Taiwan:  le candidat de l’opposition à la présidentielle favorable au  rapprochement avec Pékin  

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FILE - In this Nov. 24, 2018, file photo, supporters of the opposition Nationalist Party cheer in Kaohsiung, Taiwan. A strong showing by Taiwan’s opposition Nationalist Party in this weekend’s local elections presents a major challenge to independence-leaning President Tsai as she grapples with growing economic, political and military pressure from rival China. (AP Photo/File)

 

 

Un maire populiste favorable au rapprochement  avec la Chine a été désigné comme le candidat de l’opposition taïwanaise à  la succession de la présidente Tsai Ing-wen lors de l’élection de janvier 2020.

Han Kuo-yu, 62 ans, a remporté la primaire organisée par le parti  d’opposition Kuomintang (KMT), loin devant l’homme le plus riche de Taïwan,  le milliardaire et fondateur du géant technologique Foxconn Terry Gou. La question délicate des relations entre l’île et la Chine devrait figurer  en tête des sujets de la campagne présidentielle. 

Han réalise une ascension météorique sur la scène politique locale.  Relativement inconnu il y a deux ans, le désormais candidat présidentiel a  été porté par un phénomène surnommé « la marée Han ».

Il a remporté 45% des votes à la primaire, en fait un sondage réalisé par  téléphone auprès de Taïwanais disposant d’une ligne fixe, contre 28% pour M.Gou, énorme revers pour cet entrepreneur qui avait cédé récemment les  commandes de Foxconn pour se consacrer à la présidentielle. 

Han Kuo-yu s’est fait connaître à Taïwan en remportant la mairie de  Kaohsiung l’année dernière lors d’élections locales pour lesquelles il  était donné perdant, la localité étant un fief historique du Parti progressiste démocratique de la présidente Tsai. Durant la campagne pour les primaires, il s’est attiré des foules  enthousiastes en promettant de relancer l’économie et de réchauffer les relations avec Pékin. Mme Tsai décrit le scrutin de 2020 comme un combat pour « la liberté et la  démocratie », se présentant comme un rempart contre l’agressivité de Pékin.