Un maire populiste favorable au rapprochement avec la Chine a été désigné comme le candidat de l’opposition taïwanaise à la succession de la présidente Tsai Ing-wen lors de l’élection de janvier 2020.
Han Kuo-yu, 62 ans, a remporté la primaire organisée par le parti d’opposition Kuomintang (KMT), loin devant l’homme le plus riche de Taïwan, le milliardaire et fondateur du géant technologique Foxconn Terry Gou. La question délicate des relations entre l’île et la Chine devrait figurer en tête des sujets de la campagne présidentielle.
Han réalise une ascension météorique sur la scène politique locale. Relativement inconnu il y a deux ans, le désormais candidat présidentiel a été porté par un phénomène surnommé « la marée Han ».
Il a remporté 45% des votes à la primaire, en fait un sondage réalisé par téléphone auprès de Taïwanais disposant d’une ligne fixe, contre 28% pour M.Gou, énorme revers pour cet entrepreneur qui avait cédé récemment les commandes de Foxconn pour se consacrer à la présidentielle.
Han Kuo-yu s’est fait connaître à Taïwan en remportant la mairie de Kaohsiung l’année dernière lors d’élections locales pour lesquelles il était donné perdant, la localité étant un fief historique du Parti progressiste démocratique de la présidente Tsai. Durant la campagne pour les primaires, il s’est attiré des foules enthousiastes en promettant de relancer l’économie et de réchauffer les relations avec Pékin. Mme Tsai décrit le scrutin de 2020 comme un combat pour « la liberté et la démocratie », se présentant comme un rempart contre l’agressivité de Pékin.