journalistes depuis le 7 octobre

Le bureau des médias à Ghaza a annoncé, samedi, un nouveau bilan de 120 journalistes et hommes de presse tombés en martyrs dans l’enclave palestinienne depuis le 7 octobre, après la mort en martyr d’un journaliste d’une radio locale dans un raid des forces d’occupation sionistes. «Le nombre de journalistes tombés en martyrs depuis le début de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza (le 7 octobre 2023), s’est alourdi à 120 après qu’Iyad Ahmad al-Rawag, présentateur de la radio locale Sawt al-Aqsa est tombé en martyr dans un raid des forces d’occupation sur le camp de réfugiés de Nuseirat», a indiqué un communiqué du bureau des médias à Ghaza. A plusieurs reprises, le bureau des médias à Ghaza et les organisations palestiniennes de défense des droits humains ont accusé l’armée sioniste d’avoir délibérément pris pour cible les journalistes palestiniens pendant cette agression, pour étouffer la vérité sur les crimes commis par les forces d’occupation dans l’enclave palestinienne.

Assiégé, l’hôpital Nasser est à court de médicaments

Le complexe médical Nasser, dans la ville de Khan Younès, était à court de médicaments en raison du siège qui lui est imposé pour le sixième jour consécutif, par l’armée sioniste, selon les autorités sanitaires palestiniennes. Le porte-parole de l’autorité sanitaire, Ashraf Al-Qudra a écrit dans une série de messages postés, samedi, sur Facebook : «De nombreux médicaments d’anesthésie et de soins intensifs sont épuisés dans le complexe médical Nasser assiégé, et il existe une pénurie aiguë et dangereuse d’unités de sang». Et d’ajouter : «Les gens ont été forcés d’enterrer 150 martyrs dans la cour du complexe à cause de son siège». Al-Qudra a averti que «les générateurs électriques du complexe cesseront de fonctionner au cours des quatre prochains jours en raison de la pénurie de carburant». Il a souligné aussi que «les réservoirs d’eau à l’intérieur du complexe ont été endommagés suite aux tirs d’obus et de drones (sionistes)». Dans ce contexte, l’armée sioniste continue d’imposer son siège à l’hôpital Al-Amal, affilié au Croissant-Rouge palestinien, pour le sixième jour, au milieu de raids visant ses environs. Depuis lundi, l’armée d’occupation a lancé une série de raids aériens et d’artillerie intenses sur Khan Younès et à proximité des hôpitaux qui s’y trouvent, sur fond d’avancées terrestres de ses véhicules dans les régions du sud et de l’ouest de la ville. L’armée d’occupation poursuit ses attaques contre l’enclave côtière où au moins 26 422 Palestiniens sont morts en martyrs, pour la plupart des femmes et des enfants, et 65 087 blessés depuis le 7 octobre, selon les autorités sanitaires palestiniennes. Environ 85% de la population de Ghaza est déplacée et exposée à de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon l’ONU.